Avec 40 millions de bénéfice, l’AP-HP cherche à économiser 30 millions sur le dos du personnel

14 juin 2015

On se retrouve dans la situation des entreprises privées qui licencient alors qu’elles font des bénéfices !

Sur un budget annuel de 7 mil­liards d’euros, l’AP-HP n’avait un défi­cit que de 8 mil­lions en 2013, et de 9 mil­lions en 2014. Présenté le 8 juin 2015 en com­mis­sion médi­cale d’établissement (CME), l’État pré­vi­sion­nel des recet­tes et des dépen­ses (EPRD) 2015 de l’Assistance publi­que-hôpi­taux de Paris (AP-HP) pré­sente un retour à l’équilibre marqué par un excé­dent de 40 mil­lions d’euros. Par ailleurs, la dette est en baisse de 13% depuis 3 ans.

"Comment Martin Hirsch peut-il croire que les agents vont le lais­ser faire 30 mil­lions d’économies sur le dos du per­son­nel, alors que l’AP-HP pré­voit 40 mil­lions de béné­fice ?" demande Thierry Amouroux, le Secrétaire Général du Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC). "On se retrouve dans la situa­tion des entre­pri­ses pri­vées qui licen­cient alors qu’elles font des béné­fi­ces !"

"Depuis 4 ans, du fait d’une suc­ces­sion de plans d’économies, l’AP-HP a du réduire ses dépen­ses de 150 mil­lions par an, soit 600 mil­lions d’économies, en sup­pri­mant du per­son­nel, en bais­sant la qua­lité du maté­riel, en ven­dant des locaux, en fer­mant des lits : aujourd’hui, il n’y a plus de gras, on a atteint l’os !" pré­cise Thierry Amouroux.

"Avec une logi­que indus­trielle de flux tendu, l’infir­mière d’un ser­vice se retrouve sans serin­gue de 10 cc ou de com­pres­ses, et doit aller aller en cher­cher dans un autre ser­vice. Telle autre devra garder sa blouse deux ou trois jours faute de blouse de rechange. Parfois on manque même de draps pour chan­ger les lits, comme à l’HEGP. Le quo­ti­dien infir­mier, c’est gérer le manque."

"C’est aussi s’adap­ter à du maté­riel défi­cient, car à bas coût, dont on jette une partie car il est défec­tueux. C’est reve­nir régu­liè­re­ment sur­veiller une per­fu­sion dont le goutte-à-goutte se dérè­gle, aux dépens du temps d’écoute, de rela­tion d’aide et d’accom­pa­gne­ment."

Plus de détails sur http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/-AP-HP-hopi­taux-de-Paris-.html

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Vacciner aujourd’hui pour protéger l’autonomie demain : un enjeu central du bien vieillir

Vieillir en bonne santé n’est pas un luxe. C’est la condition d’une société qui assume son (…)

De Bruxelles à Paris : le même combat pour protéger les patients et les vulnérables

Quand un gouvernement décide de réduire massivement les dépenses publiques, ce ne sont jamais (…)

Diabète, surpoids, cancers : le Nutri-Score peut changer la santé publique

Informer pour prévenir. Prévenir pour protéger. La prévention n’est pas un slogan : c’est le (…)

PLFSS 2026 : unir la voix des patients et des soignants pour un système plus juste

Quand le budget devient un prétexte pour restreindre l’accès aux soins, ce sont toujours les (…)

Ecoles mal ventilées : un risque massif ignoré par les municipalités

Chaque jour, 6,4 millions d’enfants respirent un air dont personne ne leur garantit la qualité. (…)

Tribune "La qualité de l’air dans les écoles est un enjeu crucial"

Tribune. Depuis la pandémie, beaucoup de promesses ont été faites sur la qualité de l’air dans (…)