Baisse historique du pouvoir d’achat des agents publics

20 avril 2011

Communiqué fédéral du 19.04.11

La Fédération Fonctions Publiques de la CFE-CGC rap­pe­lent leur atta­che­ment à la reva­lo­ri­sa­tion du point fonc­tion publi­que seule mesure équitable et
ration­nelle pour reva­lo­ri­ser les salai­res de la fonc­tion publi­que et en
consé­quence, les salai­res d’entrée et de sortie.

Depuis 1999, comme le montre le dos­sier, la perte de
pou­voir d’achat, due à l’infla­tion, des trai­te­ments, est de plus de 10%.
L’annonce du gel de la valeur du point pour 2011 et 2012, com­biné à
l’aug­men­ta­tion pro­gram­mée de la coti­sa­tion retraite, conduit à une perte
annon­cée de plus de 4% sup­plé­men­tai­res.

Le minis­tre s’obs­tine à affir­mer que les fonc­tion­nai­res ont tous au mini­mum
le main­tien de leur pou­voir d’achat, voire une pro­gres­sion, en pleine
contra­dic­tion avec le dos­sier sta­tis­ti­que fourni.
Les minis­tres oublient une fois encore que le moral des ména­ges évolue de
manière for­te­ment cor­rélé avec son pou­voir d’achat.

L’Etat employeur n’est abso­lu­ment pas exem­plaire, au regard de ses
annon­ces média­ti­ques, pour­tant sus­cep­ti­bles de relan­cer le cercle ver­tueux
de l’économie.
Tout ceci ne va qu’ampli­fier le malaise crois­sant des agents publics et en
par­ti­cu­lier celui de l’enca­dre­ment qui a le sen­ti­ment d’être le plus péna­lisé,
car le plus sol­li­cité par la kyrielle de réfor­mes subie.

Le minis­tre a confirmé le gel du point d’indice pour 2011 et 2012 : cette
situa­tion est his­to­ri­que, d’autant qu’elle se com­bine avec une baisse du
trai­te­ment net de 0,27% en 2011 et 0,54% en 2012 du fait de l’aug­men­ta­tion du taux de coti­sa­tion pour les pen­sions.

Ceci s’ajoute à une infla­tion ren­ché­rie, annoncé à 1,9% pour 2011 : avec une telle infla­tion en 2012, cela fera 4% de perte de pou­voir d’achat du point.
Mécaniquement, les trai­te­ments d’entrée et les pen­sions liqui­dées seront
ampu­tés de 15% par rap­port à 2000.

Le trai­te­ment mini­mum de la fonc­tion publi­que est fixé au SMIC.
 Le trai­te­ment d’entrée de la caté­go­rie B est actuel­le­ment 9,2€ au‐­des­sus du mini­mum.
 Le trai­te­ment d’entrée du A type dépasse le SMIC de seu­le­ment +12%.

Que dire du NES : à peine mis en oeuvre, déjà pres­que rat­trapé
par l’effet SMIC. Pour les corps de caté­go­rie B qui ne seront pas
passés dans le NES, du jamais vu depuis la mise en place de
l’échelle indi­ciaire en 1948 : le bas de la caté­go­rie B va être
rému­néré par réfé­rence à l’indice mini­mum de trai­te­ment.

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