Diabète de type 2 : quand et quels médicaments prescrire pour le contrôle glycémique ?

2 mars 2013

En 2009, 2,7 mil­lions de per­son­nes étaient trai­tées par médi­ca­ment pour un dia­bète de type 2, soit envi­ron 4,6% de la popu­la­tion fran­çaise. Mal ou non soigné, le dia­bète de type 2 peut entraî­ner des com­pli­ca­tions graves et coû­teu­ses. Le contrôle de la gly­cé­mie (sucre dans le sang), un accom­pa­gne­ment et un trai­te­ment adap­tés per­met­tent d’éviter ou de retar­der ces com­pli­ca­tions. La Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Agence natio­nale de sécu­rité du médi­ca­ment et des pro­duits de santé (ANSM) dif­fu­sent ce jour une recom­man­da­tion de bonne pra­ti­que pour aider les pro­fes­sion­nels de santé à défi­nir la stra­té­gie médi­ca­men­teuse la plus adap­tée pour le contrôle gly­cé­mi­que de leurs patients.

La Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Agence natio­nale de sécu­rité du médi­ca­ment et des pro­duits de santé (ANSM) publient ce jour une recom­man­da­tion de bonne pra­ti­que sur le trai­te­ment médi­ca­men­teux du contrôle gly­cé­mi­que dans le dia­bète de type 2 pour aider les pro­fes­sion­nels de santé à défi­nir la prise en charge la plus adap­tée à leurs patients. Afin de faci­li­ter la dif­fu­sion de cette recom­man­da­tion, la HAS met en ligne sur son site une vidéo grand public repre­nant les prin­ci­paux mes­sa­ges de la recom­man­da­tion ainsi qu’un lien vers un arbre déci­sion­nel infor­ma­tisé des­tiné aux méde­cins.

Un objec­tif gly­cé­mi­que à adap­ter selon le profil du patient

L’objec­tif gly­cé­mi­que cible (taux d’hémo­glo­bine gly­quée HbA1C à attein­dre) sera adapté par le méde­cin au profil du patient et évoluera donc au cours du temps. Pour la plu­part des dia­bé­ti­ques de type 2, l’objec­tif gly­cé­mi­que cible doit être infé­rieur ou égal à 7%.

Les mesu­res hygiéno-dié­té­ti­ques, base de toute prise en charge

Adopter une ali­men­ta­tion saine et équilibrée et pra­ti­quer régu­liè­re­ment une acti­vité phy­si­que ou spor­tive même modé­rée seront les clés pour réus­sir à attein­dre l’objec­tif gly­cé­mi­que cible ou encore à le sta­bi­li­ser. En effet, faire perdre du poids au patient peut aider à bais­ser la gly­cé­mie (près de 80% des dia­bé­ti­ques sont en sur­poids ou obèses). L’objec­tif : pra­ti­quer au moins 2h30 d’acti­vité phy­si­que d’inten­sité modé­rée par semaine et conser­ver dura­ble­ment les habi­tu­des ali­men­tai­res.

Si les mesu­res hygiéno-dié­té­ti­ques ne suf­fi­sent pas ou plus pour attein­dre l’objec­tif gly­cé­mi­que cible, le méde­cin, en concer­ta­tion avec son patient, pres­crira un trai­te­ment médi­ca­men­teux.

La met­for­mine, trai­te­ment de pre­mière inten­tion

La HAS recom­mande de pres­crire la met­for­mine seule en pre­mière inten­tion. Si le trai­te­ment par met­for­mine ne permet plus d’attein­dre l’objec­tif gly­cé­mi­que cible, une bithé­ra­pie puis éventuellement une tri­thé­ra­pie pourra être envi­sa­gée sur la base d’une asso­cia­tion de met­for­mine et de sul­fa­mide hypo­gly­cé­miant. L’insu­line est le trai­te­ment de choix lors­que les trai­te­ments oraux et non insu­li­ni­ques ne per­met­tent pas d’attein­dre l’objec­tif gly­cé­mi­que.

Du fait d’une effi­ca­cité moin­dre, d’un manque de recul sur leur sécu­rité à moyen et long terme et/ou d’un coût supé­rieur, les autres trai­te­ments doi­vent être réser­vés aux situa­tions dans les­quel­les les trai­te­ments recom­man­dés en pre­mière inten­tion ne peu­vent pas être pres­crits.

Source :
 http://www.has-sante.fr/por­tail/jcms/c_1359987/dia­bete-de-type-2-quand-et-quels-medi­ca­ments-pres­crire-pour-le-controle-gly­ce­mi­que
 http://www.has-sante.fr/por­tail/upload/docs/appli­ca­tion/pdf/2013-02/qr_dia­bete_vdef.pdf

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

De Bruxelles à Paris : le même combat pour protéger les patients et les vulnérables

Quand un gouvernement décide de réduire massivement les dépenses publiques, ce ne sont jamais (…)

Diabète, surpoids, cancers : le Nutri-Score peut changer la santé publique

Informer pour prévenir. Prévenir pour protéger. La prévention n’est pas un slogan : c’est le (…)

PLFSS 2026 : unir la voix des patients et des soignants pour un système plus juste

Quand le budget devient un prétexte pour restreindre l’accès aux soins, ce sont toujours les (…)

Ecoles mal ventilées : un risque massif ignoré par les municipalités

Chaque jour, 6,4 millions d’enfants respirent un air dont personne ne leur garantit la qualité. (…)

Tribune "La qualité de l’air dans les écoles est un enjeu crucial"

Tribune. Depuis la pandémie, beaucoup de promesses ont été faites sur la qualité de l’air dans (…)

Etats Généraux Infirmiers : pour que la loi infirmière devienne soin

Comment une profession aussi centrale pour la santé publique peut-elle rester en marge des (…)