Pouvoir d’achat : position CFE-CGC du 25 mai 2009

26 mai 2009

Compte tenu de l’ampleur de la crise et de ses consé­quen­ces notam­ment socia­les, la CFE-CGC consi­dère que l’unité syn­di­cale, au-delà de nos dif­fé­ren­ces, est néces­saire pour peser sur les sujets prio­ri­tai­res que sont l’emploi et le pou­voir d’achat.

S’agis­sant de l’emploi, nous esti­mons que le gel des sup­pres­sions de postes dans les fonc­tions publi­ques aurait été le signe d’une prise en compte effec­tive de la pro­blé­ma­ti­que de la part de l’État employeur.
  la sup­pres­sion de la défis­ca­li­sa­tion des heures sup­plé­men­tai­res et le retour au for­fait à 218 jours de tra­vail pour les cadres sont néces­sai­res pour créer les condi­tions de nou­vel­les embau­ches. Le fan­tasme du slogan « Travailler plus pour gagner plus » a fait long feu !
  la concré­ti­sa­tion du plan en faveur de l’emploi des jeunes, en le dotant effec­ti­ve­ment des moyens annon­cés (1.3 mil­liards d’euros), témoi­gnera au-delà des pro­mes­ses, de la volonté d’abou­tir.
  L’indem­ni­sa­tion du chô­mage par­tiel doit pou­voir béné­fi­cier à tous les sec­teurs de l’économie, y com­pris aux ser­vi­ces.
  Toute aide publi­que, tout allè­ge­ment de char­ges aux entre­pri­ses doi­vent com­por­ter des contre­par­ties mesu­ra­bles et contrô­la­bles en matière de poli­ti­que d’emploi.

S’agis­sant du pou­voir d’achat :
  il est temps, désor­mais, d’enga­ger une vraie négo­cia­tion sur les poli­ti­ques de salai­res et des reve­nus y com­pris pour l’enca­dre­ment trop sou­vent can­tonné aux mesu­res uni­que­ment indi­vi­duel­les.
  Nous deman­dons, outre la reva­lo­ri­sa­tion du SMIC, des mini­mas sociaux, des retrai­tes, la mise en place du SMIP (Salaire Minimal InterProfessionnel pour les Cadres).
  Le patro­nat doit enfin enga­ger des négo­cia­tions sur la répar­ti­tion des riches­ses au niveau des entre­pri­ses, à la lumière du rap­port COTIS qui dresse un état des lieux du par­tage de la valeur ajou­tée.

Sans méses­ti­mer les vertus du plan de relance par l’inves­tis­se­ment, pri­vi­lé­gié par le gou­ver­ne­ment et dont nous devrions avoir un pre­mier bilan à la mi juin, nous insis­tons sur les ris­ques de flé­chis­se­ment du pou­voir d’achat et plus spé­ci­fi­que­ment sur le revenu net dis­po­ni­ble. Outre qu’il est un puis­sant moteur de l’économie, son évolution posi­tive donne une réponse rapide à la crois­sance économique et est une donnée sociale prio­ri­taire.

L’action sur les prix de néces­sité cou­rante (énergie, loyers, pro­duits ali­men­tai­res, etc...) liée à une meilleure répar­ti­tion des riches­ses pro­dui­tes dans les entre­pri­ses sont de nature à amé­lio­rer le pou­voir d’achat sans peser davan­tage sur les coûts de pro­duc­tion.

Nous avons la volonté d’abou­tir à des résul­tats tan­gi­bles dans l’urgence de la situa­tion.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Santé mentale : quand l’infirmier tient le fil du soin

Un Français sur cinq connaîtra un épisode de trouble psychique dans sa vie. Les passages aux (…)

Décret infirmier : le SNPI alerte sur la dénaturation de la loi et saisit les parlementaires

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) dénonce le projet de décret (…)

Décret infirmier : quand le ministère efface des avancées votées par le Parlement

En juin 2025, le Parlement a voté une loi ambitieuse sur la profession infirmière. Elle devait (…)

Accès direct, orientation, soins relationnels : les grands absents du nouveau décret infirmier

Le décret relatif aux activités et compétences de la profession infirmière est en préparation. (…)

Hôpitaux, cliniques, EHPAD : le 18 septembre on se bouge pour soigner !

Il y a un seuil où l’austérité n’est plus une ligne comptable mais une mise en danger. Le plan (…)

Mobilisation unitaire du 18 septembre 2025

Le jeudi 18 septembre prochain, l’ensemble des organisations syndicales appelle à une journée (…)