SNPISyndicat National des Professionnels Infermiers

Les usa­gers sont en colère et très inquiets : l’accès aux soins de pre­miers recours est de plus en plus com­pli­qué et l’hôpi­tal n’assure plus son rôle de ser­vice public d’accueil en der­nier recours. Les ser­vi­ces d’urgence fer­ment les uns après les autres, ou res­trei­gnent l’entrée. Il en est de même pour les fer­me­tu­res de Smur qui voient par­fois leurs enga­ge­ments limi­tés dans les struc­tu­res d’urgence par manque de per­son­nels. Les retards de prise en charge se mul­ti­plient. Les Blocs opé­ra­toi­res dépro­gram­ment des inter­ven­tions et fer­ment des salles d’opé­ra­tions tous les jours par manque de per­son­nel.

Les per­son­nels sont en colère et fati­gués : ils ne peu­vent plus rem­plir leur rôle de prise en charge cor­recte de la popu­la­tion malgré des contrain­tes pro­fes­sion­nel­les reten­tis­sant sur leur santé et leur vie privée.

Sans aucune autre vision d’ensem­ble que celle de limi­ter l’aug­men­ta­tion des dépen­ses de santé, le gou­ver­ne­ment gère à la petite semaine, répon­dant aux urgen­ces par des mesu­ret­tes.

Les orga­ni­sa­tions AMUF, APH, CGT, CFE-CGC, SUD, Collectifs Inter Blocs, Inter Urgences et Inter Hôpitaux, le Printemps de la Psychiatrie et la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des Maternités de Proximité appel­lent les per­son­nels, des établissements du sani­taire, du médico-social et du social, les retraité.e.s et les usagè.r.es à se mobi­li­ser mas­si­ve­ment avec toute la popu­la­tion le 1er mai et à mul­ti­plier les actions et les ini­tia­ti­ves entre temps.

Et il est urgent de stop­per les mesu­res et la poli­ti­que gou­ver­ne­men­tale qui cas­sent l’hôpi­tal public notre sys­tème de santé et de retrai­tes ainsi que notre sécu­rité sociale soli­daire.
➢ Recrutement de pro­fes­sion­nel.le.s sup­plé­men­tai­res immé­dia­te­ment et plan urgent de for­ma­tion plu­ri­dis­ci­pli­naire, ratio de per­son­nel adapté à la charge de tra­vail et aux besoins de soin de la popu­la­tion, res­pect des équipes et des plan­nings.
➢ Revalorisation géné­rale des salai­res inté­grant la péni­bi­lité de la per­ma­nence des soins sous la res­pon­sa­bi­lité quasi exclu­sive de l’hôpi­tal Public. Renforcement des moyens finan­ciers signi­fi­ca­tifs pour les établissements, recru­te­ment de per­son­nels en adé­qua­tion avec les besoins de popu­la­tion et des mis­sions au ser­vice du public.
➢ L’arrêt de toutes les fer­me­tu­res d’établissements, de ser­vi­ces et de lits et la réou­ver­ture de lits là où c’est néces­saire.
➢ De réel­les mesu­res qui garan­tis­sent l’accès, la proxi­mité et une prise en charge opti­male en termes de qua­lité et de sécu­rité des soins pour toutes et tous par­tout.

Exigeons l’arrêt de la casse de l’Hôpital public, de notre sys­tème de santé et d’action sociale ainsi que l’arrêt de la dégra­da­tion de l’accès et la qua­lité des soins pour la popu­la­tion ! Retrouvons le chemin de la qua­lité d’exer­cice des sala­rié.es comme celui de notre qua­lité de vie pour des soins justes et adap­tés aux besoins de toutes et tous .

Ensemble le 1er mai, pour le retrait des mesu­res actuel­les qui détrui­sent notre sys­tème de Santé et d’Action Sociale !