Les infirmières en haut de l’affiche

10 février 2011

Vedettes du showbiz, de la mode, du sport, sauveurs de vies, ils ont prêté leur image et ont été placardés à titre gratuit dans 500 emplacements de mobilier urbain de la société JC Decaux (panneaux, abribus) qui soutient l’opération. La démarche vise à sensibiliser l’opinion publique sur les risques des restructurations hospitalières et à rendre hommage au dévouement des personnels soignants, afin de les aider à obtenir de meilleurs salaires et trouver des logements près de leur lieu de travail.

Les per­son­nels soi­gnants en géné­ral et les infir­miè­res en par­ti­cu­lier ont de plus en plus de com­pé­ten­ces tech­ni­ques, tout en gar­dant un dévoue­ment et des qua­li­tés humai­nes excep­tion­nels au ser­vice des mala­des. C’est la raison pour laquelle c’est la pro­fes­sion la plus aimée des Français.

Pourtant, le tra­vail des infir­miè­res n’est pas assez reconnu ni suf­fi­sam­ment valo­risé finan­ciè­re­ment, alors que le diplôme d’infir­mière est un diplôme BAC+3.

Dans de nom­breux ser­vi­ces, notam­ment à Paris, des lits sont fermés faute d’infir­miè­res en nombre suf­fi­sant. Dans d’autres ser­vi­ces, elles sont sou­mi­ses à de gran­des ten­sions car trop peu nom­breu­ses.

Alors que les salai­res des per­son­nels soi­gnants sont les mêmes sur tout le ter­ri­toire, les infir­miè­res pari­sien­nes sont défa­vo­ri­sées car la vie est plus chère en Ile-de-France, notam­ment le loge­ment. Il en résulte de gran­des dif­fi­cultés de recru­te­ment infir­mier à l’Assistance publi­que – Hôpitaux de Paris, et, pour les infir­miè­res tra­vaillant dans les hôpi­taux pari­siens, des durées de trajet exces­si­ves pour se rendre à leur tra­vail.

Il existe des solu­tions. L’Assistance publi­que et la ville de Paris détien­nent un immense patri­moine immo­bi­lier qui pour­rait être uti­lisé pour loger les infir­miè­res dans Paris à des tarifs adap­tés.

Si rien n’est fait dans cette direc­tion, il y aura de moins en moins d’infir­miè­res dans les hôpi­taux, de plus en plus de dif­fi­cultés d’accès aux soins, une baisse de la qua­lité des soins. C’est ce que l’on observe déjà.

L’hôpi­tal en danger

Il faut sauver l’hôpi­tal car il est menacé.

Les hôpi­taux fran­çais étaient consi­dé­rés hier encore comme fai­sant partie des meilleurs au monde. Il faut tout faire pour qu’ils conser­vent leur excel­lent niveau.

Le sys­tème hos­pi­ta­lier néces­site une réforme avec :
- un mode de finan­ce­ment adapté garan­tis­sant le pro­grès médi­cal et des soins de qua­lité acces­si­bles à tous,
- un inves­tis­se­ment impor­tant pour adap­ter à la méde­cine de demain les hôpi­taux, sou­vent vétus­tes, et les soins, encore mal orga­ni­sés entre la ville et l’hôpi­tal,
- des restruc­tu­ra­tions fon­dées sur des cri­tè­res médi­caux et ration­nels,
- un par­tage du pou­voir de déci­sion entre les méde­cins et l’admi­nis­tra­tion

Présents sur le ter­rain et pro­ches des mala­des, les per­son­nels soi­gnants sont les mieux placés pour dire dans quel sens doit aller notre sys­tème hos­pi­ta­lier, en concer­ta­tion avec les autres déci­deurs et dans le res­pect de l’éthique médi­cale.

Sauvons l’hôpi­tal pour que demain il nous sauve.

Source : http://sau­vonsl­ho­pi­tal.org/

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