Reconnaitre les compétences infirmières

30 novembre 2022

Indispensable évolution des com­pé­ten­ces : « Aujourd’hui, vous avez un pro­blème de démo­gra­phie médi­cale d’un côté, et de l’autre, une armée de 700.000 infir­miers avec des com­pé­ten­ces bri­dées par une régle­men­ta­tion hors d’âge » indi­que Thierry Amouroux, porte-parole du syn­di­cat infir­mier SNPI CFE-CGC. Les infir­miers doi­vent inter­ve­nir en pre­mier recours et faire des pres­crip­tions sim­ples pour répon­dre aux besoins de la popu­la­tion.

"Aujourd’hui lorsqu’un infir­mier libé­ral vient à domi­cile faire un pan­se­ment du bras gauche, et qu’il décou­vre un ulcère de jambe, il ne peut qu’invi­ter le patient à consul­ter un méde­cin, alors qu’il a les com­pé­ten­ces pour inter­ve­nir de suite ! Perte de temps, perte de chance !"

Les patients récla­ment cette évolution des com­pé­ten­ces infir­miè­res :
 France Asso Santé https://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Evolution-des-com­pe­ten­ces-infir­mie­res-CP-France-Asso-Sante.html
 UFC Que Choisir https://www.syn­di­cat-infir­mier.com/L-UFC-Que-Choisir-devoile-la-carte-de-l-into­le­ra­ble-frac­ture-sani­taire.html

Nous avons des com­pé­ten­ces, avec une for­ma­tion en Licence (IDE) ou en Master (IADE, IBODE, IPA), ainsi qu’une exper­tise cli­ni­que. Mais notre décret d’exer­cice date de 2004, alors que la méde­cine évolue sans cesse. Il est temps de le réac­tua­li­ser ! Mais le lobby des syn­di­cats de méde­cins libé­raux veut nous can­ton­ner au rôle de sim­ples auxi­liai­res médi­caux, alors que nous sommes des pro­fes­sion­nels de santé à part entière !

Une revue Cochrane démon­tre que la qua­lité des soins de santé pri­maire est aussi bonne, voire meilleure quand ils sont dis­pen­sés par des infir­miers plutôt que par des méde­cins, et que la satis­fac­tion des patients est plus grande :
https://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Qualite-des-soins-de-sante-pri­maire-les-infir­mie­res-assu­rent.html

Le diag­nos­tic infir­mier est déjà inté­gré à l’Article R. 4311-3 du Code la Santé Publique (CSP) : "Il iden­ti­fie les besoins de la per­sonne, pose un diag­nos­tic infir­mier, for­mule des objec­tifs de soins, met en œuvre les actions appro­priées et les évalue." Il faut juste élargir le champ de nos com­pé­ten­ces léga­les pour qu’il intè­gre nos com­pé­ten­ces réel­les issues de la for­ma­tion ini­tiale et de l’exper­tise cli­ni­que.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

PLFSS 2026 : la solidarité en tension

Alors que le gouvernement défend un projet de loi de financement de la Sécurité sociale sous le (…)

L’abandon des personnes âgées : alerte éthique

« Nous avons consenti collectivement au choix de l’abandon des personnes âgées. » Cette phrase (…)

Télésoin, télémédecine : quand le soin reste une présence

La télémédecine n’est pas un simple progrès technique. C’est une transformation clinique (…)

Décès de Kine VEYER, infirmière, dirigeante et bâtisseuse du collectif professionnel

Infirmière engagée, Kine Veyer a marqué de son empreinte la profession par son action à la fois (…)

PLFSS 2026 : la rigueur budgétaire au chevet du soin

Gel des retraites, franchises doublées, hôpitaux sous contrainte : le projet de loi de (…)

Félicitations à Stéphanie Rist, nouvelle ministre de la Santé

Son parcours parlementaire témoigne d’une conviction constante : améliorer l’accès aux soins, (…)