Ile de France : problème de recrutement en IFSI

16 janvier 2007

La région Ile de France ren­contre des dif­fi­cultés à attein­dre les quotas de places en for­ma­tion d’infir­mier-ère : en 2003-2004, 22 % des places offer­tes en Ile-de-France n’ont pas été pour­vues.

La forte aug­men­ta­tion des quotas dans la région (+740 places en quatre ans) peut certes être incri­mi­née ; mais le défi­cit d’étudiants-es dépasse lar­ge­ment ce chif­fre : -1 435 en 2004. Pour l’année 2005-2006, la DRASS estime à 17 % le nombre de places non pour­vues dans les IFSI de la région.

Le nombre d’élèves entrant en for­ma­tion une année donnée ne donne pas une idée for­cé­ment très exacte du nombre de diplô­més pré­vi­si­bles au terme de la for­ma­tion, en raison des pos­si­bles redou­ble­ments, mais aussi des aban­dons en cours de for­ma­tion.

Ce der­nier point préoc­cupe les res­pon­sa­bles de la for­ma­tion d’infir­mier-ère : une étude de la DREES à l’échelle de la France entière montre que seuls 80 % des étudiants-es entrés en 2001 ont été diplô­més en 2004, alors qu’en 2000 ils étaient 86 %. Or 7 % seu­le­ment des diplô­més en 2004 ont indi­qué être entrés en IFSI avant 2001, donc avoir connu un ou plu­sieurs redou­ble­ments. L’écart observé semble donc pour partie dû à un nombre signi­fi­ca­tif d’aban­dons.

En Ile-de-France, l’écart que l’on cons­tate est au moins aussi élevé : on comp­tait en 2003 envi­ron 900 diplô­més de moins que d’entrants en for­ma­tion trois ans plus tôt, et en 2004 envi­ron 1 000 de moins. Une étude de la DRASSIF évalue à 65 % le nombre d’étudiants-es par­ve­nant au diplôme après 3 ans de for­ma­tion, et 20 % envi­ron après un ou plu­sieurs redou­ble­ments. Les 15 % res­tant aban­don­nent leur for­ma­tion en cours.

Différentes expli­ca­tions à ces déper­di­tions d’élèves peu­vent être avan­cées :
 erreurs d’orien­ta­tion, notam­ment en for­ma­tion d’infir­mier-ère où les stages pra­ti­ques sont l’occa­sion d’appré­hen­der les dif­fi­cultés du métier,
 niveau insuf­fi­sant à l’entrée en for­ma­tion, et ce malgré la réus­site des épreuves de sélec­tion,
 dif­fi­cultés maté­riel­les éprouvées par les élèves en for­ma­tion : res­sour­ces finan­ciè­res insuf­fi­san­tes sans pos­si­bi­lité d’exer­cer une acti­vité pro­fes­sion­nelle d’appoint, les études exi­geant une pré­sence assi­due ; dif­fi­culté pour trou­ver un loge­ment adapté.

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