Marissol Touraine bouscule le HCPP

30 septembre 2014

Les mem­bres du Haut Conseil des pro­fes­sions para­mé­di­ca­les (HCPP) ont eu la sur­prise d’appren­dre en début de séance le 29 sep­tem­bre 2014 le nom de la nou­velle pré­si­dente de leur ins­tance. Il s’agit de Dominique Acker – ins­pec­trice géné­rale des affai­res socia­les (Igas) et admi­nis­tra­trice pro­vi­soire du CH Notre-Dame de la Miséricorde d’Ajaccio jusqu’à fin juillet der­nier Elle suc­cède à Édouard Couty, qui a quitté la pré­si­dence du HCPP il y a déjà plu­sieurs mois.

A suivi l’annonce de la démis­sion du Vice-Président du HCPP, Bernard Verrier, actuel pré­si­dent par inté­rim. "Après 41 ans de bons et loyaux ser­vi­ces, il n’a pas accepté d’être traité comme un pion", rap­porte Thierry Amouroux, Secrétaire Général du Syndicat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI) CFE-CGC. Pour dénon­cer le "manque de res­pect" des pou­voirs publics vis-à-vis de Bernard Verrier autant que "vis-à-vis de l’ins­ti­tu­tion qu’est le HCPP", pré­cise Thierry Amouroux, les cen­tra­les syn­di­ca­les, les syn­di­cats de pro­fes­sion­nels libé­raux comme les ordres pro­fes­sion­nels ont décidé de quit­ter la séance.

Face au manque de res­pect envers l’ins­ti­tu­tion et les per­son­nes qui y siè­gent, toutes les com­po­san­tes ont demandé une sus­pen­sion de séance pour rédi­ger le com­mu­ni­qué ci-des­sous :

Les mem­bres du HCPP tien­nent à expri­mer leur sou­tien au vice-pré­si­dent du HCPP suite à la déci­sion qui l’amène à quit­ter ses fonc­tions.

Les mem­bres du HCPP retien­nent l’absence de consi­dé­ra­tion affi­chée à l’égard de cette ins­tance.

Face à cette situa­tion inac­cep­ta­ble et compte tenu que la séance n’a pas encore été ouverte, Il nous semble impos­si­ble de tenir cette séance nor­ma­le­ment aujourd’hui.

Puis toutes les com­po­san­tes ont quitté la salle (cen­tra­les syn­di­ca­les, syn­di­cats libé­raux, asso­cia­tions pro­fes­sion­nel­les, ordres).

Dans la lettre adres­sée à Marisol Touraine, Bernard Verrier
 rap­pelle qu’il avait été "nommé vice-pré­si­dent du HCPP en février 2013, sur pro­po­si­tion d’Edouard Couty".
 pré­cise à Marisol Touraine qu’il prend "acte de [sa] déci­sion" de ne pas le nommer et l’informe de sa démis­sion de ses fonc­tions de vice-pré­si­dent à comp­ter de mardi.
 Soulignant qu’il aura "par­ti­cipé à 11 séan­ces du Haut conseil et assuré la pré­si­dence de huit d’entre elles", il déplore n’avoir reçu aucune expli­ca­tion, autre "que celle ’d’une volonté de renou­ve­ler les équipes’".
 "Je ne com­prends pas cet argu­ment pré­senté après seu­le­ment 18 mois de fonc­tions au sein du HCPP et j’en tire la conclu­sion d’un défi­cit de confiance et d’une insuf­fi­sance de mes états de ser­vice à la pré­si­dence des séan­ces de cet orga­nisme", ajoute Bernard Verrier en ache­vant ainsi sa courte lettre.

Bernard Verrier a occupé, en qua­lité d’atta­ché d’admi­nis­tra­tion cen­trale, plu­sieurs fonc­tions à la direc­tion de l’action sociale, dont celle de chef du bureau de l’exer­cice du tra­vail social .
Il a été chef du bureau de cabi­nets minis­té­riels de 1989 à 1991, puis chargé de mis­sion auprès du direc­teur du per­son­nel des minis­tè­res sociaux. Il a été ensuite déta­ché pen­dant deux ans en qua­lité d’ins­pec­teur à l’Inspection géné­rale des affai­res socia­les (Igas). En 2000, il a été nommé sous-direc­teur des pro­fes­sions para­mé­di­ca­les et des per­son­nels hos­pi­ta­liers à la Dhos.
Puis il a été nommé CGES et a par­ti­cipé à ce titre à l’écriture de plu­sieurs rap­ports et par­ti­cipé à des tra­vaux dont ceux rela­tifs au pacte de confiance pour l’hôpi­tal.

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