Spiruline : attention aux allergies et aux circuits d’approvisionnement !

7 janvier 2018

Une alimentation variée et équilibrée suffit à fournir tous les nutriments dont nous avons besoin sans recourir à de prétendus aliments miracles.

Très à la mode, la spi­ru­line est l’un des com­plé­ments ali­men­tai­res les plus vendus en maga­sins ou sur Internet. Pourtant, l’Agence natio­nale de sécu­rité sani­taire (Anses) sou­li­gne que les pro­duits conte­nant de la spi­ru­line peu­vent être conta­mi­nés par des cya­no­toxi­nes, des bac­té­ries ou des éléments traces métal­li­ques. Dans ce contexte, elle recom­mande aux consom­ma­teurs d’éviter l’achat par inter­net pour pri­vi­lé­gier les cir­cuits d’appro­vi­sion­ne­ment les mieux contrô­lés.

L’Agence déconseille la consom­ma­tion de ces com­plé­ments ali­men­tai­res aux indi­vi­dus atteints de phé­nyl­cé­to­nu­rie ou pré­sen­tant un ter­rain aller­gi­que. Enfin, l’Agence sou­li­gne que la spi­ru­line ne cons­ti­tue pas une source fiable de vita­mine B12 pour les popu­la­tions végé­ta­lien­nes.

La spi­ru­line (une cya­no­bac­té­rie pré­sen­tée géné­ra­le­ment à la vente sous forme de poudre) est un ali­ment tra­di­tion­nel ancien consommé dans plu­sieurs pays. En France, on retrouve des pré­pa­ra­tions à base de spi­ru­line sur le marché sous forme d’ali­ment cou­rant (seul ou comme ingré­dient) ou sous forme de com­plé­ment ali­men­taire reven­di­quant divers bien­faits pour la santé.

L’Anses a reçu 49 signa­le­ments au sujet de ce pro­duit : Œdème de Quincke, trou­bles diges­tifs sévè­res, affec­tion du tissu mus­cu­laire, insuf­fi­sance rénale… Néanmoins, la consom­ma­tion de doses rai­son­na­bles est sans danger, sauf ter­rain aller­gi­que par­ti­cu­lier

Les recom­man­da­tions de l’Agence à l’atten­tion des consom­ma­teurs

Au regard du risque de conta­mi­na­tion de la spi­ru­line par des cya­no­toxi­nes, des bac­té­ries ou des éléments traces métal­li­ques, l’Agence recom­mande aux consom­ma­teurs de com­plé­ments ali­men­tai­res conte­nant de la spi­ru­line de pri­vi­lé­gier les cir­cuits d’appro­vi­sion­ne­ment les mieux contrô­lés par les pou­voirs publics : confor­mité à la régle­men­ta­tion fran­çaise, tra­ça­bi­lité, iden­ti­fi­ca­tion du fabri­cant.

Par ailleurs, les carac­té­ris­ti­ques de la spi­ru­line et les effets indé­si­ra­bles rap­por­tés amè­nent l’Anses à déconseiller la consom­ma­tion de ces com­plé­ments ali­men­tai­res aux indi­vi­dus atteints de phé­nyl­cé­to­nu­rie (mala­die géné­ti­que rare liée à l’accu­mu­la­tion de l’acide aminé phé­ny­la­la­nine dans l’orga­nisme) ou pré­sen­tant un ter­rain aller­gi­que.

Enfin, l’Agence sou­li­gne que la spi­ru­line ne cons­ti­tue pas une source fiable de vita­mine B12 pour les popu­la­tions végé­ta­lien­nes, celle-ci étant pré­sente dans la spi­ru­line majo­ri­tai­re­ment sous forme d’ana­lo­gue inac­tif. Par ailleurs, la consom­ma­tion de 5g/j de spi­ru­line (quan­tité maxi­male pré­co­ni­sée par cer­tains com­plé­ments ali­men­tai­res) apporte de 7 à 8,5 mg de bêta-caro­tène alors que la limite d’apport quo­ti­dien en bêta-caro­tène par les com­plé­ments ali­men­tai­res a été esti­mée à 7 mg/j venant s’ajou­ter aux apports spon­ta­nés.

Pour plus de détails : Avis ANSES Compléments ali­men­tai­res à base de spi­ru­line : pri­vi­lé­gier les cir­cuits d’appro­vi­sion­ne­ment les mieux contrô­lés https://www.anses.fr/fr/content/com­plé­ments-ali­men­tai­res-à-base-de-spi­ru­line-pri­vi­lé­gier-les-cir­cuits-d’appro­vi­sion­ne­ment

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