Le champ de la santé exige-t-il une nouvelle éthique ?

24 novembre 2007

Tel était le thème des 4èmes Rencontres de la Santé des 7 et 8 décembre 2007, sous l’égide de l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix en Provence. Thierry Amouroux, le Président du SNPI CFE-CGC y a fait une intervention sur la relation soignant-soigné.

Les 4èmes Rencontres de la Santé, consa­crées cette année à l’éthique, ont été orga­ni­sées par Florence ARNOUX,
Directeur d’hôpi­tal à l’Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille, et Chercheur asso­cié au Centre d’Etudes du Service Public de l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence.

Voici les sujets abor­dés :
 Emergence de la cons­cience éthique dans le domaine de la santé
 L’éthique, une nou­velle morale ?
 Les nou­vel­les ques­tions éthiques : le regard de l’his­to­rien
 Les scien­ces socia­les aux limi­tes de l’éthique médi­cale
 Du droit à l’éthique dans la rela­tion méde­cin/patient : l’expé­rience de l’éthique cli­ni­que
 L’annonce du diag­nos­tic (et la prise en charge des patients atteints de mala­dies neuro-dégé­né­ra­ti­ves) : une nou­velle ques­tion éthique, cli­ni­que et thé­ra­peu­ti­que
 L’éthique et les conflits d’inté­rêt dans la méde­cine et la recher­che
 La Tarification à l’acti­vité peut-elle casser l’éthique ?
 L’Ethique, rem­part des déci­deurs en santé ?
 Les nou­vel­les fron­tiè­res de la vie : nou­veaux enjeux, nou­veaux défis
 Comment fonder une éthique de la recher­che ?
 Le corps saisi de l’inté­rieur : des ques­tions sur la mai­trise indi­vi­duelle des choix médi­caux
 La recher­che en pédia­trie saisie par le droit euro­péen
 La recher­che sur les mala­des est elle légi­time ?
 Recherche et inno­va­tion bio­mé­di­cale : nos peurs sont-elles for­cé­ment irra­tion­nel­les ?
 Relation soi­gnant-soigné : res­pec­ter la per­sonne malade (traité par Thierry AMOUROUX, Président du Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI CFE-CGC), dont voici l’inter­ven­tion :

Traiter un malade en être humain est plus facile à envi­sa­ger qu’à mettre en pra­ti­que jour après jour. Or, c’est dans la ges­tion de leur vie quo­ti­dienne que les mala­des sont les plus per­tur­bés. Ils per­dent en effet tout ce qui fonde habi­tuel­le­ment leur iden­tité (leurs sta­tuts sociaux confé­rés par leur état civil, leur pro­fes­sion, leur appar­te­nance à dif­fé­rents grou­pes), pour endos­ser "l’iden­tité mala­die" qui enva­hit tout leur champ spa­tial, tem­po­rel, et rela­tion­nel.

Respecter un malade, c’est d’abord res­pec­ter son nou­veau ter­ri­toire, en frap­pant par exem­ple avant d’entrer dans sa cham­bre d’hôpi­tal (en lui lais­sant par ailleurs le temps de se pré­pa­rer à cette intru­sion). C’est ne pas voir deux soi­gnants pour­sui­vre leur conver­sa­tion privée dans la cham­bre, comme si la per­sonne hos­pi­ta­li­sée n’était pas là. Respecter la per­sonne malade, c’est bien res­pec­ter son inti­mité.

L’une des spé­ci­fi­ci­tés de la rela­tion soi­gnant/soigné est pré­ci­sé­ment son carac­tère inti­miste. La démar­che soi­gnante vise à réin­tro­duire ou conser­ver ce qui carac­té­rise un malade et nous entraîne néces­sai­re­ment dans une rela­tion d’inti­mité. Vivre cette rela­tion soi­gnante intime, c’est être intro­duit dans le monde de la per­sonne malade, être le témoin de sa nudité, assis­ter aux mani­fes­ta­tions de son désar­roi, tou­cher et mani­pu­ler ce corps qui ne se livre habi­tuel­le­ment qu’à des mains mater­nel­les ou amou­reu­ses.

