La CFE-CGC ne signera pas le Pacte de responsabilité

26 mars 2014

Communiqué confédéral du 26.03.14

Le Pacte de res­pon­sa­bi­lité repo­sait sur un contrat de confiance entre le patro­nat et les syn­di­cats de sala­riés. Il reconnais­sait la néces­sité d’un effort par­tagé entre les entre­pri­ses et les sala­riés pour retrou­ver le chemin de la crois­sance.

Mais le patro­nat a brisé cette confiance en impo­sant ses vues dans l’accord sur le finan­ce­ment de l’assu­rance chô­mage : cette réforme se fait aux dépens des clas­ses moyen­nes, des tech­ni­ciens, des agents de maî­trise, des cadres et des ingé­nieurs. Le contrat de confiance est donc rompu. C’est une véri­ta­ble tra­hi­son du patro­nat.

Le fait de porter le délai de carence de 75 à 180 jours maxi­mum avant de pou­voir tou­cher une allo­ca­tion chô­mage est tota­le­ment inac­cep­ta­ble : c’est faire des économies sur le dos des cadres et des agents de maî­trise ! L’indem­ni­sa­tion de rup­ture de licen­cie­ment est là pour com­pen­ser un pré­ju­dice et non pour sup­pléer les caren­ces de l’assu­rance chô­mage.

La CFE-CGC dénonce cette ini­quité au cœur de la société fran­çaise, ces petits arran­ge­ments entre amis conclus lors de cette négo­cia­tion, notam­ment via la col­lu­sion entre le MEDEF et la CFDT pour impo­ser les droits rechar­gea­bles qui vont un peu plus pré­ca­ri­ser les contrats courts et, in fine, coûter plus cher à l’assu­rance chô­mage au pré­ju­dice des clas­ses moyen­nes.

La solu­tion de bon sens était, notam­ment, de sur­taxer les CDD qui génè­rent 5,5 mil­liards de défi­cit par an. Une mesure balayée par le patro­nat ! Le MEDEF a voulu le beurre via les allé­ge­ments de char­ges et l’argent du beurre avec une réforme de l’assu­rance chô­mage finan­cée par les clas­ses moyen­nes. La CFE-CGC refuse d’atten­dre que le MEDEF demande la cré­mière. Elle prend acte du com­por­te­ment du patro­nat et ne signe donc ni l’accord d’assu­rance chô­mage ni le relevé de déci­sions du Pacte de res­pon­sa­bi­lité.

Elle par­ti­ci­pera bien aux négo­cia­tions annon­cées dans les bran­ches pour l’emploi ainsi qu’aux négo­cia­tions pré­vues avec le gou­ver­ne­ment sur la fis­ca­lité avec la volonté de tirer la son­nette d’alarme. Le gou­ver­ne­ment et le pré­si­dent de la République devront l’enten­dre ! Ils doi­vent passer aux actes en faveur du pou­voir d’achat des clas­ses moyen­nes grâce à une fis­ca­lité en baisse pour les ména­ges et une fis­ca­lité plus inci­ta­tive sur l’inté­res­se­ment et la par­ti­ci­pa­tion.

La CFE-CGC, le seul syn­di­cat qui se bat pour le pou­voir d’achat des clas­ses moyen­nes !

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