Hôpitaux marseillais AP-HM : 800 suppressions de postes demandées par l’ARS
19 décembre 2017
Pour toucher de l’État les 300 millions d’euros nécessaires pour se moderniser, l’AP-HM (Assistance publique-Hôpitaux de Marseille) doit supprimer 800 postes alors même que les établissements sont frappés par un absentéisme record, du fait de conditions de travail désastreuses.
Face à l’ampleur de ce plan social, les syndicats appellent l’ensemble des personnels de l’AP-HM à une journée de mobilisation et de grève le 21 décembre 2017 (rassemblement à 10H devant la Direction régionale de l’APHM, 80, rue Brochier à Marseille), pour protester contre un plan d’austérité et de restructuration (l’AP-HM cumule près d’un milliard d’euros de dettes).
Cette coupe sombre dans les effectifs est incompréhensible, car le personnel est déjà en sous-effectif chronique, s’épuise et se décourage. Des lits sont régulièrement fermés faute d’infirmières pour s’occuper des malades.
Si les hôpitaux vont si mal, c’est d’abord parce qu’ils sont sous pression. Soucieux de réduire le trou de la Sécu, les gouvernements imposent chaque année aux hôpitaux des plans d’économies. Sur les trois dernières années, ces économies ont représenté 3 milliards d’euros.
Selon la Fédération hospitalière de France, les établissements devraient enregistrer un déficit d’environ 1,5 milliard d’euros en 2017 sous les effets conjugués des plans d’économies demandés par l’État et d’une activité moins dynamique.
Car les hôpitaux sont également victimes de la tarification à l’activité. La T2A prévoit que la majorité du financement des hôpitaux dépende du nombre et de la nature des actes réalisés. Or en 2017, le gouvernement a baissé le prix de l’acte : moins d’actes avec des financements en baisse, cela entraîne moins de ressources.