"Victime d’un AVC ? Soyez prêts à voyager"

31 mai 2025

"Victime d’un AVC ? Soyez prêts à voyager". Le ton est cynique, mais la réalité est brutale. À Orléans, les #soignants tirent la sonnette d’alarme : le service de #neurologie n’est plus en mesure d’assurer la prise en charge de tous les #AVC. Le CHR, établissement de référence d’une agglomération de près de 300.000 habitants, est contraint de refuser des #patients. Faute de lits. Faute de personnel. Faute de moyens.

A Orléans, 20 lits de neurologie générale supprimés. Le weekend et les jours fériés, les #infirmières seraient dorénavant seules pour assurer la surveillance des 12 derniers lits avec l’assistance de deux aides-soignantes.
https://france3-regions.franceinfo.fr/centre-val-de-loire/loiret/orleans/victime-d-un-avc-soyez-prets-a-voyager-ou-encore-ne-faites-pas-d-avc-le-chu-ne-peut-plus-assurer-l-alerte-des-soignants-a-orleans-3161013.html

Pourtant, l’AVC n’est pas un aléa rare. C’est la troisième cause de mortalité en France, la première cause de handicap acquis, la deuxième cause de déclin cognitif. Chaque année, 40.000 personnes en meurent. Et ce sont surtout des femmes. L’AVC est leur première cause de mortalité.

Refuser un patient, c’est le condamner à des séquelles lourdes. À une perte de chance. À une dépendance évitable. Et pendant ce temps, l’État continue de fermer des milliers de lits d’hospitalisation chaque année. La saignée se poursuit, aveugle aux territoires, qu’ils soient ruraux ou urbains.

Beaucoup de soignants sous-payés, épuisés, en effectifs réduits, refusent de couvrir une prise en charge qu’ils ne peuvent plus garantir sans mettre les patients – et eux-mêmes – en danger. Ce ne sont pas des démissionnaires. Ce sont des professionnels en souffrance qui disent stop à la maltraitance institutionnelle.

Quand un pays ferme des lits tout en connaissant ses besoins de santé publique, il ne fait pas des économies. Il fait des victimes. C’est indigne de la sixième puissance mondiale.

Mais tout cela a une logique : dégrader pour désengager, asphyxier pour justifier les privatisations, fatiguer pour faire taire. Et pendant que l’on parle de “réformes structurelles”, des familles apprennent qu’il faudra aller à Tours ou Paris pour espérer un traitement rapide.

Combien de morts faudra-t-il encore pour rouvrir les yeux ?

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