Front d’opposition au statut libéral des aides-soignants

3 juillet 2009

Deux cen­tra­les syn­di­ca­les, les fédé­ra­tions santé social CFE-CGC et FO, ont rejoint plu­sieurs orga­ni­sa­tions pro­fes­sion­nel­les infir­miè­res dont la fédé­ra­tion natio­nale des infir­miers (FNI), l’orga­ni­sa­tion natio­nale des syn­di­cats d’infir­miers libé­raux (ONSIL), le syn­di­cat natio­nal auto­nome des infir­miè­res en milieu sco­laire (SNAIMS), le syn­di­cat natio­nal des infir­miers conseillers de santé (SNICS-FSU), le syn­di­cat natio­nal des infir­miers éducateurs de santé (SNIES-UNSA), le syn­di­cat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI-CFE-CGC), le syn­di­cat natio­nal des sapeurs-pom­piers pro­fes­sion­nels (SNSPP-CFTC), la coor­di­na­tion natio­nale infir­mière (CNI), pour adres­ser une lettre ouverte à la minis­tre de la Santé, Roselyne Bachelot, dans laquelle elles expri­ment leur oppo­si­tion à l’examen de la pro­po­si­tion de loi Moyne-Bressand qui vise la créa­tion d’un statut libé­ral pour les aides-soi­gnants.

FO Santé et la CFE-CGC vien­nent de cosi­gner la lettre ouverte adres­sée à la minis­tre de la Santé lui deman­dant de lever le trou­ble engen­dré par la pro­po­si­tion de loi de Monsieur Moyne-Bressand dans la pro­fes­sion, tous sec­teurs d’acti­vité confon­dus, en pré­ci­sant rapi­de­ment sa posi­tion concer­nant la modi­fi­ca­tion du code de la santé publi­que pro­po­sée par ce texte et visant à attri­buer aux aides-soi­gnants le statut d’auxi­liai­res médi­caux, alors que ces pro­fes­sion­nels n’ont aucune for­ma­tion ini­tiale en phar­ma­co­lo­gie et en bio­lo­gie médi­cale.

Les dix orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les signa­tai­res de la pré­sente se don­ne­ront tous les moyens pour aler­ter les usa­gers du sys­tème de soins sur les consé­quen­ces
poten­tiel­le­ment dra­ma­ti­ques qu’impli­que­rait l’adop­tion d’un tel projet. Les acci­dents récents, relayés par les médias et sur­ve­nus dans les hôpi­taux d’Ile-de-France,
démon­trent la prio­rité abso­lue qu’il y a à ne pas écarter de l’orga­ni­sa­tion de notre sys­tème de santé la notion de qua­li­fi­ca­tion sur laquelle est cons­truit actuel­le­ment le code de la santé publi­que.

Les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les signa­tai­res déplo­rent le manque de concer­ta­tion préa­la­ble autour de cette ques­tion. Elles rap­pel­lent que sept pro­fes­sions d’auxi­liai­res médi­caux exer­cent déjà à domi­cile : mas­seurs-kiné­si­thé­ra­peu­tes, infir­miers, pédi­cu­res-podo­lo­gues, ortho­pho­nis­tes, orthop­tis­tes, ergo­thé­ra­peu­tes et psy­cho­mo­tri­ciens. La créa­tion d’un auxi­liaire médi­cal sup­plé­men­taire com­pli­que­rait la prise en charge et on voit mal com­ment des économies pour­raient être faites.

En outre, il paraît très peu conce­va­ble que les usa­gers paient de leur poche des soins que des ser­vi­ces de main­tien à domi­cile peu­vent leur dis­pen­ser sans frais.

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