Etre la "relationnelle du soin" une mission infirmière
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1er mai 2024
La demande de soins constitue la première attente de la population. Mais le soin est un moment privilégié, pendant lequel la personne soignée pose des questions, exprime ses angoisses. Dans un premier temps, il s’est adressé à une “technicienne du soin”, et à cette occasion il découvre que son besoin va au-delà : il a un trop plein à déverser, une confidence à faire à la “relationnelle du soin”, ou bien des interrogations à formuler, des conseils à obtenir de “l’éducatrice de santé”.
Les infirmières établissent souvent des liens étroits avec les patients et leurs familles. Elles fournissent un soutien émotionnel, écoute attentive et compassion, ce qui peut être crucial pour les patients qui traversent des moments difficiles sur le plan médical ou émotionnel. Cette relation de confiance permet aux patients de se sentir compris, soutenus et en sécurité.
Les professionnels infirmiers sont capables d’expliquer des informations médicales complexes de manière claire et accessible aux patients et à leur famille. Ce "décodage" favorise une meilleure compréhension des traitements et des procédures, pour améliorer l’observance thérapeutique et les résultats cliniques.
Les infirmières font preuve d’une grande adaptabilité et d’empathie dans leur pratique quotidienne. Elles interagissent avec des patients de divers horizons culturels, socio-économiques et émotionnels, et sont capables de s’adapter à leurs besoins individuels. L’empathie leur permet de comprendre les expériences et les émotions des patients, ce qui renforce la qualité des soins qu’elles fournissent.
La logique soignante doit se développer en réponse à la demande globale de la personne soignée. Celle-ci recouvre certes des attentes d’actes techniques, mais aussi un besoin de repérer les différents prestataires de soins, un besoin d’humanisation, de confort. De part ses connaissances techniques et son approche relationnelle, l’infirmière est à un carrefour qui la désigne tout naturellement pour jouer ce rôle de coordination. Proche du patient, et assurant une présence permanente, l’infirmière est la coordinatrice des actions que cette demande nécessite. Elle est le repère et le trait d’union entre la personne soignée, sa famille, le médecin, les autres professionnels de santé et l’institution.
Même appliquer un traitement prescrit, c’est réintégrer dans une démarche de soins tous les éléments singuliers, personnels d’une personne, qui permettront de dispenser le soin de la manière la plus adéquate possible, et ceci demande intelligence, discernement, compétence, savoir, et exige des initiatives, des décisions.
Et si la qualité du soin dépend, certes, de la fiabilité du diagnostic et de l’exactitude de la prescription, elle dépend autant, si ce n’est plus, de la manière dont le soin sera exécuté. Exécuter un traitement ou un soin prescrit par un médecin, est un acte impliquant, il exige l’établissement d’une relation entre celui qui donne et celui qui reçoit, entre celui qui fait et celui qui se laisse faire. Il fait également appel au jugement clinique du professionnel infirmier.
L’infirmière est là pour faire face au fait que l’homme donne un sens à tout ce qui l’affecte, à tout ce qu’il rencontre ; que tout a un sens dans le monde personnel de chacun, même la maladie.
La profession infirmière est irremplaçable, parce que la permanence de sa présence assure la continuité des soins, et permet une démarche de synthèse indispensable pour individualiser les soins, indispensable pour appréhender le patient comme une personne.
En résumé, l’infirmière à un rôle essentiel et irremplaçable dans la prestation des soins de santé, en tant que figure polyvalente, empathique et coordonnatrice des soins. Sa présence et son jugement clinique sont indispensables pour garantir des soins de haute qualité et centrés sur le patient.