Intoxications au monoxyde de carbone : prudence

27 novembre 2012

L’Ile-de-France est la région la plus tou­chée par les intoxi­ca­tions au monoxyde de car­bone.
Au total, selon les signa­le­ments trans­mis à l’Institut de Veille Sanitaire, 630 per­son­nes ont été intoxi­quées en 2011, parmi les­quel­les 473 ont été trans­por­tées vers un ser­vice d’urgence, et 5 sont décé­dées. Les appa­reils à l’ori­gine de ces intoxi­ca­tions ont été majo­ri­tai­re­ment les chau­diè­res, les chauffe-bains et les bar­be­cues/bra­se­ros.

Le monoxyde de car­bone est un gaz inco­lore, ino­dore et non irri­tant : il est donc indé­tec­ta­ble par l’homme. Sa pré­sence résulte d’une mau­vaise com­bus­tion au sein d’un appa­reil fonc­tion­nant au gaz, au bois, au char­bon, à l’essence, au fioul ou encore à l’éthanol. Il prend la place de l’oxy­gène dans le sang et peut être mortel en moins d’une heure.

Pour éviter les intoxi­ca­tions au monoxyde de car­bone, voici les gestes essen­tiels :
 Faire véri­fier et entre­te­nir chaque année par un pro­fes­sion­nel qua­li­fié les ins­tal­la­tions de chauf­fage et les conduits de fumées, de pré­fé­rence avant la saison hiver­nale ;
 Veiller à bien ven­ti­ler son loge­ment : aérer quo­ti­dien­ne­ment et n’obs­truer jamais les grilles de ven­ti­la­tion ;
 Respecter scru­pu­leu­se­ment les consi­gnes d’uti­li­sa­tion des appa­reils à com­bus­tion pres­cri­tes par le fabri­cant ;
 Ne pas uti­li­ser à l’inté­rieur des loge­ments des appa­reils à com­bus­tion non adap­tés tels que les bar­be­cues et les bra­se­ros.

Les maux de têtes, nau­sées, ver­ti­ges, trou­bles visuels sont les pre­miers symp­tô­mes d’une intoxi­ca­tion au monoxyde de car­bone. En cas d’intoxi­ca­tion ou de sus­pi­cion :
 Aérer immé­dia­te­ment les locaux en ouvrant portes et fenê­tres ;
 Arrêter si pos­si­ble les appa­reils à com­bus­tion ;
 Évacuer / quit­ter les locaux et vider les lieux de leurs occu­pants ;
 Appeler les secours (112), les pom­piers (18) ou le SAMU (15) ;
 Ne pas réin­té­grer les lieux avant d’avoir reçu l’avis d’un pro­fes­sion­nel du chauf­fage ou des Sapeurs Pompiers.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Chlordécone : quand l’État empoisonne et que les infirmières tentent de réparer

Combien de générations faudra-t-il encore pour réparer le désastre du chlordécone ? Aux (…)

Bébés qui meurent, enfants qui dorment dehors : le double abandon français

En France, en 2025, deux chiffres devraient nous empêcher de dormir. D’un côté, la mortalité (…)

Plan Bayrou : une brutalité sans précédent contre les patients et les soignants

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) dénonce un plan d’économies de (…)

Médicaments cytotoxiques : sauver des vies en risquant la sienne

Ils sauvent des vies. Mais ils menacent aussi celles qui les administrent. Dans les services (…)

Protéger ceux qui soignent, c’est protéger la santé des français

À la suite d’une agression commise contre une infirmière libérale, une vingtaine d’organisations (…)

Notre voix, notre profession : pas de porte-parole autoproclamé pour les infirmiers !

Paris le 20 août 2025 - À l’heure où notre système de santé traverse une période de tension et (…)