Action Logement, trop c’est trop !

8 avril 2013

Communiqué confédéral du 08.04.13

En signant la lettre d’enga­ge­ment mutuel avec l’État la CFE-CGC a posé pour condi­tion qu’à partir de 2016 les pré­lè­ve­ments faits sur le 1% loge­ment d’Action Logement pour les poli­ti­ques publi­ques revien­nent à un mon­tant sup­por­ta­ble de 470 mil­lions d’euros par an ou au maxi­mum de 25% de ce qui reste de la col­lecte du « pseudo 1% Logement » : non pas 1%, non pas 0,95% mais 0,45% !

Hélas, eu égard à notre défi­cit récur­rent et au fonds abys­saux vers les­quels nous entraine inexo­ra­ble­ment notre dette, cer­tains à Bercy, inca­pa­bles depuis des années de faire bais­ser les dépen­ses publi­ques (1.100 mil­liards/57% du PIB) en veu­lent tou­jours plus.

L’État conti­nue sans ver­go­gne ses ponc­tions sur Action Logement : 1,2 mil­liard d’euros chaque année de 2013 à 2015 et, sur la période, nous demande de sous­crire un emprunt auprès de la CDC à hau­teur de 1 mil­liard par an pen­dant 3 ans dans des condi­tions inac­cep­ta­bles. Un pré­lè­ve­ment obli­ga­toire déguisé qui dure depuis des années avec, de sur­croît, de plus en plus de sub­ven­tions exi­gées donc sans retours de prêts.

Mais l’exi­gence de l’État ne s’arrête pas là ! Au-delà, il veut conti­nuer à pré­le­ver : 900 mil­lions d’euros en 2016, 700 en 2017 en pro­met­tant 500 mil­lions en 2018 (alors que ce gou­ver­ne­ment ne sera plus là). Pour la CFE-CGC, c’est désor­mais inac­cep­ta­ble. Primo cela met clai­re­ment en péril le modèle économique d’Action Logement et, deuxio, cela laisse de moins en moins de res­sour­ces dis­po­ni­bles pour les ser­vi­ces aux sala­riés.

Cela remet donc clai­re­ment en cause notre signa­ture de la lettre d’enga­ge­ment mutuel.

Alors que l’économie est en berne, que les salai­res sta­gnent, que le loge­ment est un fac­teur de perte de com­pé­ti­ti­vité, trop c’est trop !

La CFE-CGC ne peut accep­ter que l’on puise sans ver­go­gne dans les poches des entre­pri­ses et des sala­riés. Elle se range donc à la mise en garde et à la vision expri­mée très clai­re­ment par la Cour des comp­tes dans son rap­port 2013.

Étant donné de trop nom­breu­ses incer­ti­tu­des, les condi­tions n’étant pas réu­nies, la CFE-CGC vote contre un endet­te­ment du mou­ve­ment pour sub­ven­tion­ner subrep­ti­ce­ment les poli­ti­ques publi­ques au Conseil de sur­veillance de ce jour 8 avril 2013.

Le ser­vice com­mu­ni­ca­tion CFE-CGC

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Ecoles mal ventilées : un risque massif ignoré par les municipalités

Chaque jour, 6,4 millions d’enfants respirent un air dont personne ne leur garantit la qualité. (…)

Tribune "La qualité de l’air dans les écoles est un enjeu crucial"

Tribune. Depuis la pandémie, beaucoup de promesses ont été faites sur la qualité de l’air dans (…)

Etats Généraux Infirmiers : pour que la loi infirmière devienne soin

Comment une profession aussi centrale pour la santé publique peut-elle rester en marge des (…)

PMI : 80 ans et un avenir qui se joue maintenant

Quatre-vingts ans après sa création, la Protection maternelle et infantile PMI reste l’un des (…)

Vaccination : les infirmières en première ligne, dans le monde entier

Du Rwanda au Canada, de la Finlande à l’Australie, la vaccination repose avant tout sur les (…)

Remplacer une infirmière par une aide-soignante, c’est augmenter le risque de décès

Chaque fois qu’un établissement de santé remplace une infirmière par une aide-soignante pour « (…)