Respecter l’autre, c’est alors s’effor­cer d’être le dépo­si­taire bien­veillant et atten­tif de ses réac­tions et mani­fes­ta­tions. Ce carac­tère d’inti­mité est par consé­quent indis­so­cia­ble de la notion de res­pect. Pouvons-nous cepen­dant parler de res­pect de la per­sonne malade, de sa liberté, de son droit de dis­po­ser d’elle-même, lors­que nous nous sub­sti­tuons à sa volonté pour déci­der à sa place de ce qui lui convient ? Lorsque nous nous déro­bons pour échapper à ses inter­ro­ga­tions. Lorsque nous déci­dons de sa des­ti­née sans qu’elle puisse inter­ve­nir. Et tout cela, le plus sou­vent, au nom de l’orga­ni­sa­tion, de l’ordre, du règle­ment, etc.

Pour faci­li­ter le fonc­tion­ne­ment d’un ser­vice, ou l’orga­ni­sa­tion des soins, on n’hésite pas à sacri­fier le confort du malade. Les repas du soir sont ainsi sou­vent servis vers dix-huit heures, voire dix-sept heures. Dans com­bien de ser­vi­ces les mala­des sont-ils réveillés à six heures du matin pour la prise de tem­pé­ra­ture sys­té­ma­ti­que, alors que les pre­miers méde­cins n’arri­vent pas avant neuf heures ? Et que dire des "peti­tes tor­tu­res" que l’on peut faire subir aux mala­des lors de la pose de per­fu­sion ou de prises de sang exé­cu­tées par des mains inex­per­tes et mala­droi­tes d’étudiants ? Certes, il est indis­pen­sa­ble d’ini­tier les futu­res infir­miè­res aux tech­ni­ques de soins, mais jusqu’à quel point peut-on consi­dé­rer le malade comme cobaye ?

Pour Paul Ricœur, "les vrais pro­blè­mes com­men­cent avec les excep­tions et les excu­ses. Toutes les cultu­res ont été confron­tées à cela : trou­ver quel­les sont les règles pour sup­pri­mer les règles. Voilà la véri­ta­ble éthique : les vrais pro­blè­mes, qui ne sont pas noirs ou blancs, pour ou contre, mais qui sont tou­jours dans l’entre-deux. L’entre-deux est le véri­ta­ble lieu de la dis­cus­sion morale".

Le res­pect de la volonté d’un malade peut être par­fois bafoué du fait du manque de per­son­nel : celui que l’on fait atten­dre pour avoir le bassin, ou pour être recou­ché alors qu’il est fati­gué par des heures de fau­teuil. La per­sonne âgée que l’on amène de force dans la salle de res­tau­rant alors qu’elle ne veut pas pren­dre son repas avec les autres ce jour-là, etc. Pourtant, même lors­que l’on ne dis­pose pas tou­jours des moyens néces­sai­res, on peut tou­jours rendre les choses plus sup­por­ta­bles : c’est dans la détresse que l’on est le plus sen­si­ble au poids d’un mot, d’une into­na­tion, d’un regard, d’un sou­rire, d’un silence, d’une main sur la main.

Un soi­gnant doit donner du sens à un acte tech­ni­que afin de le rendre accep­ta­ble pour le malade. C’est toute la dif­fé­rence entre l’acte réa­lisé sur le corps objet, et le sens qu’il peut pren­dre pour la per­sonne soi­gnée au tra­vers de son corps sujet. Ainsi, la toi­lette ne consiste pas seu­le­ment à rendre le malade propre, mais à lui appor­ter soin et bien-être, en essayant que cette toi­lette prenne du sens pour elle, dans la vie qui est la sienne. En effet, nombre de mala­des ont ten­dance à moins se laver, à ne pas s’habiller, à se négli­ger à l’hôpi­tal, non qu’ils n’en aient plus les capa­ci­tés phy­si­ques, mais parce que cela n’a plus de sens à leurs yeux.

Alors que cer­tains les oppo­sent, il faut consi­dé­rer que faire des soins et pren­dre soin sont des notions com­plé­men­tai­res. L’habi­leté tech­ni­que est un préa­la­ble indis­pen­sa­ble, car on ne peut entrer en rela­tion qu’avec quelqu’un envers qui l’on a confiance, mais la pres­ta­tion infir­mière est sur­tout pré­sence et écoute authen­ti­que. L’infir­mier ou l’infir­mière, debout et dans un uni­forme blanc, est là avant tout pour rap­pe­ler à la per­sonne, allon­gée et affai­blie, que cette dif­fé­rence ne lui retire pas sa citoyen­neté, qu’il est avant tout un être humain, reconnu comme tel. L’accom­pa­gne­ment véri­ta­ble consiste à faire un bout de chemin avec le malade, aller à sa ren­contre sur le chemin qui est le sien.

