Recherche infirmière en France

19 décembre 2015

La France n’a pas de filière uni­ver­si­taire en scien­ces infir­miè­res : le diplôme d’État équivaut à un grade licence, qui auto­rise le pas­sage en niveau master, mais le plus sou­vent dans des dis­ci­pli­nes issues des scien­ces humai­nes et socia­les avec par­fois une spé­ci­fi­cité infir­mière.

Ce n’est qu’en 2010, que les pou­voirs publics fran­çais ont déblo­qué des moyens finan­ciers pour finan­cer la recher­che infir­mière par des PHRIP (Programmes hos­pi­ta­liers de recher­che infir­mière et para­mé­di­cale). Au lieu de par­ti­ci­per à la cons­truc­tion de connais­san­ces sur la santé des popu­la­tions, les recher­ches por­tent majo­ri­tai­re­ment sur des tech­ni­ques de soins ou sur les pro­fes­sion­nels eux-mêmes.

Ces recher­ches ont-elles une uti­lité dans le quo­ti­dien ?

Didier Lecordier, rédac­teur en chef de la revue Recherche en soins infir­miers, donne l’exem­ple sui­vant : "il est habi­tuel de pres­crire un
décu­bi­tus dorsal pro­longé et une hyper­hy­dra­ta­tion après une ponc­tion lom­baire. Cela demande du temps infir­mier, ce qui est pro­blé­ma­ti­que actuel­le­ment.

La revue de la lit­té­ra­ture en master d’une jeune col­lè­gue por­tait sur cet acte tech­ni­que. Elle s’est aper­çue qu’il n’y avait aucun résul­tat pro­bant qui jus­ti­fiait ces pré­co­ni­sa­tions et que les inci­dents avaient une fré­quence très varia­ble, dépen­dant sans doute de fac­teurs insuf­fi­sam­ment étudiés. Cela a permis d’enta­mer un tra­vail de réflexion dans son ser­vice sur la néces­sité et l’amé­na­ge­ment éventuel de ces pré­cau­tions très chro­no­pha­ges pour le per­son­nel soi­gnant."

Source : http://www.sidiief.org/recher­che-en-scien­ces-infir­mie­res-en-pro­gres/?utm_source=Openfield&utm_medium=email&utm_cam­paign=B2721224

Partager l'article