Surcoût des événements indésirables associés aux soins à l’hôpital

23 novembre 2011

Premières estimations à partir de neuf indicateurs de sécurité des patients

Cette étude Irdes/Drees four­nit de pre­miè­res esti­ma­tions natio­na­les du coût de prise en charge d’une partie des événements indé­si­ra­bles asso­ciés aux soins qui sur­vien­nent à l’hôpi­tal, en exploi­tant les don­nées hos­pi­ta­liè­res col­lec­tées en rou­tine. Neuf indi­ca­teurs de sécu­rité des patients, per­met­tant d’iden­ti­fier des événements indé­si­ra­bles néces­si­tant une atten­tion par­ti­cu­lière et sur les­quels il est pos­si­ble d’inter­ve­nir en amont, ont été rete­nus.

Les résul­tats mon­trent que 0,5 % des séjours hos­pi­ta­liers sont asso­ciés à l’un ou l’autre de ces neuf événements indé­si­ra­bles. Il existe tou­te­fois de fortes dis­pa­ri­tés de sur­coûts, ceux-ci pou­vant varier d’un peu plus de 500 € pour les trau­ma­tis­mes obs­té­tri­caux à envi­ron 20 000 € pour les sep­ti­cé­mies. Ces sur­coûts sont étroitement cor­ré­lés avec la durée des séjours et l’inten­sité des soins.

En 2007, le coût total de prise en charge de ces neuf événements indé­si­ra­bles est estimé à 700 mil­lions d’euros, concen­tré à 90 % sur quatre événements indé­si­ra­bles (désor­dres phy­sio­lo­gi­ques et méta­bo­li­ques post-opé­ra­toi­res, sep­ti­cé­mies post-opé­ra­toi­res, escar­res et embo­lies pul­mo­nai­res post-opé­ra­toi­res).

Les événements indé­si­ra­bles exa­mi­nés dans cette étude sont asso­ciés à une aug­men­ta­tion signi­fi­ca­tive du coût et de la durée de séjour à l’hôpi­tal. Cette ques­tion néces­site donc d’être explo­rée dans la pers­pec­tive d’amé­lio­rer la qua­lité des soins tout en ren­for­çant le rap­port coût-effi­cience des établissements.

Enfin, les esti­ma­tions de coûts four­nies
dans cette étude sont par­tiel­les car il s’agit
d’esti­ma­tions de coût direct de prise en
charge des événements indé­si­ra­bles du
point de vue de l’hôpi­tal. L’évaluation
économique com­plète d’un événement
indé­si­ra­ble lié aux soins néces­si­te­rait de
pren­dre en compte, en sus du coût de prise
en charge à l’hôpi­tal, les coûts directs et
indi­rects subis par le patient après l’hos­pi­ta­li­sa­tion
comme les char­ges médi­ca­les,
le coût de la perte de pro­duc­ti­vité
et du nombre de jours non tra­vaillés et les
consé­quen­ces économiques d’une dégra­da­tion
de la qua­lité de vie.

Pour plus de détails :
 http://www.irdes.fr/Publications/2011/Qes171.pdf
 http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Majoration-du-risque-d-erreurs-de.html
 http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Guide-HAS-Annonce-d-un-dom­mage.html

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Le SNPI représente la France au Congrès Global Nurses United 2025

À San Francisco, la voix des infirmières françaises a résonné parmi 2.300 militantes venus de 29 (…)

80 ans de Sécurité sociale : il est temps d’un Plan Marschall pour la santé, financé par la taxe Zucman

Combien de temps encore la Sécurité sociale pourra-t-elle compenser les fractures du système de (…)

Tribune COVID : un déficit de prévention

Un désarmement prématuré face à la pandémie “Après le covid…” Cette expression, désormais (…)

Plaies et cicatrisation : une expertise infirmière réaffirmée par l’ONI

Plaies et cicatrisation : la loi existe, mais son application se fait toujours attendre ! Deux (…)

Définition officielle de la consultation infirmière ONI

Une avancée historique pour l’accès aux soins ! L’Ordre National des Infirmiers a adopté la (…)

Médicaments à prix prohibitifs : le SNPI soutient l’alerte de l’UFC-Que Choisir

Quand un seul anticancéreux pèse plus de 2 milliards d’euros en 2024 et 5,2 % des dépenses de (…)