Il y a dans le quo­ti­dien de nos pra­ti­ques des maniè­res de faire, des habi­tu­des qui ne nous cho­quent même plus, et qui pour­tant sont en contra­dic­tion avec notre idéal. Que dire, par exem­ple, des soins qui sont dis­pen­sés sys­té­ma­ti­que­ment, sans se sou­cier de savoir ce qu’ils signi­fient pour le malade (comme la pesée sys­té­ma­ti­que ou la tour­née des " pouls, ten­sion, tem­pé­ra­ture " trois fois par jour) ? La rela­tion soi­gnant-soigné consiste avant tout à donner du sens.

Parfois notre tech­no­struc­ture prend des déci­sions « tech­ni­ques » sans en mesu­rer les consé­quen­ces éthiques et le mal être qui en résulte pour les soi­gnants qui sont en pre­mière ligne.

L’hôpi­tal Saint Louis de l’AP-HP sou­haite géné­ra­li­ser l’iden­ti­fi­ca­tion des mala­des par des bra­ce­lets d’iden­tité. Le motif invo­qué est la sécu­rité, la durée moyenne de séjour dimi­nuant, tandis que le temps de pré­sence d’un même soi­gnant auprès d’un malade risque de dimi­nuer avec la mutua­li­sa­tion des res­sour­ces humai­nes au niveau des pôles (dépla­ce­ment d’agents d’autres ser­vi­ces pour répon­dre à la pénu­rie d’infir­miè­res).

Alors que l’on parle d’huma­ni­sa­tion des hôpi­taux, du droit des mala­des, de la dignité des per­son­nes hos­pi­ta­li­sées, nous sommes par­ti­cu­liè­re­ment cho­qués par un tel projet. Certes, cela peut être accep­ta­ble, au cas par cas, pour des per­son­nes inca­pa­bles de décli­ner leur iden­tité (nour­ris­sons, déments), sachant qu’il ne peut y avoir de caté­go­rie par­ti­cu­lière (une per­sonne sénile ou un malade mental qui connait son nom n’a pas à subir ce genre d’humi­lia­tion), mais que des déci­sions d’équipe sur une per­sonne donnée.

Le cas des mala­des devant avoir une anes­thé­sie géné­rale, ou étant dans le coma, devrait se résou­dre par une orga­ni­sa­tion cor­recte du ser­vice, mais cela peut contri­buer à ras­su­rer un futur opéré le temps de l’opé­ra­tion, à condi­tion que le bra­ce­let ne lui soit pas imposé.

Par contre, lorsqu’une per­sonne hos­pi­ta­li­sée est capa­ble de décli­ner son iden­tité, lui deman­der de "s’étiqueter" revient à la nier en tant que per­sonne, à lui faire quit­ter sa qua­lité de "sujet, objet de soins", pour en faire un "objet des soins". Agir ainsi pose de réels pro­blè­mes éthiques, et va à l’encontre de la démar­che soi­gnante.

