Mobilisation des infirmières de l’Education Nationale
26 mai 2014
Communiqué intersyndical du 23 mai 2014
Santé à l’Ecole : Adieu la « MISSE » !
Plus de 800 infirmières de l’éducation nationale sont venues battre le pavé parisien à l’appel de l’intersyndicale SNICS-FSU, SNIES UNSA Education et SNFOIEN, s’opposant au projet du Ministre de l’Education nationale de confier les clés de la politique de santé à l’école, à une mission interministérielle (MISSE).
Avec une constance remarquable, elles ont rappelé, une fois encore, ce jeudi 22 mai 2014 au nouveau Ministre de l’éducation nationale Benoît Hamon, sa responsabilité exclusive dans l’élaboration de la politique de santé à l’Ecole. Plus que jamais, les infirmières continuent à défendre une orientation de cette politique en phase avec les besoins de santé des élèves qui se traduisent par plus de 15 millions de passages dans les infirmeries.
Convaincues que cette réalité dans l’Ecole ne doit pas faire les frais d’une « refondation » de la santé à l’Ecole, elles réaffirment haut et fort que la politique de santé à l’Ecole doit rester un des volets de la politique éducative au service de la réussite scolaire de tous les élèves et étudiants.
Une délégation a été reçue par la direction générale de l’enseignement scolaire(DGESCO). L’intersyndicale a pris acte du retrait de projet de MISSE dans la circulaire de rentrée dans laquelle le Ministre conserve la « charge du pilotage, de la gouvernance et de l’évaluation de la politique de santé ». Elle rappelle toutefois que le travail en commun entre les différents ministères concernés par la politique de santé ne doit pas conduire à dévier les missions des personnels infirmiers des objectifs de la politique éducative du Ministre.
Les infirmières de l’éducation nationale ont fait la preuve de leur détermination à défendre jusqu’au bout la conception qu’elles se font de leur métier au sein des équipes éducatives et pédagogiques. Elles sauront le rappeler au Ministre à chaque fois qu’elles verront suspecter tout risque de renoncement ou trahison des engagements politiques.