Investir dans la santé, c’est investir dans l’avenir
16 juillet 2025
À entendre les annonces du gouvernement, les comptes de la Sécurité sociale seraient "insoutenables". Faux, en 2024, le déficit des régimes de base de la Sécurité sociale et du Fonds de solidarité vieillesse FSV s’élève à 15,3 milliards d’euros. Rapporté aux dépenses totales (537 Md€), le déficit représente à peine 2,8 %. Et moins de 0,7 % du PIB.
En face : 75 milliards d’exonérations de cotisations sociales patronales, non compensées. Qui vide les caisses ? Pas les patients. Pas les soignants. Ce ne sont pas les soins qui plombent les comptes. Ce sont les choix politiques. Le système est volontairement affaibli, puis désigné comme coupable.
Face à cela, faut-il réduire les soins ? Couper dans la prévention ? Pressurer les hôpitaux ? Ou bien repenser la protection sociale comme un bien commun à défendre, un pacte à rééquilibrer ?
Le plus grave, ce n’est pas le déficit budgétaire. C’est le déficit de cohérence. De justice. De projection. Il faut investir dans la santé. Pas seulement pour réparer, mais pour prévenir, accompagner, éduquer.
Dans ce contexte, parler d’efficience revient trop souvent à justifier des renoncements. La vision infirmière est à contre-courant : elle rappelle que soigner, c’est relier, soutenir, anticiper. Et que négliger les soins, c’est abîmer la société.
Lisez l’article ci-dessous, pour remettre les faits au centre du débat :
https://syndicat-infirmier.com/Protection-sociale-les-exonerations-creusent-le-deficit-pas-les-soins.html