Deux mois de prison pour avoir menacé d’étriper un infirmier aux urgences

18 février 2016

Après une heure et quart d’attente aux urgen­ces, un homme s’énerve, va dans le poste infir­mier, et s’appro­che de l’infir­mier avant de le mena­cer de mort. Pour ces faits, l’homme a été condamné en février 2016 par le tri­bu­nal de Carhaix (Bretagne).

Plus d’infor­ma­tion sur http://www.lete­le­gramme.fr/finis­tere/carhaix/tri­bu­nal-deux-mois-de-prison-pour-avoir-menace-un-infir­mier-aux-urgen­ces-17-02-2016-10961215.php?xtor=EREC-85-

Dans le Nord, un autre homme a été condamné pour avoir pro­féré des inju­res racia­les à un infir­mier : http://www.nord­lit­to­ral.fr/faits-divers/tri­bu­nal-condamne-pour-avoir-pro­fere-des-inju­res-ia0b0n295352

Violence à l’hôpi­tal : les atten­tes du SNPI

Les actes d’inci­vi­li­tés sont trop nom­breux dans les hôpi­taux fran­çais. La sécu­rité au tra­vail doit être garan­tie à tous les per­son­nels hos­pi­ta­liers. Les direc­tions d’établissements doi­vent tout mettre en oeuvre pour sanc­tua­ri­ser l’hôpi­tal. Elles sont res­pon­sa­bles d’orga­ni­ser les condi­tions d’un exer­cice pro­fes­sion­nel de qua­lité parce que serein et pré­servé.

Compte tenu de l’évolution néga­tive du com­por­te­ment de cer­tains usa­gers, il s’avère néces­saire de rap­pe­ler le rôle des agents de sécu­rité dans les cas de com­por­te­ment de ten­sion lais­sant crain­dre un pas­sage à l’acte et notam­ment l’appli­ca­tion des dis­po­si­tions du code pénal sur l’obli­ga­tion d’assis­tance et de secours aux per­son­nes en danger.

La vie hos­pi­ta­lière est ralen­tie en période noc­turne mais la sen­sa­tion d’insé­cu­rité liée notam­ment au carac­tère anxio­gène de la nuit et à la dimi­nu­tion des per­son­nels pré­sents (par rap­port aux pério­des diur­nes) est réelle et doit être prise en compte, en limi­tant au néces­saire les points d’entrée sur les sites hos­pi­ta­liers.

Les salles d’attente des urgen­ces sont par défi­ni­tion des lieux dans les­quels la ten­sion peut vite monter et où des pas­sa­ges à l’acte (verbal ou phy­si­que) sont pos­si­bles. Il faut donc réflé­chir avec le per­son­nel à l’orga­ni­sa­tion maté­rielle des salles d’attente (cir­cuit des patients et des accom­pa­gnants, télé­vi­seurs, dif­fu­sion d’infor­ma­tions, indi­ca­tion des temps d’attente, etc.). Une affi­che doit infor­mer les usa­gers des consé­quen­ces d’un com­por­te­ment déviant.

Les per­son­nels, notam­ment fémi­nins, met­tent sou­vent en avant un sen­ti­ment d’insé­cu­rité lorsqu’ils pren­nent ou quit­tent leur poste : il faut donc tra­vailler à l’orga­ni­sa­tion d’une pré­sence de vigi­les aux moments clés d’uti­li­sa­tion des par­kings, à l’aug­men­ta­tion des zones de vidéo­sur­veillance, etc.

Les per­son­nels qui ont subi une agres­sion carac­té­ri­sée doi­vent dépo­ser une plainte le plus rapi­de­ment pos­si­ble auprès des auto­ri­tés de police. L’objec­tif est de four­nir les éléments indis­pen­sa­bles à l’enquête pour l’établissement de la maté­ria­lité des faits et l’exer­cice des pour­sui­tes par le pro­cu­reur de la répu­bli­que. La direc­tion doit également porter plainte, et adres­ser un cour­rier au pro­cu­reur de la République pour mar­quer le sou­tien de l’établissement à la démar­che enga­gée.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Duplomb : une loi toxique pour la démocratie, l’environnement et la santé

Une fois encore, la santé publique est reléguée au second plan. La loi Duplomb, votée le 8 (…)

Consultation infirmière : des réalités de terrain à la reconnaissance

Chaque jour, dans l’ombre des cabinets, des services ou des domiciles, les infirmières mènent (…)

Malades et précaires : cibles prioritaires du plan d’économies Bayrou

Franchises doublées, ALD rabotées, arrêts maladie dans le viseur : le SNPI dénonce un projet (…)

Soignants pressurés : travailler plus sans gagner plus, encore une fois

Travailler plus, sans être mieux payé. C’est la logique brutale qui se cache derrière la (…)

Protection sociale : les exonérations creusent le déficit, pas les soins

Le déficit de la Sécurité sociale existe, oui. Mais il est faible. Ce qui est grave, ce sont les (…)

Infirmières reléguées, soins déshumanisés : la vision inquiétante du MEDEF

Déficits, vieillissement de la population, explosion des maladies chroniques  : les constats du (…)