Régulation globale de l’offre de soins infirmiers

14 avril 2009

Communiqué de presse de la FNI, l’équivalent libéral du SNPI.

Le projet de loi H.P.S.T. écrase l’accord conven­tion­nel por­tant sur la régu­la­tion glo­bale de l’offre de soins infir­miers, signé le 4 sep­tem­bre 2008.

Alerté par la FNI, Michel RAISON, député UMP de la Haute-Saône, inter­pelle la minis­tre de la Santé.

Le projet de loi H.P.S.T., dans l’arti­cle L. 1434-6 tel qu’il a été adopté par l’Assemblée natio­nale, s’oppose fron­ta­le­ment au dis­po­si­tif de régu­la­tion démo­gra­phi­que prévu à l’Avenant n°1 à la Convention natio­nale des infir­miers, dis­po­si­tif pour­tant cité à plu­sieurs repri­ses comme exem­ple à suivre par le Président de la République.

L’arti­cle en ques­tion pré­voit que le S.R.O.S. indi­quera les besoins d’implan­ta­tion pour tous les pro­fes­sion­nels de santé libé­raux par « ter­ri­toire de santé, alors que le dis­po­si­tif de régu­la­tion élaboré dans le cadre conven­tion­nel et libre­ment consenti par la pro­fes­sion est cons­truit sur la notion de « bassin de vie », décou­page plus adapté à la réa­lité des péri­mè­tres d’inter­ven­tion des infir­miers libé­raux et des S.S.I.A.D.

Interpellé par la F.N.I., Michel RAISON informe Roselyne BACHELOT dans une lettre datée du 30 mars de cette inco­hé­rence, au moment même où les M.R.S. pro­cè­dent à une clas­si­fi­ca­tion des bas­sins de vie, en appli­ca­tion de l’arrêté du 29 décem­bre 2008 et confor­mé­ment à la cir­cu­laire minis­té­rielle du 9 jan­vier 2009 pour per­met­tre la mise en appli­ca­tion de l’Avenant conven­tion­nel prévue le 18 avril pro­chain, conco­mi­tam­ment à l’entrée en vigueur de l’aug­men­ta­tion tari­faire des infir­miers libé­raux.

Dans sa lettre, le député de la Haute-Saône pré­cise à la minis­tre sa crainte que les par­te­nai­res conven­tion­nels « se sen­tent bafoués en regard des efforts déployés pour élaborer une conven­tion natio­nale reconnue comme inno­vante ».

La F.N.I s’est enga­gée de façon res­pon­sa­ble aux côtés des syn­di­cats repré­sen­ta­tifs pour ins­crire ces mesu­res de régu­la­tion démo­gra­phi­que dans le champ conven­tion­nel parce qu’elle consi­dère que toute forme de régu­la­tion par l’Etat serait ina­dap­tée et incom­pa­ti­ble avec la notion même d’exer­cice libé­ral des pro­fes­sions de santé.

Elle ne doute pas que la minis­tre saura convain­cre séna­teurs et dépu­tés de com­plé­ter la rédac­tion de l’arti­cle L. 1434-6 en ins­cri­vant que les dis­po­si­tions conven­tion­nel­les établies au plan natio­nal entre l’U.N.C.A.M. et les infir­miers libé­raux doi­vent être repri­ses par les S.R.O.S.

Paris, le 6 avril 2009

Document(s) joint(s) à l'article
L Député - (200.5 kio) - Word
Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Des médicaments dans l’eau, et personne pour les filtrer ?

L’eau du robinet contient aujourd’hui plus de résidus médicamenteux que de pesticides. Et tout (…)

Oxyde d’éthylène : l’ombre toxique de la stérilisation plane sur les soignants

La stérilisation sauve des vies. Mais quand elle empoisonne ceux qui soignent, qui protège les (…)

Formation infirmière : la France choisit l’impasse pendant que le monde avance

Mieux formés, les infirmiers sauvent plus de vies. C’est prouvé, documenté, validé. Mais la (…)

Partout où la guerre détruit, les soins reconstruisent

La paix ne commence pas dans les traités, mais dans les gestes quotidiens. C’est l’un des (…)

Redéfinir l’infirmière, c’est refonder la santé

À quoi reconnaît-on une infirmière ? Par la blouse ? Les soins prodigués au chevet ? Trop (…)

Ratios infirmiers : une exigence mondiale, un combat syndical, une loi en attente

Tout le monde le reconnaît désormais : la qualité des soins dépend de la présence suffisante (…)