Téléphones portables : comprendre les risques liés aux ondes

17 janvier 2011

Les ondes émises par les télé­pho­nes mobi­les pré­sen­tent-elles un risque pour la santé ? Que faire pour réduire cette expo­si­tion aux ondes ? Pour en savoir plus, l’Institut natio­nal de pré­ven­tion et d’éducation pour la santé (Inpes) pro­pose de consul­ter le site www.leson­des­mo­bi­les.fr.

Ce site est com­posé de 8 rubri­ques, cha­cune indi­quant les gestes à adop­ter afin d’éviter d’être trop exposé aux ondes électromagnétiques des télé­pho­nes mobi­les :
 pro­té­ger encore plus les enfants et les jeunes,
 télé­pho­ner avec une oreillette,
 pri­vi­lé­gier les SMS,
 éloigner le télé­phone des implants électroniques,
 ne pas télé­pho­ner dans les zones de mau­vaise récep­tion,
 éloigner le télé­phone juste après la numé­ro­ta­tion,
 éviter les appels en dépla­ce­ment à grande vitesse,
 s’infor­mer sur son équipement.

En cas d’appel depuis un télé­phone mobile, celui-ci émet en effet des ondes électromagnétiques pour se connec­ter à l’antenne relais la plus proche et ainsi établir la connexion avec un inter­lo­cu­teur. Les télé­pho­nes mobi­les étant un bien de consom­ma­tion récent, faute d’un recul suf­fi­sant, des inter­ro­ga­tions sur la pos­si­bi­lité d’effets à long terme (dans le cas d’uti­li­sa­teurs inten­sifs notam­ment) ne peu­vent pas être écartées. C’est pour­quoi les auto­ri­tés sani­tai­res recom­man­dent que cette ques­tion s’ins­crive dans le cadre de l’appli­ca­tion du prin­cipe de pré­cau­tion, en par­ti­cu­lier vis-à-vis des enfants et des ado­les­cents.

 www.leson­des­mo­bi­les.fr de l’Institut natio­nal de pré­ven­tion et d’éducation pour la santé (Inpes) http://www.leson­des­mo­bi­les.fr/index.html

 Etat des connais­san­ces sur les effets sani­tai­res http://www.radio­fre­quen­ces.gouv.fr/spip.php?arti­cle82

Et pour les enfants ?

Des inquié­tu­des s’expri­ment fré­quem­ment quant aux effets des radio­fré­quen­ces sur la santé des enfants et des ado­les­cents. Ces crain­tes appa­rais­sent légi­ti­mes compte-tenu du fait, d’une part de l’uti­li­sa­tion de plus en plus pré­coce des télé­pho­nes mobi­les, en par­ti­cu­lier, par les plus jeunes et donc par la plus longue durée d’expo­si­tion à laquelle ils seront soumis au cours de leur vie, et d’autre part par la vul­né­ra­bi­lité sup­po­sée plus grande de leur orga­nisme. Toutefois, il faut aussi tenir compte de leur uti­li­sa­tion crois­sante des SMS et de diver­ses uti­li­sa­tions "mains-libres" qui tien­nent le télé­phone mobile éloigné de la tête.

Plusieurs études et recher­ches spé­ci­fi­ques ont d’ores et déjà été réa­li­sées ou sont actuel­le­ment en cours à cet égard. Elles ne per­met­tent pas encore aujourd’hui d’appor­ter des répon­ses suf­fi­sam­ment soli­des, comme le cons­tate le rap­port d’exper­tise col­lec­tive d’octo­bre 2009 de l’Agence fran­çaise de sécu­rité sani­taire de l’envi­ron­ne­ment et du tra­vail.

Il est donc néces­saire que des recher­ches spé­ci­fi­que aux enfants soient pour­sui­vies dans plu­sieurs domai­nes expé­ri­men­taux. Ainsi, il faut signa­ler le lan­ce­ment de l’étude cas-témoin inti­tu­lée "MOBIKIDS", finan­cée par l’Union euro­péenne, qui vise à étudier le risque de tumeurs céré­bra­les lié à l’uti­li­sa­tion du télé­phone mobile dans l’enfance et dans l’ado­les­cence.

Par pré­cau­tion, les auto­ri­tés sani­tai­res recom­man­dent une uti­li­sa­tion modé­rée des télé­pho­nes mobi­les par les enfants et pro­po­sent à cet effet quel­ques règles faci­les à mettre en oeuvre afin de limi­ter leur expo­si­tion.

Le projet de loi por­tant enga­ge­ment natio­nal pour l’envi­ron­ne­ment (dit Grenelle 2) intro­duit de nou­vel­les dis­po­si­tions légis­la­ti­ves des­ti­nées à limi­ter l’expo­si­tion des enfants aux champs électromagnétiques émis par les télé­pho­nes mobi­les :
 l’inter­dic­tion de toute publi­cité pour la vente ou l’usage d’un télé­phone mobile à des­ti­na­tion des enfants de moins de 14 ans ;
 l’inter­dic­tion de l’uti­li­sa­tion d’un télé­phone mobile par un élève durant toute acti­vité d’ensei­gne­ment et dans les lieux prévus par le règle­ment inté­rieur ;
 l’obli­ga­tion de four­nir un acces­soire limi­tant l’expo­si­tion de la tête (de type kit mains-libres) lors de la vente d’un télé­phone mobile.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

PLFSS 2026 : unir la voix des patients et des soignants pour un système plus juste

Quand le budget devient un prétexte pour restreindre l’accès aux soins, ce sont toujours les (…)

Ecoles mal ventilées : un risque massif ignoré par les municipalités

Chaque jour, 6,4 millions d’enfants respirent un air dont personne ne leur garantit la qualité. (…)

Tribune "La qualité de l’air dans les écoles est un enjeu crucial"

Tribune. Depuis la pandémie, beaucoup de promesses ont été faites sur la qualité de l’air dans (…)

Etats Généraux Infirmiers : pour que la loi infirmière devienne soin

Comment une profession aussi centrale pour la santé publique peut-elle rester en marge des (…)

PMI : 80 ans et un avenir qui se joue maintenant

Quatre-vingts ans après sa création, la Protection maternelle et infantile PMI reste l’un des (…)

Vaccination : les infirmières en première ligne, dans le monde entier

Du Rwanda au Canada, de la Finlande à l’Australie, la vaccination repose avant tout sur les (…)