Santé au travail : les députés de la majorité organisent l’irresponsabilité du MEDEF

31 octobre 2010

Communiqué confédéral du 27.10.10

Le texte sur la réforme des retrai­tes en cours d’adop­tion au Parlement a fait l’objet d’un cava­lier légis­la­tif avec la partie consa­crée à la méde­cine du tra­vail.

Les séna­teurs avaient cor­rigé la copie en pro­po­sant une ges­tion pari­taire réelle, avec alter­nance des postes de déci­sion. Cette dis­po­si­tion per­met­tait une visi­bi­lité et un contrôle qui sem­blent tou­jours autant déran­ger les employeurs ; leur pres­sion sur les dépu­tés fut très forte.

Ils ont une fois de plus obtenu gain de cause en com­mis­sion pari­taire. Cela conduira à plom­ber l’action des pro­fes­sion­nels de santé au tra­vail. Une occa­sion ratée de redon­ner de la cré­di­bi­lité à l’action de pro­tec­tion de la santé des sala­riés.

S’il fal­lait illus­trer la néces­sité d’une vraie réforme de la méde­cine du tra­vail et les dys­fonc­tion­ne­ments actuels il suffit de regar­der :
 L’exem­ple de Toulouse dont le ser­vice de santé au tra­vail fonc­tionne en mode dégradé à la demande du direc­teur. Trop de méde­cins sont partis pour ne pas cau­tion­ner une ges­tion anor­male. C’est sans auto­ri­sa­tion que ce ser­vice fonc­tionne depuis plu­sieurs années. Tous les actes de ce ser­vice tou­lou­sain sont sans valeur légale, avec l’accord du minis­tère !
 L’exem­ple de Strasbourg où la pres­sion est tel­le­ment forte qu’un méde­cin s’est sui­cidé récem­ment en com­men­tant son geste par écrit.
 La fuite des méde­cins ins­pec­teurs du tra­vail qui démis­sion­nent l’un après l’autre.

La CFE-CGC inter­pelle les par­le­men­tai­res sur cette loi cachée dans la loi retraite : com­ment accep­ter ce cava­lier légis­la­tif qui n’a rien à voir avec la péni­bi­lité ? Comment accep­ter cette dif­fé­rence de trai­te­ment entre les gran­des entre­pri­ses et les peti­tes qui n’auront pas le même ser­vice et les mêmes droits ?

Décidément, trop de dépu­tés igno­rent les réa­li­tés du monde du tra­vail et ne se préoc­cu­pent pas assez de la santé de leurs électeurs...

Le ser­vice com­mu­ni­ca­tion CFE-CGC

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