LMD : concertation ou simulacre ?

5 décembre 2008

Pour l’orga­ni­sa­tion de la concer­ta­tion sur la réforme des études dans le cadre du LMD (Licence, Master, Doctorat), nous sommes de plus en plus dubi­ta­tifs sur la volonté réelle du Gouvernement : le 18 novem­bre, lors de l’ouver­ture de la concer­ta­tion sur la réforme LMD, on nous avait annoncé quatre grou­pes de 20 per­son­nes se réu­nis­sant un jour par mois, pour tra­vailler sur trois pro­fes­sions : infir­mière, kiné et ortho­pho­niste.

Or, la pre­mière réu­nion prévue le 8 décem­bre est déjà cari­ca­tu­rale, avec 50 per­son­nes char­gées de tra­vailler sur trois pro­fes­sions en seu­le­ment deux heures !

Il n’est pas ques­tion de réduire cette concer­ta­tion à des séan­ces sym­bo­li­ques de deux heures. Nous sou­hai­tons tra­vailler de manière cons­truc­tive, pas sim­ple­ment par­ti­ci­per à des actions de com­mu­ni­ca­tion gou­ver­ne­men­tale sur une pseudo concer­ta­tion à vendre aux jour­na­lis­tes. Pour cons­truire un pro­gramme de for­ma­tion, nous avons besoin de connaî­tre le choix poli­ti­que arrêté par la Ministre entre licence pro­fes­sion­nelle et licence géné­rale.

Les petits grou­pes de "réin­gé­nie­rie des diplô­mes" mana­gés par la DHOS (Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins) ont montré leurs limi­tes, il est temps de passer à autre chose :

Le groupe kiné a explosé le 27 novem­bre 2008 : l’Ordre des mas­seurs kiné­si­thé­ra­peu­tes et les trois prin­ci­paux syn­di­cats SNMKR, Objectif-Kiné et la FFMKR ont quitté ce groupe pour ne pas cau­tion­ner des tra­vaux tour­nés vers le passé et ne répon­dant à aucune des aspi­ra­tions d’évolution sou­hai­tées par la pro­fes­sion.

Les infir­miè­res libé­ra­les condam­nent également un réfé­ren­tiel de com­pé­ten­ces selon lequel les infir­miè­res n’auraient pas de com­pé­ten­ces en recher­che, ni pour « gérer une struc­ture et ses res­sour­ces ».

Enfin, il n’est pas ques­tion de repor­ter le début des négo­cia­tions sala­ria­les qui en décou­lent au second semes­tre 2009. Face aux nom­breux départs en retraite, il faut être rapi­de­ment attrac­tifs et fidé­li­ser les pro­fes­sion­nels en poste.

Lorsque le Québec a ins­ti­tué un nou­veau pro­gramme de for­ma­tion uni­ver­si­taire des infir­miè­res en sep­tem­bre 2002, le rehaus­se­ment des com­pé­ten­ces leur a permis d’avoir 30 % d’ins­crits en plus. Nous devons nous donner les moyens de faire face au choc démo­gra­phi­que et à l’aug­men­ta­tion des besoins de santé du fait du vieillis­se­ment de la popu­la­tion.

Pour que la pro­fes­sion se fasse enten­dre, signez la péti­tion : Formation des infir­miè­res : non à la baisse, oui à la licence !

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