Le CEFIEC contre une licence pro pour les IDE !

5 novembre 2008

Le CEFIEC a été reçu le 23 octobre 2008 par Céline Mounier, Conseillère Technique auprès de la Ministre.

Le Président du CEFIEC a exposé les remar­ques et l’ana­lyse faites par le CEFIEC sur le rap­port « Evaluation de l’impact du dis­po­si­tif LMD sur les for­ma­tions et le statut des pro­fes­sions para­mé­di­ca­les » établi par des mem­bres de l’IGAS, l’IGAENR et des conseillers géné­raux de santé :

Le rap­port pri­vi­lé­gie la mise en place d’une licence pro­fes­sion­nelle :

Pourquoi pas une licence ?

L’arrêté du 23/04/2002 rela­tif au diplôme de Licence pré­cise que :
 Les uni­ver­si­tés peu­vent orga­ni­ser des par­cours visant de nou­veaux objec­tifs
 Elles élaborent des for­ma­tions qui pro­po­sent dans un champ dis­ci­pli­naire des conte­nus nou­veaux ou arti­cu­lent de façon inno­vante plu­sieurs dis­ci­pli­nes
 Les moda­li­tés péda­go­gi­ques pré­vues à l’arti­cle 13 sont com­pa­ti­bles avec le réfé­ren­tiel de for­ma­tion en cours d’élaboration

Le seul argu­ment rece­va­ble à ce jour pour exclure la pos­si­bi­lité d’une licence est le prin­cipe de non sélec­tion lors de l’admis­sion

Pourquoi nous ne vou­lons pas d’une licence pro­fes­sion­nelle ?

 Si nous nous réfé­rons à la règle­men­ta­tion de la licence pro­fes­sion­nelle (cf. arrêté du 19 nov 1999 rela­tif à la licence pro­fes­sion­nelle) cela néces­si­te­rait une refonte com­plète du texte, ce qui n’est pas le cas pour une licence.
 Le texte régis­sant la licence pro­fes­sion­nelle devrait être entiè­re­ment revu et pas uni­que­ment sur les deux points figu­rant dans le rap­port (jurys et moda­li­tés de com­pen­sa­tion).
 Ce texte pré­voit un seul stage pour l’année de licence de 12 à 16 semai­nes alors que le projet de réfé­ren­tiel pré­voit deux stages de 12 semai­nes sur la troi­sième année.
 Le projet tutoré doit repré­sen­ter ¼ du temps de la for­ma­tion hors stage en licence pro­fes­sion­nelle soit 140 heures dif­fi­ci­le­ment com­pa­ti­ble avec le projet de réfé­ren­tiel de for­ma­tion.
 Les moda­li­tés d’admis­sion en licence pro­fes­sion­nelle néces­si­tent un diplôme natio­nal sanc­tion­nant 2 années d’Enseignement Supérieur validé ou un diplôme ou titre de niveau III, ce qui n’est pas le cas au bout de 2 ans d’études en soins infir­miers.
 Le sce­na­rio pré­co­nisé par le rap­port ne pré­voit pas l’uni­ver­si­ta­ri­sa­tion des deux pre­miè­res années d’études alors que réfé­ren­tiel de for­ma­tion en cours d’élaboration est conçu pour être com­pa­ti­ble avec une licence en trois ans

POUR LE CEFIEC, PROPOS ERRONES ET/OU INFONDES QUI D’EMBLEE FAUSSENT LE DEBAT :

Recrutement des étudiants :
 Les don­nées chif­frées sont faus­ses (cf. sta­tis­ti­ques DREES octo­bre 2007)
 La for­ma­tion infir­mière n’est pas prin­ci­pa­le­ment des­ti­née à la pro­mo­tion pro­fes­sion­nelle

Place de la VAE :
Le rap­port indi­que que le dis­po­si­tif retenu devrait faire toute sa place à la VAE alors que celle-ci a été exclue dans le cadre de la réin­gé­nie­rie de la for­ma­tion infir­mière.

Modalités d’accès au master :
L’accès à la 1ère année de master est de droit pour les titu­lai­res du grade de licence (à condi­tion que le master soit en rap­port avec la filière de la licence)

Sujets insuf­fi­sam­ment déve­lop­pés :
 La for­ma­tion des infir­miers spé­cia­li­sés
 L’évaluation de l’impact sur le coût de la for­ma­tion

Propos incom­pré­hen­si­bles :
« La DHOS craint qu’une trans­for­ma­tion du DE en diplôme uni­ver­si­taire n’entraîne un glis­se­ment voire une forme de dérive » (§ 177)

Compte-rendu de la ren­contre en télé­char­ge­ment.

Document(s) joint(s) à l'article
CEFIEC - (49.6 kio) - PDF
Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Définition officielle de la consultation infirmière ONI

Une avancée historique pour l’accès aux soins ! L’Ordre National des Infirmiers a adopté la (…)

Médicaments à prix prohibitifs : le SNPI soutient l’alerte de l’UFC-Que Choisir

Quand un seul anticancéreux pèse plus de 2 milliards d’euros en 2024 et 5,2 % des dépenses de (…)

Derrière chaque remboursement maladie : les cotisations de tous, pas un cadeau

L’Assurance Maladie a pris une excellente initiative pour rendre visible ce que finance la (…)

Ali FRAIN nouveau Président de la Fédération Santé Social CFE-CGC

L’Assemblée générale de la Fédération Santé-Social CFE-CGC vient d’élire Ali FRAIN à la (…)

Cures thermales et ALD : les plus fragiles encore mis à contribution

Un décret en attente de signature prévoit la fin du remboursement intégral des cures thermales (…)

Appel à tous les soignants :

Le 18 septembre, nous défendrons notre santé collective, les droits des patients, et la dignité (…)