Métiers – compétences - responsabilités GCS

Grande conférence santé

6 octobre 2015

Les tra­vaux de la Grande confé­rence de la santé sont menés dans le cadre de trois grou­pes :
- Formations : ini­tiale (aux dif­fé­rents cycles) et conti­nue / théo­ri­que et pra­ti­que / médi­cale et para­mé­di­cale ; recher­che 
- Métiers / acti­vité / pra­ti­ques / com­pé­ten­ces / res­pon­sa­bi­lité 
- Parcours pro­fes­sion­nels / modes d’exer­cice / moda­li­tés d’ins­tal­la­tion / modes de rému­né­ra­tion / pro­tec­tion sociale

Le groupe n° 2 est chargé d’iden­ti­fier des pro­blé­ma­ti­ques majeu­res du thème « métiers-com­pé­ten­ces-res­pon­sa­bi­li­tés », en lien avec les besoins de santé à court et moyen terme et de for­mu­ler des pro­po­si­tions concrè­tes.

Thierry Amouroux, qui repré­sente la Fédération Santé Social CFE-CGC dans ce groupe, a pré­cisé les prio­ri­tés de son orga­ni­sa­tion sur ce thème :
- réac­tua­li­sa­tion des décrets d’actes pro­fes­sion­nels, que la DGOS n’a pas fait évoluer depuis une dou­zaine d’années, malgré les deman­des des pro­fes­sion­nels, du fait des évolutions médi­ca­les,
- refus d’une logi­que de mis­sion pour les métiers socles (seul un décret d’actes pro­tège de la déqua­li­fi­ca­tion des soins, et du glis­se­ment de tâches vers des tra­vailleurs sociaux tels les AVS)
- reconnais­sance de pro­fes­sion­nels de pra­ti­que avan­cée, pour répon­dre aux besoins de santé de la popu­la­tion (vieillis­se­ment, patho­lo­gies chro­ni­ques)

Une attente géné­rale et par­ta­gée concerne la reconnais­sance pleine et entière des com­pé­ten­ces des métiers socles, dans un contexte de sécu­rité et d’orien­ta­tion des soins vers l’ambu­la­toire.
Elle se mani­feste par une demande d’actua­li­sa­tion et un élargissement des com­pé­ten­ces, sous le voca­ble de « pra­ti­que avan­cée » ou par le déve­lop­pe­ment de coo­pé­ra­tions entre pro­fes­sion­nels de santé (mais pas au sens de l’arti­cle 51 HPST).

Le lien entre la notion de « pra­ti­que avan­cée » et la cons­ti­tu­tion d’une filière uni­ver­si­taire propre, allant de la licence au master, voire au-delà, doit être fait pour légi­ti­mer la for­ma­tion reçue. L’achè­ve­ment de la réin­gé­nie­rie des diplô­mes est jugé indis­pen­sa­ble.

Ces éléments sont des fac­teurs impor­tants pour répon­dre à l’attrac­ti­vité des métiers, compte tenu des dif­fi­cultés de recru­te­ment et de la néces­sité de pro­po­ser des par­cours pro­fes­sion­nels aux can­di­dats à un emploi dans le champ des pro­fes­sions de santé.

Une autre attente est per­cep­ti­ble, celle qui va dans le sens de déve­lop­per l’inter-pro­fes­sion­na­lité, déjà évoquée à tra­vers la notion de coo­pé­ra­tion entre pro­fes­sion­nels, notam­ment dès la for­ma­tion ini­tiale. Les pro­fes­sion­nels de santé qui tra­vaillent en équipe dans le champ des soins pri­mai­res et du pre­mier recours esti­ment que l’échange pluri-pro­fes­sion­nel enri­chit les com­pé­ten­ces, de nou­veaux besoins appa­rais­sent, dans le champ de la santé publi­que et des sys­tè­mes d’infor­ma­tion en ambu­la­toire.

Quelques thé­ma­ti­ques se déga­gent :
-  La néces­sité de tra­vailler la notion de « com­pé­ten­ces », dans le champ de la santé ;
-  Une méconnais­sance, voire un mésu­sage des com­pé­ten­ces exis­tan­tes, entre les métiers et au sein d’un même métier ;
-  La néces­sité de pren­dre en consi­dé­ra­tion les com­pé­ten­ces et les champs d’acti­vi­tés des métiers exis­tants avant d’en créer de nou­veaux ;
-  Une néces­saire actua­li­sa­tion des com­pé­ten­ces, avec la demande d’achè­ve­ment de la réin­gé­nie­rie des diplô­mes, qui est encore en cours pour cer­tains métiers, et la révi­sion de la régle­men­ta­tion rela­tive à l’exer­cice pro­fes­sion­nel ;
-  L’inté­rêt du tra­vail en équipe et la demande de « tra­vailler ensem­ble » pour déve­lop­per la coor­di­na­tion autour du patient. Ce sou­hait peut se tra­duire par un besoin de for­ma­li­sa­tion et d’acqui­si­tion de com­pé­ten­ces com­mu­nes à toutes les pro­fes­sions et orien­tées vers l’inter­pro­fes­sion­na­lité et plus géné­ra­le­ment vers la rela­tion ;
-  Les dis­pa­ri­tés de la régle­men­ta­tion des métiers selon les modes d’exer­cice ;
-  La coor­di­na­tion des pro­fes­sion­nels autour du patient.

Voir également : http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Groupe-for­ma­tion-de-la-Grande.html

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