Bientraitance et qualité de vie à l’hôpital

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30 mars 2015

Guide pratique, outils et retours d’expériences

La bien­trai­tance, beau­coup en par­lent, cer­tains l’exploi­tent ou l’uti­li­sent à leur profit, d’autres en ont peur ou s’inter­ro­gent. Mais quel­ques-uns, de plus en plus nom­breux, essaient de la faire vivre, pro­mou­vant ce cercle ver­tueux qui lie la bien­trai­tance de la per­sonne soi­gnée à la qua­lité de vie au tra­vail de la per­sonne et des équipes qui soi­gnent.

Cet ouvrage coor­donné par Michel Schmitt, rap­por­teur de la mis­sion minis­té­rielle "Promouvoir la bien­trai­tance dans les établissements de santé" (2011), fait suite au pre­mier tome Bientraitance et qua­lité de vie (publié en sep­tem­bre 2013).

Alors que le 1er tome trai­tait des fon­da­men­taux éthiques, juri­di­ques et huma­nis­tes de la bien­trai­tance, ce deuxième tome s’affi­che davan­tage comme un guide pra­ti­que et s’inté­resse à la mesure de la bien­trai­tance ou de la mal­trai­tance en pro­po­sant de nom­breux retours d’expé­rien­ces, dans des domai­nes aussi variés que l’assis­tance médi­cale à la pro­créa­tion, la méde­cine légale, les dons d’orga­nes et de tissus, la psy­chia­trie, l’inter­rup­tion volon­taire de gros­sesse, l’e-méde­cine, la for­ma­tion, les urgen­ces, ou encore les vio­len­ces faites aux femmes.

Une place par­ti­cu­lière est réser­vée à l’accom­pa­gne­ment des aînés, à la fin de vie, à la mort et à ses rituels. Autant de sujets au coeur de la pro­blé­ma­ti­que de la bien­trai­tance.

De nom­breux témoi­gna­ges de per­son­nes soi­gnan­tes, de per­son­nes soi­gnées, de famil­les et de pro­ches, per­met­tent de pren­dre cons­cience, tant de la com­plexité des situa­tions ren­contrées, que de la place que doi­vent occu­per l’échange et l’humain au coeur de ces réflexions. La pré­ven­tion du mal-être, fré­quent, des soi­gnants au tra­vail, qu’ils soient acteurs de proxi­mité, cadres ou méde­cins, ne doit pas être négli­gée.

Des outils et actions mis en place dans des établissements publics et privés, en France mais aussi à l’étranger, au Québec notam­ment, à l’ini­tia­tive d’agen­ces gou­ver­ne­men­ta­les, d’acteurs de ter­rain, de fédé­ra­tions d’employeurs, de per­son­nes soi­gnées sont pré­sen­tés. Ils ont pour objec­tifs de sen­si­bi­li­ser à la bien­trai­tance, de déter­mi­ner, en fonc­tion des ser­vi­ces et des situa­tions, ce qui peut être consi­déré comme mal­trai­tant, de mesu­rer, de s’autoé­va­luer et, par-là, loin de toute repen­tance sté­rile, d’aider à mettre en oeuvre la prise en soin la meilleure pos­si­ble, en fonc­tion de chaque situa­tion consi­dé­rée dans sa glo­ba­lité. Le fac­teur humain, col­lec­tif et indi­vi­duel est, en effet, fon­da­men­tal dans l’opti­que de bien­trai­tance, dont une défi­ni­tion est pro­po­sée en fin d’ouvrage.

Donner aux équipes l’oppor­tu­nité de la réflexion sur les actes de soin, le temps de poser ce regard en sur­plomb [...] sou­tient, donne du sens et valo­rise. Cela permet de res­ti­tuer toute la force et la gran­deur de l’acte soi­gnant que les contrain­tes du quo­ti­dien font par­fois perdre de vue.

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