Hôpitaux, cliniques, EHPAD : le 18 septembre on se bouge pour soigner !

12 septembre 2025

Il y a un seuil où l’aus­té­rité n’est plus une ligne comp­ta­ble mais une mise en danger. Le plan d’économies pré­senté mi-juillet vise 43,8 mil­liards d’euros d’efforts, dont envi­ron 5,5 mil­liards sur la santé dès 2026. Dans le viseur : dou­ble­ment des fran­chi­ses médi­ca­les, réfor­mes sur les ALD, gel de dépen­ses socia­les… Un cock­tail qui fra­gi­lise d’abord les plus vul­né­ra­bles, et rend nos métiers impos­si­bles.

Le 18 sep­tem­bre, l’ensem­ble des orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les appelle à une jour­née natio­nale de grèves et de mani­fes­ta­tions. À l’hôpi­tal, en cli­ni­que, en EHPAD : fai­sons nombre !

Pourquoi se mobi­li­ser main­te­nant :
 Parce que le gou­ver­ne­ment assume une tra­jec­toire d’économies qui tire la santé vers le bas : 5,5 mds sur la santé dans un paquet global chif­fré, confirmé fin août sans inflexion de cap. Ce n’est pas neutre : moins de moyens, moins de bras, plus de renon­ce­ments aux soins.
 Parce que les mesu­res phares (fran­chi­ses médi­ca­les rele­vées, y com­pris sur les actes para­mé­di­caux, pistes sur l’assu­rance-mala­die et la dépense hos­pi­ta­lière) font payer les patients et étouffent les soi­gnants.

Une inter­syn­di­cale au com­plet ! CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, FSU, Solidaires, UNSA : toutes les orga­ni­sa­tions appel­lent à la mobi­li­sa­tion le 18 sep­tem­bre. Dans la santé et le médico-social, les fédé­ra­tions relaient et dépo­sent des préa­vis cou­vrant hôpi­taux publics, cli­ni­ques et établissements médico-sociaux. C’est le moment d’unir nos ser­vi­ces.

Hôpitaux, cli­ni­ques, EHPAD : ce que cette jour­née change

 Hôpitaux publics : l’objec­tif est de rendre visi­ble ce que tout le monde sait déjà : on manque de bras, on ferme des lits, on repousse des soins. La jour­née du 18 doit comp­ter des ser­vi­ces entiers, cadres com­pris.

 Cliniques : même logi­que (débraya­ges, ras­sem­ble­ments, piquets à l’entrée des établissements, motions aux direc­tions et grou­pes privés. La concur­rence par les coûts ne peut pas être la bous­sole du soin. Appels conver­gents des fédé­ra­tions du privé non lucra­tif et lucra­tif.

 EHPAD et médico-social : sous-effec­tifs chro­ni­ques, pertes d’attrac­ti­vité, arrêts non rem­pla­cés : la coupe est pleine. Les fédé­ra­tions appel­lent expli­ci­te­ment à rejoin­dre les cor­tè­ges pour exiger des effec­tifs sécu­ri­sés et des finan­ce­ments dédiés.

Nos exi­gen­ces, clai­res et immé­dia­tes
 Retrait des mesu­res d’aus­té­rité qui frap­pent la santé : stop au dou­ble­ment des fran­chi­ses, à la désin­dexa­tion, aux gels qui cou­pent d’abord dans le soin.
 Sécuriser les effec­tifs : appli­ca­tion de ratios oppo­sa­bles et plan plu­rian­nuel d’embau­ches et de fidé­li­sa­tion dans tous les sec­teurs : MCO, SSR, psy, EHPAD. Les ser­vi­ces débor­dent déjà : reti­rer des moyens est irres­pon­sa­ble !
 Arrêt des fer­me­tu­res de lits et réou­ver­tu­res ciblées là où l’accès aux soins est dégradé.
 Revalorisations et car­riè­res : pas de qua­lité sans reconnais­sance ; ali­gne­ment des filiè­res et pers­pec­ti­ves d’évolution réel­les pour éviter l’hémor­ra­gie des départs.
 Respect du soin de proxi­mité : finan­cer la pré­ven­tion, l’éducation à la santé, la coor­di­na­tion hôpi­tal-ville — au lieu de fac­tu­rer les mala­des.

Comment par­ti­ci­per concrè­te­ment :
 Informez votre enca­dre­ment de votre inten­tion de faire grève selon les règles en vigueur dans votre établissement.
 Rejoignez un ras­sem­ble­ment près de vous. Des cartes de mobi­li­sa­tions et rendez-vous locaux sont tenus à jour par les orga­ni­sa­tions.
 Organisez vous dans l’hôpi­tal/la cli­ni­que/EHPAD : motions de ser­vice, photos de col­lec­tifs, ban­de­ro­les aux entrées, relais médias locaux.
 Informez les patients et famil­les : expli­quer, c’est res­pec­ter. Cette jour­née vise à mieux soi­gner demain.

« On soigne, donc on se mobi­lise »

Le 18 sep­tem­bre doit être déci­sif. Plus nom­breux, plus visi­bles, plus déter­mi­nés. Car la santé n’est pas une varia­ble d’ajus­te­ment et nos métiers ne sont pas des coûts, ce sont des vies pro­té­gées, des com­pli­ca­tions évitées, des tra­jec­toi­res de patients réta­blies. Si nous ne par­lons pas fort aujourd’hui, qui le fera à notre place ?

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