Hôpitaux : moyens en hausse de 3,5 %

7 mars 2007

Les moyens alloués aux établissements de santé progresseront de 3,48 % en 2007 selon la "circulaire de campagne budgétaire des établissements de santé" du 21 février 2007.

La cir­cu­laire de début de cam­pa­gne offre aux
établissements de santé une visi­bi­lité sur 99,5% de leurs res­sour­ces, seules les dota­tions sur appels d’offres
mala­dies rares, pour les pro­gram­mes hos­pi­ta­liers de recher­che cli­ni­que, etc (300M€ sur les 65Md€ d’objec­tif
natio­nal des dépen­ses d’assu­rance mala­die pour les établissements de santé) n’étant pas délé­guées par cette
cir­cu­laire.

Le Parlement a fixé dans le cadre de la loi de finan­ce­ment de la sécu­rité sociale pour 2007 le mon­tant de
l’objec­tif natio­nal de dépen­ses d’assu­rance mala­die (ONDAM) à 144,8 mil­liards d’euros pour l’année 2007.
Au sein de cet objec­tif, la pro­gres­sion de la part des dépen­ses rela­ti­ves aux établissements de santé est de
+ 3,48 %, ce qui repré­sente un effort en faveur de ce sec­teur, dans le contexte du plan de retour à l’équilibre de l’assu­rance mala­die, à com­pa­rer avec une pro­gres­sion de l’ensem­ble de l’ONDAM de + 2,6 %.

Au sein de l’ONDAM, les objec­tifs de dépen­ses pro­pres aux établissements de santé pro­gres­se­ront comme suit :
 L’ objec­tif des dépen­ses d’assu­rance mala­die commun aux acti­vi­tés de méde­cine, chi­rur­gie, obs­té­tri­que
et odon­to­lo­gie (ODMCO) de 2,83% ;
 La dota­tion natio­nale de finan­ce­ment des mis­sions d’inté­rêt géné­ral et d’aide à la contrac­tua­li­sa­tion
(MIGAC) de 9,67% ;
 L’ objec­tif des dépen­ses d’assu­rance mala­die (ODAM) de 2,54% ;
 L’ objec­tif quan­ti­fié natio­nal rela­tif aux acti­vi­tés de psy­chia­trie et de soins de suite ou de réa­dap­ta­tion
(OQN) de 5,17%.

Les tarifs pro­gres­sent de 1,26% en moyenne (contre une baisse de - 1% en mars 2006).

Le choix a été fait de sou­te­nir les plans de santé publi­que par des mesu­res tari­fai­res, ce qui permet de garan­tir que les cré­dits vont effec­ti­ve­ment aux acti­vi­tés que le minis­tère sou­haite sou­te­nir. C’est le cas notam­ment :
 du plan cancer, avec 29 grou­pes homo­gè­nes de séjour (Ghs) dont les tarifs aug­men­tent de 2,26%,
 du plan péri­na­ta­lité, avec la créa­tion d’un sup­plé­ment de réa­ni­ma­tion pédia­tri­que à un tarif supé­rieur à celui de la réa­ni­ma­tion adulte et une pro­gres­sion de près de 30%, comme en 2006, des tarifs de prise en charge des nou­veau-nés dans les établissements privés,
 du plan de prise en charge et de pré­ven­tion des addic­tions, avec la créa­tion d’un Ghs adapté à la prise en charge des sevra­ges com­plexes.

Cette évolution des tarifs est fondée sur une pré­vi­sion de + 1,7% de pro­gres­sion du volume d’acti­vité.

Plus de 400 M€ sont affec­tés en 2007 au finan­ce­ment
des plans urgen­ces, péri­na­ta­lité, cancer, psy­chia­trie et santé men­tale, prise en charge et pré­ven­tion des addic­tions, soli­da­rité grand âge, mala­dies rares.

L’enve­loppe dévo­lue aux mis­sions d’inté­rêt géné­ral et d’aide à la contrac­tua­li­sa­tion (Migac) pro­gresse de
9,67%.
Outre le sou­tien aux mis­sions d’inté­rêt géné­ral, cette pro­gres­sion marque également la volonté du minis­tre
de donner une marge de manoeu­vre aux agen­ces régio­na­les de l’hos­pi­ta­li­sa­tion : 92M€ sup­plé­men­tai­res ont ainsi
été déga­gés afin que celles-ci accom­pa­gnent les établissements qui le néces­si­tent dans le cadre d’une démar­che contrac­tuelle.

La tari­fi­ca­tion à l’acti­vité (T2A), qui permet de rému­né­rer les établissements de santé en fonc­tion de leur acti­vité réelle, repré­sen­tera cette année 50% des recet­tes des établissements ancien­ne­ment sous dota­tion glo­bale, contre 35% en 2005.

Afin d’accom­pa­gner le déve­lop­pe­ment de la chi­rur­gie ambu­la­toire, Xavier Bertrand a sou­haité que le taux
de finan­ce­ment en T2A soit portée à 100% pour les 5 Ghs les plus repré­sen­ta­tifs de cette acti­vité,
comme cela
avait été fait en 2006 pour l’hos­pi­ta­li­sa­tion à domi­cile. Les cinq for­faits de « groupe homo­gène de séjour » sui­vants, qui cor­res­pon­dent dans la plus grande partie des situa­tions à une prise en charge ambu­la­toire et qui repré­sen­tent plus du quart des séjours de chi­rur­gie de cette caté­go­rie, seront fac­tu­rés dans leur inté­gra­lité sur la base des tarifs fixés :
 Interventions sur le cris­tal­lin
 Drains trans-tym­pa­ni­ques
 Ligatures de veines et éveinages
 Circoncisions
 Libérations du canal car­pien et d’autres nerfs super­fi­ciels

lire la cir­cu­laire

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Appeler le 15 avant d’aller aux urgences : filtre ou perte de chance ?

Un infarctus ne laisse que quelques minutes de répit. Mais l’appel au 15 se heurte de plus en (…)

Chlordécone : quand l’État empoisonne et que les infirmières tentent de réparer

Combien de générations faudra-t-il encore pour réparer le désastre du chlordécone ? Aux (…)

Bébés qui meurent, enfants qui dorment dehors : le double abandon français

En France, en 2025, deux chiffres devraient nous empêcher de dormir. D’un côté, la mortalité (…)

Plan Bayrou : une brutalité sans précédent contre les patients et les soignants

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) dénonce un plan d’économies de (…)

Médicaments cytotoxiques : sauver des vies en risquant la sienne

Ils sauvent des vies. Mais ils menacent aussi celles qui les administrent. Dans les services (…)

Protéger ceux qui soignent, c’est protéger la santé des français

À la suite d’une agression commise contre une infirmière libérale, une vingtaine d’organisations (…)