Médecine du travail : qu’est-ce qui change ?
29 janvier 2017
Depuis le 1er janvier 2017, les conditions du suivi individuel de l’état de santé du travailleur sont modifiées. Tel est l’objet d’un décret publié au Journal officiel le 29 décembre 2016 qui modifie notamment la visite médicale à l’embauche et les visites médicales périodiques.
Ainsi, sauf s’il en a déjà bénéficié au cours des 5 années précédentes, tout travailleur bénéficie d’une visite médicale d’information et de prévention au cours des 3 mois suivant sa prise de poste.
Cette Visite d’Information et de Prévention (VIP), réalisée par le médecin ou l’infirmier collaborateur du médecin du travail, a notamment pour objet :
– d’interroger le salarié sur son état de santé ;
– de l’informer sur les risques éventuels liés à son poste de travail ;
– de le sensibiliser sur les moyens de prévention à mettre en œuvre ;
– d’identifier si son état de santé ou les risques auxquels il est exposé nécessitent une orientation vers le médecin du travail ;
– de l’informer sur les conditions de suivi de son état de santé par le service et sur la possibilité dont il dispose, à tout moment, de bénéficier d’une visite à sa demande avec le médecin du travail.
Le médecin du travail fixe la périodicité des visites médicales selon les conditions de travail, l’âge, l’état de santé et les risques auxquels est exposé le salarié. Le délai entre chaque visite ne peut pas dépasser 5 ans.
Lorsque le médecin du travail constate que le travailleur est affecté à un poste présentant des risques particuliers pour sa santé ou sa sécurité, un suivi individuel renforcé est mis en place. Ce suivi renforcé comprend un examen médical d’aptitude, effectué par le médecin du travail préalablement à l’affectation sur le poste, qui se substitue à la visite d’information et de prévention. Le délai maximum entre chaque visite médicale est réduit à 4 ans et une visite intermédiaire est effectuée par le médecin ou l’infirmier collaborateur du médecin du travail.
Des dispositions particulières sont prévues au bénéfice :
– des travailleurs de nuit ;
– des travailleurs âgés de moins de 18 ans ;
– des femmes enceintes ;
– des travailleurs handicapés ou titulaires d’une pension d’invalidité ;
des intérimaires.
Ces dispositions s’appliquent aux salariés de droit privé et aux agents de la fonction publique hospitalière.
Décret n° 2016-1908 du 27 décembre 2016 relatif à la modernisation de la médecine du travail (NOR : ETST1633599D) https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2016/12/27/ETST1633599D/jo/texte