Assurance-chômage : manifestation mardi 25 juin à 12h

23 juin 2019

Assurance-chô­mage : Manifestations le mardi 25 juin à 12h devant le minis­tère du tra­vail à Paris et en pro­vince devant les pré­fec­tu­res, à l’appel des syn­di­cats CFDT, CFE-CGC, CFTC, FAGE et UNSA

Assurance chô­mage : une réforme injuste pour les deman­deurs d’emploi !

La réforme de l’assu­rance chô­mage annon­cée par le gou­ver­ne­ment va modi­fier très dure­ment les règles de l’indem­ni­sa­tion et bais­ser dras­ti­que­ment les droits de nom­breux deman­deurs d’emploi. Ce sont tous les pré­cai­res qui vont subir les consé­quen­ces de ces choix.

Que pré­voit la réforme ? et qui sera concerné ?
 Les jeunes auront un accès plus dif­fi­cile à l’indem­ni­sa­tion
 Ceux qui enchai­nent les contrats courts subi­ront une baisse impor­tante du mon­tant de leur allo­ca­tion men­suelle
 Les sala­riés tou­chant plus de 2600€ d’allo­ca­tion par mois subi­ront une dégres­si­vité de 30% de leur allo­ca­tion après 6 mois au chô­mage.

Et les employeurs ? Plus de 85% des embau­ches se font aujourd’hui en contrat à durée déter­mi­née ou en mis­sion d‘inté­rim. Parmi ces embau­ches, le nombre de contrats courts et très courts (moins d’un mois) explose et la réforme aurait dû limi­ter cette hyper-flexi­bi­lité. Malheureusement, le sys­tème de bonus-malus qui va être mis en place ne concerne que 7 sec­teurs d’acti­vité.

100% des deman­deurs d’emploi seront per­dants mais seu­le­ment une petite partie des employeurs seront taxés ! Les 3.4 mil­liards d’€ d’économies en deux ans seront faites sur le seul dos des deman­deurs d’emploi.

Le chô­mage n’est ni un choix ni une situa­tion confor­ta­ble. Les deman­deurs d’emploi aspi­rent à tra­vailler plus et tra­vailler mieux.

Nos orga­ni­sa­tions dénon­cent cette vision d’une réforme guidée par le seul prisme bud­gé­taire qui stig­ma­tise les deman­deurs d’emploi.

Nos orga­ni­sa­tions vous appel­lent donc à venir sou­te­nir les deman­deurs d’emploi lors d’un ras­sem­ble­ment mardi 25 juin 2019 à 12h, devant le minis­tère du Travail

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Communiqué Confédéral CFE-CGC Réforme de l’Assurance Chômage : Une atta­que vio­lente contre les cadres, un popu­lisme assumé.

Le 18 juin 2019 res­tera dans l’his­toire sociale de notre pays comme un jour sombre, annon­cia­teurs de puis­sants orages.

Après avoir spolié les sala­riés en trans­for­mant leur coti­sa­tion chô­mage en impôt (coti­sa­tion en CSG). Après avoir saboté la négo­cia­tion de la conven­tion assu­rance chô­mage par une lettre de cadrage inte­na­ble. Après avoir fait flot­ter pen­dant un an des bal­lons d’essai dans l’air trou­ble des pré­ju­gés et des contre­vé­ri­tés. Le gou­ver­ne­ment finit le tra­vail, assas­sine le carac­tère assu­ran­tiel du régime et orga­nise la lutte contre les chô­meurs au nom de la lutte contre le chô­mage.

Le mot est reven­di­qué : il faut « inci­ter » le chô­meur à retrou­ver un emploi et pour cela, le priver du droit pour lequel il s’est assuré pen­dant son acti­vité. Celui de conti­nuer à vivre sans ajou­ter à l’angoisse du chô­mage, la crainte du déclas­se­ment et l’immi­nence de la pré­ca­rité. Ces condi­tions réu­nies, selon le gou­ver­ne­ment, le chô­meur, poussé par la faim et la peur, accep­tera ces bons emplois dont, parait-il, per­sonne ne veut. Il sera mobile et flexi­ble, pré­caire et conci­liant. Comme si le mil­lion et demi de chô­meurs non indem­ni­sés n’avaient jamais existé.

La dégres­si­vité des allo­ca­tions ne marche pas, c’est désor­mais une vérité établie scien­ti­fi­que­ment. Elle a existé, elle a été aban­don­née car contre-pro­duc­tive. Elle pousse à la reprise d’emploi sous-qua­li­fié, elle pousse au déclas­se­ment pro­fes­sion­nel sous la ter­reur du déclas­se­ment social. Elle déva­lue l’échelle des com­pé­ten­ces sur le marché de l’emploi jusqu’à priver encore plus d’emploi ceux qui en sont le plus éloignés.

Au sur­plus, pré­ten­dre que les cadres privés d’emploi sont des fumis­tes qui « pro­fi­tent » de leurs allo­ca­tions d’autant plus long­temps qu’elles sont élevées est une faute impar­don­na­ble. C’est méconnai­tre la réa­lité de ce que vivent les cadres vic­ti­mes des plans sociaux, des restruc­tu­ra­tions et du burn-out, trop vieux, trop chers et qui ont d’autant plus de mal à retrou­ver un emploi du même niveau de qua­li­fi­ca­tion et de res­pon­sa­bi­lité que leur car­rière fut longue et valo­ri­sée. Et le taux moyen de chô­mage de cette caté­go­rie, et les dif­fi­cultés des entre­pri­ses à recru­ter des jeunes diplô­més exi­geants sur leurs valeurs, ne disent rien de la réa­lité de toutes ces vies bri­sées par l’épreuve du chô­mage.

Enfin s’ajoute l’indi­gnité, la faute morale de pré­ten­dre faire cela au nom de la jus­tice sociale en pri­vant de leurs droits ceux qui contri­buent le plus à la soli­dité du sys­tème par leur contri­bu­tion à la soli­da­rité inter­ca­té­go­rielle. Ce gou­ver­ne­ment, dont la pre­mière prio­rité fut de sup­pri­mer l’ISF, semble avoir une idée sur le revenu mora­le­ment accep­ta­ble pour un deman­deur d’emploi. Quand le vice et la vertu sont défi­nis par décret, il y a lieu de crain­dre le pire pour la société.

La vio­lence de cette atta­que, contre les chô­meurs en géné­ral, contre les cadres en par­ti­cu­lier, contre le régime d’assu­rance chô­mage, contre le prin­cipe de soli­da­rité est une atta­que contre la société toute entière. La CFE-CGC, dénon­çant la gra­vité de cette atta­que, son carac­tère popu­liste et l’irres­pon­sa­bi­lité du gou­ver­ne­ment face aux consé­quen­ces qu’elle génère pren­dra ses res­pon­sa­bi­li­tés et mettra tout en œuvre pour empê­cher cette régres­sion inac­cep­ta­ble

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