12 mai 2010 : Journée Internationale de l’Infirmière

11 mai 2010

La Journée internationale de l’infirmière (JII) est célébrée dans le monde entier le 12 mai, jour anniversaire de la naissance de Florence Nightingale.
Le thème de la journée 2010 est : Servir la collectivité et garantir la qualité : Les infirmières à l’avant-garde des soins chroniques.
Si chacune de ces infirmières se comporte en modèle à suivre, en éducatrice et en vecteur de changement au sein de sa famille, parmi ses amis, sur son lieu de travail et au sein de sa communauté locale pour promouvoir un style de vie plus sain, nous pourrions ensemble contribuer à enrayer la vague de maladies chroniques.

Nous encou­ra­geons vive­ment toutes les infir­miè­res à faire le plus grand usage pos­si­ble de cette cam­pa­gne pour "Servir la col­lec­ti­vité et garan­tir la qua­lité : Les infir­miè­res à l’avant-garde des soins chro­ni­ques".

12 mai 2010, Genève, Suisse – Face à l’aug­men­ta­tion spec­ta­cu­laire, au niveau mon­dial, du nombre des décès et des han­di­caps résul­tant des mala­dies chro­ni­ques, les infir­miè­res de tous les pays doi­vent s’enga­ger de manière dyna­mi­que aux côtés des com­mu­nau­tés et de tous les sec­teurs afin de contrer cette menace pour la santé et pour le déve­lop­pe­ment. Les sta­tis­ti­ques mon­trent qu’à l’heure actuelle, 60% des décès dans le monde sont impu­ta­bles aux effets de mala­dies chro­ni­ques, 80% de ces décès inter­ve­nant dans des pays à revenu faible à moyen.

À l’occa­sion de la Journée inter­na­tio­nale des infir­miè­res, le Conseil inter­na­tio­nal des infir­miè­res (CII) appelle les infir­miè­res du monde entier à passer à l’action, dans le cadre de leur vie per­son­nelle aussi bien que de leurs acti­vi­tés pro­fes­sion­nel­les, pour enrayer la pan­dé­mie de mala­dies chro­ni­ques.

« Aujourd’hui plus que jamais, les infir­miè­res doi­vent oeu­vrer pour faci­li­ter les bons choix en termes de santé », estime Rosemary Bryant, Présidente du CII. « Si les treize mil­lions d’infir­miè­res et d’infir­miers que compte la pla­nète s’enga­geaient tous per­son­nel­le­ment à adop­ter un régime ali­men­taire équilibré, à faire de l’exer­cice phy­si­que et à éviter la consom­ma­tion de tabac, elles et ils amé­lio­re­raient leur état de
santé tout en dimi­nuant leur risque d’être atteints d’une mala­die chro­ni­que.

Si cha­cune et chacun de ces infir­miè­res et infir­miers se posaient en modèle de com­por­te­ment, en éducateurs et en agents du chan­ge­ment aux yeux de leurs famil­les, de leurs amis, de leurs col­lè­gues et des mem­bres de leurs com­mu­nau­tés afin de pro­mou­voir des modes de vie plus sains, nous serons, tous ensem­ble, en mesure de stop­per la pro­gres­sion des mala­dies chro­ni­ques. »

L’ampleur du pro­blème

L’ampleur du pro­blème est énorme. Le dia­bète, les mala­dies car­dio­vas­cu­lai­res, les affec­tions res­pi­ra­toi­res et cer­tains can­cers comp­tent parmi les pre­miè­res causes de décès dans le monde et cons­ti­tuent ainsi une menace grave pour la santé humaine et pour le déve­lop­pe­ment.
- L’Organisation mon­diale de la santé estime que 180 mil­lions de per­son­nes
dans le monde sont attein­tes de dia­bète. Ce chif­fre fera plus que dou­bler d’ici à 2030.
- Les mala­dies car­dio­vas­cu­lai­res ont entraîné envi­ron 17,1 mil­lions de décès en 2004, soit 29% du nombre total des décès. 7,2 mil­lions de ces décès étaient impu­ta­bles à des car­dio­pa­thies coro­na­rien­nes et 5,7 mil­lions à des acci­dents vas­cu­lai­res céré­braux.
- On s’attend, au niveau mon­dial, à une aug­men­ta­tion des décès impu­ta­bles au cancer, qui devraient se chif­frer à 12 mil­lions en 2030.

