Assurer l’avenir de la Protection sociale

21 juillet 2012

Position de la confédération CFE-CGC lors de LA GRANDE CONFERENCE
SOCIALE des 9 et 10 Juillet 2012

La CFE-CGC consi­dère qu’il y a urgence à assai­nir les comp­tes mais que
cela exige une cla­ri­fi­ca­tion entre ce qui doit rele­ver de la soli­da­rité et de
la contri­bu­tion de chacun. Il faut pré­ci­ser le niveau de soli­da­rité en vigueur
aujourd’hui, son mode de finan­ce­ment et le modèle de soli­da­rité qu’on est prêt
à par­ta­ger demain. Il s’agit donc de redé­fi­nir le pacte social et les assiet­tes de
finan­ce­ment qui y sont atta­chées.

En matière de santé, la CFE-CGC veut porter le prin­cipe fon­da­teur de la Sécurité
sociale selon lequel « chacun contri­bue selon ses moyens et reçoit selon
ses besoins ».

Dans cette ligne, nous refu­sons la mise en place de bou­cliers sani­tai­res
condui­sant à une double peine : ceux qui paie­raient plus en fonc­tion de leur
revenu sont aussi ceux pour les­quels la prise en charge de la pres­ta­tion serait
moin­dre. La CFE-CGC demande l’arrêt du trans­fert massif vers les com­plé­men­tai­res santé qui se tra­duit par une aug­men­ta­tion des « restes à charge ». Cela péna­lise les assu­rés qui n’ont pas de pro­tec­tion sociale com­plé­men­taire, ou qui sont hors acti­vité ( chô­meurs ou retrai­tés ).

La CFE-CGC insiste sur la néces­saire maî­trise des dépen­ses, sur la néces­sité
d’un meilleur équilibre de l’offre de soins sur tout le ter­ri­toire, et sur le ren­for­ce­ment de la poli­ti­que de pré­ven­tion .
Nous deman­dons la sup­pres­sion des allé­ge­ments de char­ges socia­les dont
l’effi­ca­cité n’est pas démon­trée, qui obè­rent les res­sour­ces de la Sécurité sociale
et sont source de trap­pes à bas salai­res.

Le dos­sier dépen­dance revêt une urgence abso­lue et son finan­ce­ment doit repo­ser sur une large mutua­li­sa­tion et non sur la res­pon­sa­bi­lité indi­vi­duelle.

En matière de retraite, la CFE-CGC conçoit la retraite comme un « salaire dif­féré » donc en rela­tion directe avec les salai­res de fin d’acti­vité.

Concernant la poli­ti­que fami­liale, la CFE-CGC réaf­firme son atta­che­ment au main­tien du quo­tient fami­lial et son oppo­si­tion à la mise sous condi­tion de res­source des pres­ta­tions.

Pour élargie l’assiette de finan­ce­ment de la Protection sociale, la CFE-CGC réi­tère sa demande de créa­tion d’une coti­sa­tion sociale sur la consom­ma­tion affec­tée au social.
En matière de réforme fis­cale et de refonte com­plète du finan­ce­ment, nous refu­sons toute idée de contri­bu­tion sup­plé­men­taire en fonc­tion des reve­nus.

Nous ne sommes pas deman­deurs d’un ali­gne­ment de la CSG des retrai­tés sur celle des actifs ; le pou­voir d’achat des retrai­tés ne leur permet pas de contri­buer davan­tage alors qu’ils doi­vent faire face à des dépen­ses de santé accrues et à d’éventuelles dépen­ses liées à la perte d’auto­no­mie.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Formation infirmière : la France choisit l’impasse pendant que le monde avance

Mieux formés, les infirmiers sauvent plus de vies. C’est prouvé, documenté, validé. Mais la (…)

Partout où la guerre détruit, les soins reconstruisent

La paix ne commence pas dans les traités, mais dans les gestes quotidiens. C’est l’un des (…)

Redéfinir l’infirmière, c’est refonder la santé

À quoi reconnaît-on une infirmière ? Par la blouse ? Les soins prodigués au chevet ? Trop (…)

Ratios infirmiers : une exigence mondiale, un combat syndical, une loi en attente

Tout le monde le reconnaît désormais : la qualité des soins dépend de la présence suffisante (…)

Le SNPI au Congrès mondial du CII, sous le signe du pouvoir infirmier

Du 9 au 13 juin 2025, la communauté infirmière internationale se donne rendez-vous à Helsinki, (…)

Missions infirmières suite à la loi infirmière de juin 2025

Le 10 juin 2025, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité la version finale de la (…)