Un bra­ce­let d’iden­ti­fi­ca­tion n’est pas un objet neutre, car il renvoi à l’ima­gi­naire du mar­quage, varia­ble selon l’his­toire per­son­nelle :
 le bra­ce­let du pri­son­nier ou du délin­quant sexuel, ren­forcé par le fait que l’hôpi­tal com­porte lui aussi des carac­té­ris­ti­ques d’enfer­me­ment et de sou­mis­sion à un per­son­nel en uni­forme (ne dit on pas tou­jours la sur­veillante en par­lant du cadre infir­mier ?) Une per­sonne a ainsi demandé à l’infir­mière si on l’obli­geait à porter ce bra­ce­let parce qu’elle était séro­po­si­tive.
 la cho­si­fi­ca­tion, ren­for­cée par le fait que l’étiquette infor­ma­ti­sée collée sur le bra­ce­let com­porte un numéro d’iden­ti­fi­ca­tion et un code barre. Lors d’une réu­nion d’infor­ma­tion dans la café­té­ria de Saint Louis, le cadre supé­rieur chargé du projet a même indi­qué qu’à terme on pas­se­rait le lec­teur de code barre sur la poche de sang ou de chi­mio­thé­ra­pie, puis sur le bras du malade afin de lire l’étiquette du bra­ce­let pour véri­fier la com­pa­ti­bi­lité ! Peut on ima­gi­ner que trai­ter ainsi une per­sonne hos­pi­ta­li­sée comme un objet de consom­ma­tion ne modi­fie pas la rela­tion soi­gnant /soigné ?
 l’ani­ma­li­sa­tion, un malade ayant ainsi indi­qué à l’infir­mière qu’il n’était pas un chien, et qu’il était hors de ques­tion qu’on lui mette un col­lier avec son nom. Ce n’est qu’une anec­dote, mais pour l’infir­mière qui ren­contrait ce patient pour la pre­mière fois, cela a altéré dura­ble­ment le rap­port de confiance, car une gêne s’était ins­tal­lée entre eux.
 le mar­quage des camps de concen­tra­tion, par­ti­cu­liè­re­ment sen­si­ble, dans la mesure où à l’hôpi­tal Saint Louis se trouve entre Belleville et le Sentier.

Une jeune infir­mière ne se posait pas de pro­blème par rap­port au bra­ce­let : elle appli­quait la consi­gne de la direc­tion. Jusqu’au jour où le vieil homme hos­pi­ta­lisé à qui elle deman­dait de mettre ce bra­ce­let, avec son étiquette à code barre, l’a regardé, à remonté sa manche, et lui a dit « Mademoiselle, je n’ai pas besoin de votre bra­ce­let, j’ai déjà un numéro d’iden­ti­fi­ca­tion de tatoué ». Face à cet ancien déporté, elle a vécu un grand moment de soli­tude. Elle n’a jamais pu repren­dre en charge ce patient, car quel­que chose était brisé dans la rela­tion soi­gnant /soigné. Et pour elle, ce bra­ce­let n’est plus une simple pro­cé­dure de sécu­ri­sa­tion.

A tra­vers ce cas concret, chacun peut cons­ta­ter que la tech­ni­que modi­fie la rela­tion de soins. Même en dehors de l’aspect stig­ma­ti­sant, le bra­ce­let induit un rap­port de doci­lité, de contrôle, de sou­mis­sion, qui va à l’encontre des valeurs du soin. En met­tant un bra­ce­let, un patient ne peut plus être dans un rap­port égalitaire avec le soi­gnant.

Qui plus est, c’est l’infir­mière que l’on ins­tru­mente pour impo­ser ce bra­ce­let, alors qu’au contraire l’infir­mière est là pour défen­dre la valeur et la dignité humaine du malade au sein de l’uni­vers hos­pi­ta­lier, en rap­pe­lant qu’il est en lui-même une fin, c’est-à-dire une per­sonne que l’on doit res­pec­ter, et non une simple chose (organe, patho­lo­gie), dont on peut dis­po­ser. De part sa vision glo­bale et ses capa­ci­tés rela­tion­nel­les, l’infir­mière permet au malade de conser­ver son huma­nité. Il est donc par­ti­cu­liè­re­ment cyni­que de la part de la tech­no­struc­ture d’uti­li­ser les infir­miè­res pour ses basses oeu­vres, plutôt que le ser­vice des admis­sions !

Or si l’on géné­ra­lise le bra­ce­let aux mala­des capa­bles de décli­ner leur iden­tité, c’est bien pour s’y assu­rer de l’iden­tité de la per­sonne hos­pi­ta­li­sée : seule l’étiquette fait foi. Chaque soi­gnant la ren­contrant pour la pre­mière fois afin d’accom­plir un acte, devrait donc véri­fier son iden­tité sur le bra­ce­let, pour jus­ti­fier l’uti­lité de celui-ci. Un peu comme le poli­cier qui vous demande vos papiers, car il ne peut se conten­ter de vos paro­les.

Contrôler son iden­tité pour ne pas lui donner le trai­te­ment du voisin. Ce qui sous entend que, jusque là, la sécu­rité était moins assu­rée. Et que l’on ne peut garan­tir une même qua­lité de soins à la per­sonne hos­pi­ta­li­sée qui refu­se­rait de porter ce bra­ce­let. Voilà un autre pro­blème éthique, qui montre que le choix demeure théo­ri­que, vu la pres­sion psy­cho­lo­gi­que exer­cée sur une per­sonne fra­gi­li­sée par la mala­die.

