Non les patients n’abusent pas des Urgences

27 août 2023

Il y a le ressenti et les anecdotes, mais au global, les patients n’abusent pas. D’une part ils n’ont pas trouvé de réponse rapide en médecine de ville, d’autre part une partie des patients qui se présentent aux urgences sont susceptible de présenter, avant d’être examinés, des symptômes pouvant laisser craindre une affection nécessitant des actes ou des examens complémentaires.

Une étude fran­çaise parue en 2019 dans la revue British Medical Journal Quality & Safety, a uti­lisé, ana­lysé et croisé trois para­mè­tres dis­tincts pour tenter de défi­nir le carac­tère appro­prié de la visite aux urgen­ces.

Cette étude a porté sur un échantillon de 29 407 patients adul­tes en France. Ont cette fois été pris en compte le degré d’adé­qua­tion du recours aux urgen­ces, évalué par l’urgen­tiste, sur une échelle de 0 à 10, mais aussi le fait de savoir si la demande de soins aurait pu être prise en charge par un méde­cin géné­ra­liste le jour même ou le len­de­main. Ont également été étudiées les res­sour­ces uti­li­sées à l’hôpi­tal au cours du pas­sage aux urgen­ces.

En uti­li­sant cha­cune des métho­des d’évaluation, les cher­cheurs sont arri­vés à des taux de pas­sage inap­pro­priés aux urgen­ces de 13,5 à 27,4%. En croi­sant les trois cri­tè­res, le taux de recours inap­pro­prié aux urgen­ces n’était plus que de 6%.

Voir le #Fa­ke­Check de France Info "Le vrai du faux" :
Pourquoi on ne peut pas dire que 20% des pas­sa­ges aux urgen­ces sont inap­pro­priés
https://www.fran­cet­vinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/pour­quoi-on-ne-peut-pas-dire-que-20-des-pas­sa­ges-aux-urgen­ces-sont-inap­pro­pries_3695831.html

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