Le Défenseur des droits … à l’encan !

28 juin 2010

Communiqué de presse du CISS, le 11 juin 2010

A l’occa­sion de la der­nière révi­sion cons­ti­tu­tion­nelle, il a été décidé de créer un Défenseur des droits. Cette ins­tance a voca­tion à regrou­per plu­sieurs orga­nis­mes spé­ci­fi­ques dédiés à la pro­tec­tion des droits fon­da­men­taux de nos conci­toyens dans des domai­nes bien par­ti­cu­liers : Défenseur des enfants, Commission natio­nale de la déon­to­lo­gie de la sécu­rité et Médiateur de la République. Dans le cadre du projet de loi rela­tif à la mise en place du Défenseur des droits, l’inquié­tude a monté d’un cran avec la déci­sion des par­le­men­tai­res d’y inclure la Haute auto­rité de lutte contre les dis­cri­mi­na­tions (Halde).

Un cer­tain nombre d’orien­ta­tions rete­nues pour l’appli­ca­tion de la réforme sont cri­ti­qua­bles :
 Une mis­sion natio­nale aurait dû per­met­tre de fixer la liste des ins­tan­ces qui pou­vaient avoir voca­tion au regrou­pe­ment pour éviter la coexis­tence d’orga­nis­mes aux mis­sions et aux péri­mè­tres très hété­ro­gè­nes et, à tout le moins, explo­rer les condi­tions d’un regrou­pe­ment opti­mal de telles ins­tan­ces.
 Une appro­che par­ti­ci­pa­tive, asso­ciant l’ensem­ble des ins­tan­ces concer­nées ainsi que les nom­breu­ses par­ties pre­nan­tes, aurait dû accom­pa­gner la pré­pa­ra­tion du texte légis­la­tif pour la mise en œuvre de ce regrou­pe­ment.
 Il en est de même concer­nant les moyens consa­crés à la lutte contre les dis­cri­mi­na­tions qui ne sau­raient être revus à la baisse du fait de l’inté­gra­tion de cette ins­tance dans une seule et même entité trai­tant de façon trans­ver­sale de la « défense des droits de la per­sonne ».

Le renon­ce­ment à l’inté­gra­tion « à droit cons­tant » est inac­cep­ta­ble :

En tout état de cause, le regrou­pe­ment des ins­tan­ces doit affir­mer un prin­cipe d’inté­gra­tion à droit cons­tant, car il n’est pas accep­ta­ble que les ins­tan­ces fusion­nées se retrou­vent avec moins de pou­voir une fois qu’elles auront inté­gré le Défenseur des droits. Ainsi, tel serait le cas avec ce projet de loi, qui ne donne au col­lège de lutte contre les dis­cri­mi­na­tions qu’un rôle consul­ta­tif. Le Défenseur des droits pou­vant même deman­der au col­lège une seconde déli­bé­ra­tion et s’écarter des avis émis par celui-ci. C’est toute la richesse et la portée même des déli­bé­ra­tions de la Halde qui sont remi­ses en cause.

Les évolutions sou­mi­ses au Parlement et déci­dées par lui affai­blis­sent la pro­tec­tion des droits fon­da­men­taux dans notre pays. Au moment où les dis­cri­mi­na­tions en raison de l’état de santé cons­ti­tuent le deuxième motif de sai­sine de la Halde , nous avons au contraire besoin de conser­ver et d’accen­tuer les garan­ties exis­tan­tes, sûre­ment pas de les remet­tre en cause.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Définition officielle de la consultation infirmière ONI

Une avancée historique pour l’accès aux soins ! L’Ordre National des Infirmiers a adopté la (…)

Médicaments à prix prohibitifs : le SNPI soutient l’alerte de l’UFC-Que Choisir

Quand un seul anticancéreux pèse plus de 2 milliards d’euros en 2024 et 5,2 % des dépenses de (…)

Derrière chaque remboursement maladie : les cotisations de tous, pas un cadeau

L’Assurance Maladie a pris une excellente initiative pour rendre visible ce que finance la (…)

Ali FRAIN nouveau Président de la Fédération Santé Social CFE-CGC

L’Assemblée générale de la Fédération Santé-Social CFE-CGC vient d’élire Ali FRAIN à la (…)

Cures thermales et ALD : les plus fragiles encore mis à contribution

Un décret en attente de signature prévoit la fin du remboursement intégral des cures thermales (…)

Appel à tous les soignants :

Le 18 septembre, nous défendrons notre santé collective, les droits des patients, et la dignité (…)