Vaccination COVID19 en cas d’infection antérieure

22 février 2021

La Haute Autorité de santé (HAS) vient d’affi­ner son avis sur la vac­ci­na­tion contre la COVID-19 des per­son­nes ayant déjà été infec­tées par le SARS-CoV-2. Elle pré­co­nise de n’injec­ter qu’une seule dose de vaccin, 6 mois après la fin des symp­tô­mes. Deux excep­tions au schéma vac­ci­nal à une dose : les sujets immu­no­dé­pri­més et ceux ayant fait une infec­tion par le SARS-CoV-2 après une pre­mière injec­tion vac­ci­nale.

Considérant l’audi­tion de la Société de patho­lo­gie infec­tieuse de langue fran­çaise par le bureau de la CTV le 2 février 2021, dans son avis du 11.02.21, a HAS émet les recom­man­da­tions sui­van­tes :

Les per­son­nes immu­no­com­pé­ten­tes ayant fait une infec­tion datée par le SARS-CoV-2 (symp­to­ma­ti­que ou non) prou­vée par une PCR ou test anti­gé­ni­que doi­vent être consi­dé­rées comme pro­té­gées pen­dant au moins 3 mois, mais plus pro­ba­ble­ment 6 mois, contre l’infec­tion par le SARS-CoV-2 par l’immu­nité post-infec­tieuse. Il est donc recom­mandé de réa­li­ser leur vac­ci­na­tion au-delà de ce délai de 3 mois après l’infec­tion, de pré­fé­rence avec un délai proche de 6 mois . Il appa­rait rai­son­na­ble que soient vac­ci­nées en prio­rité les per­son­nes à risque de forme grave, telles que défi­nies dans la stra­té­gie de vac­ci­na­tion élaborée par l’HAS.

En cas de symp­tô­mes pro­lon­gés après Covid-19, une consul­ta­tion médi­cale adap­tée est néces­saire avant la vac­ci­na­tion pour juger au cas par cas de l’inté­rêt de celle-ci.

La réa­li­sa­tion d’une séro­lo­gie pré­vac­ci­nale n’est pas per­ti­nente et donc non recom­man­dée, cepen­dant, en cas de séro­lo­gie posi­tive réa­li­sée anté­rieu­re­ment, sans que l’infec­tion ne soit datée, la période de 3 mois à 6 mois débute à la date de la séro­lo­gie.

A ce stade des connais­san­ces, la réponse immu­ni­taire à la vac­ci­na­tion des per­son­nes ayant déjà été infec­tées est de type anam­nes­ti­que, ce qui conduit à ne pro­po­ser qu’une seule dose aux per­son­nes immu­no­com­pé­ten­tes ayant fait une infec­tion par le SARS-CoV-2, quelle qu’en soit son anté­rio­rité, car elles ont déjà élaboré à l’occa­sion de l’infec­tion une mémoire immu­ni­taire. La dose unique de vaccin jouera ainsi un rôle de rappel. Si la seconde dose de vaccin a déjà été admi­nis­trée aux per­son­nes ayant un anté­cé­dent d’infec­tion par le SARS-Cov-2, les don­nées dis­po­ni­bles à date ne mon­trent pas de dif­fé­rence du profil de sécu­rité en dehors de la sur­ve­nue d’effets de réac­to­gé­ni­cité sys­té­mi­que poten­tiel­le­ment plus fré­quente.

Les per­son­nes pré­sen­tant une immu­no­dé­pres­sion avérée (en par­ti­cu­lier rece­vant un trai­te­ment immu­no­sup­pres­seur) doi­vent, après un délai de 3 mois après le début de l’infec­tion par le SARS-CoV-2, être vac­ci­nées par le schéma à 2 doses. Dans les situa­tions d’infec­tion pro­lon­gée, un avis spé­cia­lisé est néces­saire pour la vac­ci­na­tion.

Les per­son­nes pré­sen­tant une infec­tion par le SARS-CoV-2 avec PCR posi­tive après la 1ère dose de vaccin et n’ayant pas encore reçu la 2nde ne doi­vent pas rece­voir cette 2nde dose dans les délais habi­tuels, mais dans un délai de 6 mois et pas avant 3 mois après l’infec­tion.

Source : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3237271/fr/stra­te­gie-de-vac­ci­na­tion-contre-le-sars-cov-2-vac­ci­na­tion-des-per­son­nes-ayant-un-ante­ce­dent-de-covid-19

Par ailleurs :
 En Suisse, la vac­ci­na­tion est recom­man­dée 3 mois après avoir contracté la COVID-19
 En Israël, les per­son­nes ayant contracté l’infec­tion et qui en sont gué­ries font partie de celles qui ne doi­vent pas être vac­ci­nées pour le moment.
 L’Organisation mon­diale de la santé (OMS) estime que la vac­ci­na­tion peut être pro­po­sée indé­pen­dam­ment des anté­cé­dents d’infec­tion par le SARS-CoV-2, symp­to­ma­ti­que ou asymp­to­ma­ti­que.
https://www.vidal.fr/actua­li­tes/26670-vac­ci­na­tion-covid-19-en-cas-d-infec­tion-ante­rieure-la-has-pre­co­nise-un-schema-a-une-dose.html

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