Reconnaissance universitaire : petite vitesse et grand doucement !
17 mars 2008
Depuis que nos études sont passées à trois ans, nous réclamons la reconnaissance de notre niveau Bac + 3. Trois décennies plus tard, nous sommes toujours en attente d’une reconnaissance de l’Enseignement supérieur !
En décembre 2006, Xavier Bertrand, Ministre de la Santé, et son collègue de l’Enseignement supérieur, ont rédigé une lettre de cadrage sur l’universitarisation des formations paramédicales.
Le 25 juillet 2007, Roselyne BACHELOT, Ministre de la santé, a affirmé à l’Assemblée Nationale que « s’agissant des études infirmières et du LMD, les engagements de campagne du Président de la République seront tenus et qu’elle ouvrira, dès septembre, une concertation sur l’intégration des cursus dans le cadre du LMD ».
Nous l’avons bien rencontré en septembre 2007, mais pour nous annoncer que les négociations démarreraient fin janvier, après la remise des rapports demandés aux Inspections Générales des ministères : nous n’avons été auditionnés dans ce cadre qu’en février 2008 lire l’article et le rapport ne devrait être rendu que fin mai.
Bref, le temps passe, et comme soeur Anne, nous ne voyons toujours rien venir... Or après les négociations politiques, il y aura encore tout le temps nécessaire à la traduction technique de ces décisions sur le terrain.
Pourtant, il y a urgence : la moitié des infirmières va partir à la retraite d’ici 2015, et l’autre moitié a moins de cinq années de diplôme. Or beaucoup de ces jeunes collègues changent de métier, faute de reconnaissance sociale et salariale. Le Président de la République devrait se dépêcher de respecter ses engagements, avant d’être confronté à une redoutable pénurie, faute d’avoir su rendre notre profession attractive.
En 1979, une directive européenne uniformisait la formation infirmière dans tous les pays de la CEE. Aujourd’hui, dans toute l’Union Européenne, la France fait partie des trois pays qui n’ont pas encore une filière universitaire pour l’enseignement des soins infirmiers.
Allons nous rester une exception culturelle ?
Au-delà des missions attribuées à l’Ordre des Infirmières, de part son influence, il va permettre de faire entendre la profession sur l’indispensable création d’une filière universitaire en soins infirmiers, et la reconnaissance bac + 3 de notre diplôme. Au moment où vont se décider la refonte de notre programme de formation, les transferts de compétences et la validation des acquis de l’expérience, la profession doit avoir un interlocuteur solide face au ministère.
Certains se demandent "à quoi peut servir un Ordre des Infirmières ?" Les trois dernières prises de position de nos collègues du Québec constituent une réponse :
L’Ordre du Québec veut protéger de l’utilisation abusive des mesures de contention
L’Ordre du Québec réclame la création d’une spécialité infirmière en soins psychiatriques
L’Ordre du Québec réclame de meilleures conditions de travail
Comment faire pour voter ?
Le 21 mars 2008, le Ministère a envoyé un second courrier à votre adresse professionnelle, avec votre mot de passe personnel pour voter.
Du 9 au 24 avril 2008 (jusqu’à midi) vous pourrez vous connecter de n’importe quel ordinateur (personnel, professionnel, cyber café) sur le site de vote :
https://election-ordre-infirmier.fr
Attention, pour des raisons de sécurité, vous ne pouvez pas accèder directement à ce site sécurisé par un moteur de recherche.
Que faire si vous n’avez pas reçu votre code de vote ?
Premièrement, contacter votre DDASS pour vérifier votre inscription sur la liste électorale, et faire rectifier votre adresse professionnelle si nécessaire. Si vous êtes bien enregistré, et que vous êtes dans un établissement hospitalier, le courrier peut être resté bloqué au niveau du vaguemestre, de la direction, ou du service de "paie-gestion".
Deuxièmement, du 9 au 24 avril 2008, entre 8h et 18h, vous pourrez contacter le centre d’appel dédié aux élections, au 01.70.95.51.35, pour tout problème technique. En particulier, si votre code ne vous est pas parvenu, après que l’on ait contrôlé votre identité, un nouveau code pourra être édité (ce qui entraînera l’annulation automatique du précédent) et envoyé à l’adresse de votre choix.