Loi 2019 de transformation de la fonction publique : restriction des instances

20 août 2019

La loi n° 2019-828 du 6 août 2019 de trans­for­ma­tion de la fonc­tion publi­que (JO du 07.08.19) res­treint le dia­lo­gue social et le rôle des ins­tan­ces de l’hôpi­tal (CAP, CTE, CHSCT).

1) : Contraction des mis­sions des CAP, Commissions Administratives Paritaires (Article 10 de la loi)

La loi pré­voit que sor­tent du champ de com­pé­tence des CAP :
 Des déci­sions de pro­mo­tion interne
 Des refus de temps par­tiel
 Des mises à dis­po­si­tion
 Des déta­che­ments
 Des avan­ce­ments d’échelon et de grade
 Des reclas­se­ments
 Des démis­sions
 Des licen­cie­ments après trois refus de poste en cas de sup­pres­sion d’emploi

Les CAP res­te­ront sim­ple­ment com­pé­ten­tes pour :
 Les titu­la­ri­sa­tions
 La dis­ci­pline
 Les licen­cie­ments après 3 refus de poste en retour de dis­po­ni­bi­lité
 Les révi­sions de nota­tion

Leur avis consul­ta­tif est désor­mais également requis en cas de :
 Licenciement pour insuf­fi­sance pro­fes­sion­nelle
 Demande par l’agent de révi­sion du compte-rendu d’entre­tien pro­fes­sion­nel (réa­lisé en sub­sti­tu­tion à la nota­tion).

*** Moins de média­tion. Pour le SNPI CFE-CGC, l’objec­tif est de réduire le dia­lo­gue social, avec pour consé­quence d’aug­men­ter le risque d’arbi­traire.

2) Fusion du CTE et du CHSCT en une ins­tance unique, le CSE comité social d’établissement (Article 4 de la loi)

Cet arti­cle pré­voit dans chaque établissement public sani­taire, social ou médico-social ou GCS de moyens de droit public, le rem­pla­ce­ment du comité tech­ni­que d’établissement (CTE) et du comité d’hygiène, de sécu­rité et des condi­tions de tra­vail (CHSCT) par une ins­tance unique : le comité social d’établissement (CSE).

Dans cer­tains cas, une ou plu­sieurs for­ma­tions spé­cia­li­sées santé, sécu­rité et condi­tions de tra­vail peu­vent être créées au sein du CSE :
 lors­que les effec­tifs sont au moins égaux à un seuil fixé par décret en Conseil d’État
 lors­que des ris­ques pro­fes­sion­nels par­ti­cu­liers sur un ou plu­sieurs sites de l’établissement le jus­ti­fient

*** Moins de contre-pou­voir. Pour le SNPI CFE-CGC, l’objec­tif est de réduire le dia­lo­gue social, avec pour consé­quence de dimi­nuer le nombre de délé­gués syn­di­caux (deux fois moins d’élus) et les moyens syn­di­caux (deux fois moins d’heures syn­di­ca­les pour agir, deux fois moins de temps pour étudier les dos­siers).

LOI n° 2019-828 du 6 août 2019 de trans­for­ma­tion de la fonc­tion publi­que (NOR : CPAF1832065L) https://www.legi­france.gouv.fr/affich­Texte.do?cid­Texte=JORFTEXT000038889182&cate­go­rie­Lien=id

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Santé mentale : quand l’infirmier tient le fil du soin

Un Français sur cinq connaîtra un épisode de trouble psychique dans sa vie. Les passages aux (…)

Décret infirmier : le SNPI alerte sur la dénaturation de la loi et saisit les parlementaires

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) dénonce le projet de décret (…)

Décret infirmier : quand le ministère efface des avancées votées par le Parlement

En juin 2025, le Parlement a voté une loi ambitieuse sur la profession infirmière. Elle devait (…)

Accès direct, orientation, soins relationnels : les grands absents du nouveau décret infirmier

Le décret relatif aux activités et compétences de la profession infirmière est en préparation. (…)

Hôpitaux, cliniques, EHPAD : le 18 septembre on se bouge pour soigner !

Il y a un seuil où l’austérité n’est plus une ligne comptable mais une mise en danger. Le plan (…)

Mobilisation unitaire du 18 septembre 2025

Le jeudi 18 septembre prochain, l’ensemble des organisations syndicales appelle à une journée (…)