Soigner, tenir, transformer : les vœux du SNPI pour 2026
30 décembre 2025
Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI adresse à l’ensemble des infirmiers ses vœux les plus sincères de santé, de courage et de reconnaissance.
Une pensée particulière va à celles et ceux qui, pendant les fêtes et le réveillon du Nouvel An, poursuivent leur mission auprès des patients. Travailler quand d’autres célèbrent n’est pas un détail : c’est le cœur même de l’engagement infirmier, souvent invisible, toujours essentiel.
L’année 2025 a marqué un tournant pour la profession.
La loi infirmière de juin, puis le décret de décembre, ont commencé à redéfinir l’exercice infirmier : responsabilités cliniques, autonomie professionnelle, place dans le parcours de soins. Ces textes reconnaissent enfin l’infirmière pour ce qu’elle est déjà sur le terrain : un professionnel de santé clinique, de premier recours, capable d’évaluer, de suivre, d’éduquer, d’orienter. Un acteur clé de la prévention, de la coordination et de la continuité des soins. Ces avancées étaient attendues. Elles doivent maintenant devenir réalité pour les patients comme pour les soignants.
L’année 2026 sera tout aussi décisive.
Elle portera des attentes fortes : la réforme de la formation infirmière pour la rentrée de septembre 2026, et la concrétisation de la réforme de l’exercice à travers les arrêtés sur la prescription infirmière, ainsi que sur les actes et soins infirmiers. Autant d’étapes déterminantes pour sécuriser les soins, renforcer l’accès à la santé et redonner du sens au métier.
Le SNPI restera pleinement mobilisé pour que ces textes tiennent leurs promesses et servent, avant tout, l’intérêt des patients et des professionnels.
L’année 2026 devra également marquer une étape concrète dans la mise en application progressive de la loi sur les ratios de patients par infirmière. Votée pour sécuriser les soins, améliorer les conditions d’exercice et réduire la perte de chance pour les patients, cette loi constitue aussi un levier majeur d’attractivité et de fidélisation. Sans ratios effectifs, il n’y aura ni stabilité des équipes, ni transmission, ni qualité durable des soins. Le SNPI sera particulièrement attentif à ce que cette avancée législative ne reste pas théorique, mais se traduise sur le terrain, service par service, territoire par territoire.
Enfin, 2026 devra ouvrir sans détour le chantier de la reconnaissance de la pénibilité du métier infirmier. Les chiffres sont connus et ne peuvent plus être ignorés : l’espérance de vie d’une infirmière est aujourd’hui de 78 ans, contre 85 ans pour l’ensemble des Françaises ; 30 % des aides-soignantes et 20 % des infirmières partent en retraite avec un taux d’invalidité. Cette réalité impose des réponses structurelles. Le SNPI porte une mesure claire et lisible : quel que soit le secteur d’activité, une majoration d’un an de droits à la retraite tous les dix ans travaillés, permettant un départ anticipé. Il ne s’agit pas d’un privilège, mais d’une reconnaissance juste d’une pénibilité réelle, cumulative, et objectivée par les données de santé publique.
Que 2026 soit une année de fierté professionnelle, de soins reconnus à leur juste valeur et d’avancées concrètes pour celles et ceux qui tiennent le système de santé au quotidien.
À toutes et tous, une bonne année 2026 !