L’infir­mière doit avoir un rôle de révé­la­teur, c’est-à-dire d’essayer de mettre en évidence, à nos pro­pres yeux, aux yeux des divers acteurs de l’hôpi­tal, aux yeux des per­son­nes soi­gnées, aux yeux de la popu­la­tion, toutes les contra­dic­tions, les insuf­fi­san­ces, les inco­hé­ren­ces du sys­tème, qui nous empê­chent de rem­plir au mieux la fonc­tion qui nous est assi­gnée.

Si l’on ne redonne pas du sens dans l’uni­vers de rou­tine et tech­ni­cité que cons­ti­tue un CHU, un patient peut deve­nir un assem­blage d’orga­nes variés, objet d’ana­ly­ses et de trai­te­ments menés par des équipes dis­tinc­tes, extrê­me­ment spé­cia­li­sées et com­mu­ni­quant entre elles par beeper et cour­riers médi­caux. Le patient peut avoir l’impres­sion d’être réduit à un « embal­lage » que les dif­fé­rents ser­vi­ces se ren­voient pour com­plé­ter la repré­sen­ta­tion d’une mala­die à iden­ti­fier et d’une thé­ra­pie à défi­nir.

Soigner, c’est libé­rer, c’est faire renaî­tre, et retrou­ver l’espé­rance. C’est aider celui qui souf­fre à sortir de son iso­le­ment, à bâtir un projet de vie com­pa­ti­ble avec son état. C’est refu­ser une rela­tion infan­ti­li­sante et pater­na­liste, en aidant l’autre à rede­ve­nir adulte. C’est offrir des choix et tenter de les faire accep­ter.

Le soi­gnant ne béné­fi­cie mal­heu­reu­se­ment pas encore de la for­ma­tion uni­ver­si­taire qu’il réclame pour­tant depuis des années. Il est loin de pos­sé­der les connais­san­ces et les capa­ci­tés d’ana­lyse des phi­lo­so­phes. Mais de par sa fonc­tion pre­mière (rap­pe­ler l’huma­nité de la per­sonne, sa pré­sence et son ouver­ture au monde) et son vécu quo­ti­dien en confron­ta­tion avec la mala­die et la mort (ce qui l’amène chaque jour à affron­ter des ques­tions exis­ten­tiel­les), il incarne une phi­lo­so­phie en action. Le phi­lo­so­phe est un pen­seur, le soi­gnant est un acteur de la phi­lo­so­phie.

Pour plus d’infor­ma­tions, lire les arti­cles de notre site :
 L’inac­cep­ta­ble bra­ce­let à l’hôpi­tal (arti­cle paru dans Libération) http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/L-inac­cep­ta­ble-bra­ce­let-a-l.html
 Dérive au CHU Saint Louis : quand le sécu­ri­taire bous­cule l’éthique
 Relation soi­gnant-soigné et bra­ce­lets d’iden­tité

Document(s) joint(s) à l'article
programme - (86.4 kio) - PDF
Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Oxyde d’éthylène : l’ombre toxique de la stérilisation plane sur les soignants

La stérilisation sauve des vies. Mais quand elle empoisonne ceux qui soignent, qui protège les (…)

Formation infirmière : la France choisit l’impasse pendant que le monde avance

Mieux formés, les infirmiers sauvent plus de vies. C’est prouvé, documenté, validé. Mais la (…)

Partout où la guerre détruit, les soins reconstruisent

La paix ne commence pas dans les traités, mais dans les gestes quotidiens. C’est l’un des (…)

Redéfinir l’infirmière, c’est refonder la santé

À quoi reconnaît-on une infirmière ? Par la blouse ? Les soins prodigués au chevet ? Trop (…)

Ratios infirmiers : une exigence mondiale, un combat syndical, une loi en attente

Tout le monde le reconnaît désormais : la qualité des soins dépend de la présence suffisante (…)

Le SNPI au Congrès mondial du CII, sous le signe du pouvoir infirmier

Du 9 au 13 juin 2025, la communauté infirmière internationale se donne rendez-vous à Helsinki, (…)