Ces mala­dies sont évitables. Jusqu’à quatre cin­quiè­mes des mala­dies
car­dio­vas­cu­lai­res, acci­dents céré­braux et cas de dia­bète de type 2 pour­raient être pré­ve­nus moyen­nant l’élimination des fac­teurs de ris­ques par­ta­gés, en par­ti­cu­lier la consom­ma­tion de tabac, les régi­mes ali­men­tai­res mal­sains, le manque d’acti­vité phy­si­que et l’usage nocif d’alcool. Faute d’action déter­mi­née, la mor­ta­lité et la charge
de mor­bi­dité asso­ciées à ces pro­blè­mes de santé conti­nue­ront de croî­tre.

Outre l’adop­tion d’un mode de vie plus sain, les infir­miè­res peu­vent :
- mili­ter pour l’intro­duc­tion de lois et règle­ments sim­pli­fiant les choix favo­ra­bles à la santé, par exem­ple concer­nant la fabri­ca­tion, le condi­tion­ne­ment et le prix des ali­ments ;
- faire du lob­bying en faveur de l’allo­ca­tion ration­nelle des res­sour­ces à la dis­po­si­tion des États, pour favo­ri­ser des inter­ven­tions de santé effi­ca­ces et utiles ;
- col­la­bo­rer avec les écoles et les lieux de tra­vail à la pro­mo­tion d’envi­ron­ne­ments et de pra­ti­ques plus sains ;
- et pro­fi­ter de toutes les occa­sions pour infor­mer et éduquer les patients et
leurs famil­les.

Cet appel à l’action s’adresse aux infir­miè­res du monde entier à titre indi­vi­duel, en sol­li­ci­tant leur atten­tion et leur inter­ven­tion indé­pen­dam­ment de leurs spé­cia­li­sa­tions, lieux de tra­vail et types de pra­ti­que. Des infir­miè­res et des com­mu­nau­tés infor­mées et com­pé­ten­tes contri­bue­ront de manière plus effi­cace aux chan­ge­ments indis­pen­sa­bles dans les poli­ti­ques sani­tai­res et socia­les, ainsi qu’aux évolutions struc­tu­rel­les au niveau local, natio­nal et inter­na­tio­nal.

Contrairement à cer­tains thèmes et acti­vi­tés pro­po­sées pour célé­brer la Journée inter­na­tio­nale de l’infir­mière, le pré­sent appel à l’action sol­li­cite l’atten­tion et la réponse de chaque infir­mière à titre indi­vi­duel par­tout dans le monde, quelle que soit sa spé­cia­li­sa­tion, le lieu où elle exerce ou son type de pra­ti­que. Si cha­cune des 13 mil­lions d’infir­miè­res dans le monde s’engage per­son­nel­le­ment à manger sai­ne­ment, à faire de l’exer­cice, à boire sans excès et à renon­cer au taba­gisme, sa santé et son bien-être s’en trou­ve­raient amé­lio­rés et elle aurait moins de ris­ques de déve­lop­per
une mala­die chro­ni­que.

Si cha­cune de ces infir­miè­res se com­porte en modèle à suivre, en éducatrice et en vec­teur de chan­ge­ment au sein de sa famille, parmi ses
amis, sur son lieu de tra­vail et au sein de sa com­mu­nauté locale pour pro­mou­voir un style de vie plus sain, nous pour­rions ensem­ble contri­buer à enrayer la vague de mala­dies chro­ni­ques. Les infir­miè­res et les com­mu­nau­tés, à condi­tion qu’elles soient éduquées et habi­li­tées pour le faire, peu­vent appor­ter une contri­bu­tion plus effi­cace aux vastes chan­ge­ments qu’il convient d’appor­ter dans le domaine de la santé, de la
poli­ti­que sociale, et de la struc­ture locale, natio­nale et inter­na­tio­nale.

Source : http://www.icn.ch/images/sto­ries/docu­ments/publi­ca­tions/ind/ind­kit2010_fr.pdf

Le Conseil inter­na­tio­nal des infir­miè­res (CII) est une fédé­ra­tion de plus de 130 asso­cia­tions natio­na­les d’infir­miè­res repré­sen­tant des mil­lions d’infir­miè­res du monde entier.
Géré par des infir­miè­res et à l’avant-garde de la pro­fes­sion au niveau inter­na­tio­nal, le CII oeuvre à pro­mou­voir des soins de qua­lité pour tous et de soli­des poli­ti­ques de santé dans le monde.

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