Salaires : le sacrifice de l’encadrement

15 juin 2011

Le minis­tère du tra­vail cons­tate que « la moitié des cadres clas­sés aux pre­miers niveaux des grilles cadres ont un salaire infé­rieur à 2 080 euros en 2010 ». Et de pré­ci­ser : « la situa­tion des pre­miers niveaux cadres s’est pro­gres­si­ve­ment un peu dégra­dée puis­que la grille des cadres démarre à un mon­tant infé­rieur à 75 % du pla­fond de la Sécurité sociale dans près d’une bran­che sur deux en 2010 ».

Des don­nées édifiantes pour la CFE-CGC : les salai­res minima moyen et médian des pre­miers niveaux cadres sont infé­rieurs de 30 % au pla­fond de la Sécurité sociale (2 885 euros en 2010). Ce qui ne fait que confir­mer les obser­va­tions de la CFE-CGC sur la baisse du pou­voir d’achat des cadres : les reve­nus de l’enca­dre­ment n’offrent plus de pers­pec­ti­ves envia­bles et moti­van­tes.

La CFE-CGC ne cesse d’aler­ter les pou­voirs publics et le patro­nat : cette situa­tion a des consé­quen­ces néfas­tes pour toute notre pro­tec­tion sociale. À l’heure où, encore une fois, le finan­ce­ment de nos défi­cits n’entraîne que des réflexes faci­les qui consis­tent à sol­li­ci­ter tou­jours les mêmes, les caté­go­ries moyen­nes, la confir­ma­tion de la baisse des reve­nus de l’enca­dre­ment doit déclen­cher une prise de cons­cience :
 La baisse des salai­res de l’enca­dre­ment cons­ti­tue une perte de res­sour­ces grave pour notre sys­tème de pro­tec­tion sociale déjà bien mal en point.
 Elle entraîne une perte de res­sour­ces aussi grave pour l’AGIRC que le récent accord de finan­ce­ment n’a pas réso­lue et lèse l’enca­dre­ment déjà touché dans son pou­voir d’achat. La CFE-CGC rap­pelle qu’il suf­fi­rait de bais­ser le pla­fond de coti­sa­tion AGIRC (tran­che B) à hau­teur de 80 % de celui de la Sécurité sociale pour que l’AGIRC rede­vienne excé­den­taire !
 Elle occa­sionne des dégâts en cas­ca­des sur l’ensem­ble des grilles de rému­né­ra­tion en tirant les salai­res vers le bas, le tout au détri­ment de la crois­sance jusqu’alors tirée par la consom­ma­tion mais qui le sera de moins en moins.

La CFE-CGC demande que la barre soit redres­sée. Elle pro­pose, pour les cadres auto­no­mes, une rému­né­ra­tion au mini­mum égale au salaire char­nière de l’AGIRC (3262,22 euros par mois) et, pour les sala­riés non cadres auto­no­mes, un salaire plan­cher équivalent au pla­fond de la Sécurité sociale.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Notre voix, notre profession : pas de porte-parole autoproclamé pour les infirmiers !

Paris le 20 août 2025 - À l’heure où notre système de santé traverse une période de tension et (…)

Infirmières face aux inégalités de santé : "aller-vers" la justice sociale

Les inégalités sociales de santé ne sont pas des abstractions statistiques. Elles se mesurent en (…)

Soigner les soignants : des discours aux actes, le fossé se creuse

Des soignants en bonne santé, c’est la base pour des soins de qualité et des patients en (…)

Canicule et pénurie : quand les urgences ferment, les risques explosent à l’hôpital

Les urgences doivent rester ouvertes 24 heures sur 24. C’est la base d’un service public de (…)

AP-HP : vers une grève unitaire contre le plan Bayrou et l’austérité hospitalière

La rentrée sera chaude ! En attendant les consignes de l’intersyndicale nationale unitaire qui (…)

Eau potable : un service public en voie de contamination

Tout le monde boit de l’eau. Mais personne ne sait ce qu’il y a vraiment dedans. Et quand on le (…)