Grève : pas de traitement différent pour les salariés grévistes

IMG/jpg/EN_GREVE.jpg

5 septembre 2015

Commet une dis­cri­mi­na­tion indi­recte l’employeur qui effec­tue des rete­nues sur les salai­res des gré­vis­tes dif­fé­ren­tes selon les consé­quen­ces de la grève pour l’entre­prise. C’est ce qu’a jugé la Cour de cas­sa­tion le 9 juillet 2015 : http://www.legi­france.gouv.fr/affi­ch­Ju­ri­Judi.do?oldAc­tion=rech­Ju­ri­Judi&idTexte=JURITEXT000030872267&fas­tRe­qId=735870838&fast­Pos=1

À la suite d’un mou­ve­ment de grève dans une entre­prise de presse, la direc­tion avait décidé que les sala­riés gré­vis­tes des titres qui avaient « bouclé » en temps et en heure auraient une rete­nue de salaire de 50 % tandis que ceux dont les titres avaient été « bou­clés » en retard subi­raient une rete­nue de 100 %.

La Cour de cas­sa­tion a jugé que la dif­fé­rence de trai­te­ment des sala­riés gré­vis­tes, selon qu’ils avaient ou non réa­lisé à temps leurs tra­vaux, cons­ti­tuait une dis­cri­mi­na­tion indi­recte en raison de l’exer­cice normal du droit de grève, en ce qu’elle pre­nait en compte le degré de mobi­li­sa­tion des sala­riés, selon les ser­vi­ces, et ses consé­quen­ces sur le fonc­tion­ne­ment de l’entre­prise.

Pour la Cour une telle dis­tinc­tion ne peut être jus­ti­fiée par des éléments objec­tifs étrangers à toute dis­cri­mi­na­tion en raison de la grève, dès lors que le retard apporté à la paru­tion des maga­zi­nes résulte des consé­quen­ces inhé­ren­tes à la ces­sa­tion col­lec­tive du tra­vail.

On rap­pel­lera que selon le code du tra­vail, aucun sala­rié ne peut être sanc­tionné, licen­cié ou faire l’objet d’une mesure dis­cri­mi­na­toire en raison de l’exer­cice normal du droit de grève.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Oxyde d’éthylène : l’ombre toxique de la stérilisation plane sur les soignants

La stérilisation sauve des vies. Mais quand elle empoisonne ceux qui soignent, qui protège les (…)

Formation infirmière : la France choisit l’impasse pendant que le monde avance

Mieux formés, les infirmiers sauvent plus de vies. C’est prouvé, documenté, validé. Mais la (…)

Partout où la guerre détruit, les soins reconstruisent

La paix ne commence pas dans les traités, mais dans les gestes quotidiens. C’est l’un des (…)

Redéfinir l’infirmière, c’est refonder la santé

À quoi reconnaît-on une infirmière ? Par la blouse ? Les soins prodigués au chevet ? Trop (…)

Ratios infirmiers : une exigence mondiale, un combat syndical, une loi en attente

Tout le monde le reconnaît désormais : la qualité des soins dépend de la présence suffisante (…)

Le SNPI au Congrès mondial du CII, sous le signe du pouvoir infirmier

Du 9 au 13 juin 2025, la communauté infirmière internationale se donne rendez-vous à Helsinki, (…)