Droit individuel à la formation : mode d’emploi

19 février 2006

Suite à l’accord national interprofessionnel du 5 décembre 2003 et à la loi du 4 mai 2004, un nouveau dispositif de formation se met en place : le Droit individuel à la formation (DIF). Ce Droit individuel à la formation s’apparente à un capital d’heures annuel de formation, cumulable sur six ans.

Qui est concerné ?

Tout sala­rié du sec­teur privé, quelle que soit la taille de l’entre­prise, ayant un an d’ancien­neté dans l’entre­prise (sa mise en oeuvre dans les fonc­tions publi­ques est à l’ordre du jour).
Pour les sala­riés en contrat à durée indé­ter­mi­née et à temps com­plet, le droit indi­vi­duel de for­ma­tion est de 20 heures par an.

Pour les sala­riés à temps par­tiel, il est cal­culé pro­rata tem­po­ris (cer­tains accords pré­voient tou­te­fois des moda­li­tés plus favo­ra­bles, ex : temps par­tiel égal ou supé­rieur à 80 % consi­déré comme équivalent temps com­plet).
Pour les sala­riés en contrat à durée déter­mi­née, l’ancien­neté requise est de quatre mois sous CDD au cours des douze der­niers mois. Les droits ouverts au titre du DIF sont alors cal­cu­lés au pro­rata tem­po­ris.

À quelle date, mon DIF s’enri­chit-il ?

Ce sont les accords qui le pré­ci­sent. En règle géné­rale, l’année civile a été pri­vi­lé­giée.

Pour quel type d’action ?

Le DIF permet de suivre une action de for­ma­tion de pro­mo­tion ou d’acqui­si­tion, d’entre­tien ou de per­fec­tion­ne­ment des connais­san­ces ou des actions qua­li­fian­tes.

Comment le mettre en oeuvre ?

S’agis­sant d’un droit indi­vi­duel, c’est le sala­rié qui en a l’ini­tia­tive, mais il néces­site l’accord de l’employeur.

Mon employeur peut-il refu­ser mon DIF ?

La seule raison qui peut être évoquée concerne le choix de l’action de for­ma­tion. L’employeur doit for­mu­ler son refus dans un délai maxi­mum d’un mois sui­vant la demande.

Quel recours ai-je ?

Lorsque, durant deux exer­ci­ces civils consé­cu­tifs, l’employeur répond néga­ti­ve­ment, la demande peut être trans­mise à l’orga­nisme pari­taire en charge du finan­ce­ment du congé indi­vi­duel de for­ma­tion (FONGECIF dans la plu­part des cas) qui l’exa­mi­nera en prio­rité, sans que cela signi­fie qu’elle sera obli­ga­toi­re­ment accep­tée.

Quand se déroule la for­ma­tion ?

Sauf accord de bran­che ou d’entre­prise, ou accord de l’employeur, le DIF se déroule en dehors du temps de tra­vail.

Qui finance ?

Le coût de la for­ma­tion est inté­gra­le­ment pris en charge par l’employeur. Pour les heures de for­ma­tion se dérou­lant pen­dant le temps de tra­vail, la rému­né­ra­tion est main­te­nue. Pour les heures s’effec­tuant en dehors du temps de tra­vail, une allo­ca­tion de for­ma­tion égale à 50 % de la rému­né­ra­tion nette de réfé­rence est versée.

À partir de quand com­mence mon DIF ?

La plu­part des accords ont prévu un « lan­ce­ment » du DIF au 1er jan­vier 2005. Selon les accords, à cette date, les heures acqui­ses évoluent entre 13 et 20 heures.

Mon DIF me suit-il, si je change d’entre­prise ?

En règle géné­rale, non. Toutefois, des accords ont prévu une trans­fé­ra­bi­lité totale ou par­tielle si l’entre­prise appar­tient au même groupe ou au même champ conven­tion­nel.

Partager l'article
     



Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Décret infirmier 2025 : vingt ans d’attente, un tournant pour le système de santé

Il aura fallu attendre plus de vingt ans. Le dernier décret encadrant les compétences (…)

Déclasser les sciences infirmières, c’est affaiblir la santé publique

Une décision administrative peut parfois révéler une vision politique. C’est le cas du choix (…)

Universités d’Hiver de l’HAD : IA, éthique et sens du soin

Participer ce mercredi 10 décembre aux Universités d’Hiver de l’HAD a été un vrai moment de (…)

Intérim infirmier : la fausse solution qui masque la vraie crise du soin

Limiter l’intérim pour les jeunes infirmiers serait, dit-on, une mesure de « sécurité ». (…)

Élection du nouveau Conseil National du syndicat infirmier SNPI

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) a procédé, lors de son (…)

Contribution du SNPI : Projet d’arrêté “Actes et soins infirmiers”

L’arrêté relatif aux actes infirmiers constitue un moment déterminant pour donner effet à la loi (…)