Recommandations ANSM pour le bon usage des autotests vendus en pharmacie

2 avril 2018

Lecteurs de gly­cé­mie, tests de gros­sesse, VIH, mala­die de Lyme, patho­lo­gie de la pros­tate ou du colon, thy­roïde, méno­pause, aller­gie, cho­les­té­rol... Face à l’accrois­se­ment des auto­tests médi­caux vendus en phar­ma­cie, l’Agence natio­nale de sécu­rité du médi­ca­ment et des pro­duits de santé (ANSM) sou­haite rap­pe­ler au grand public les pré­cau­tions d’usage de ces dis­po­si­tifs médi­caux de diag­nos­tic uti­li­sés à domi­cile.

Outre le très popu­laire test de gros­sesse uti­lisé depuis des décen­nies, l’offre des auto­tests en vente libre s’est consi­dé­ra­ble­ment élargie depuis quel­ques années. Les rayons des phar­ma­cies et les sites de phar­ma­cies en ligne pro­po­sent désor­mais une ving­taine de tests vendus sans ordon­nance qui per­met­tent grâce à une ana­lyse rapide d’un échantillon bio­lo­gi­que (sang ou urine notam­ment) de détec­ter un mar­queur bio­lo­gi­que utile pour accom­pa­gner le patient dans la prise en charge de sa mala­die ou pour le ren­sei­gner sur un état phy­sio­lo­gi­que ou patho­lo­gi­que.

Qu’est-ce qu’un auto­test ?

Un auto­test est un dis­po­si­tif médi­cal de mesure d’un para­mè­tre bio­lo­gi­que des­tiné à être uti­lisé par le grand public à domi­cile.
Il existe plu­sieurs types d’auto­tests :
 les auto­tests per­met­tant aux patients de suivre cer­tains mar­queurs de leur mala­die et d’ajus­ter leur trai­te­ment (lec­teurs de gly­cé­mie, auto­ten­sio­mè­tres), les patients étant suivis par un méde­cin et préa­la­ble­ment formés à l’uti­li­sa­tion du dis­po­si­tif ;
 les auto­tests per­met­tant de ren­sei­gner sur la pré­sence ou non d’un mar­queur bio­lo­gi­que (patho­lo­gie, gros­sesse).

Certains dis­po­si­tifs, par­fois dénom­més à tort auto­tests, sont des dis­po­si­tifs d’auto-pré­lè­ve­ment, pres­crits par un méde­cin. Ils consis­tent à réa­li­ser soi-même un pré­lè­ve­ment puis à l’adres­ser à un labo­ra­toire qui réa­lise l’examen de bio­lo­gie médi­cale cor­res­pon­dant (par exem­ple pour le Chlamydia ou le Gonocoque).

Comment fonc­tionne-t-il ?

L’uti­li­sa­teur dépose une goutte de sang obte­nue par piqûre au bout du doigt, de l’urine ou encore de la salive sur une ban­de­lette. Le pré­lè­ve­ment réa­lisé migre ensuite le long de la ban­de­lette puis, selon la quan­tité détec­tée de mar­queur bio­lo­gi­que recher­ché, un com­plexe coloré appa­raît ou non sur la ban­de­lette.

Attention :
Avant toute uti­li­sa­tion, il est impor­tant de lire atten­ti­ve­ment les indi­ca­tions men­tion­nées sur la notice de l’auto­test, chaque test com­por­tant cer­tai­nes limi­tes pou­vant entraî­ner des résul­tats faus­se­ment posi­tifs ou faus­se­ment néga­tifs.

Les recom­man­da­tions de l’ANSM pour un bon usage des auto­tests vendus en phar­ma­cie
 uti­li­ser uni­que­ment des auto­tests mar­qués CE ;
 ache­ter les auto­tests seu­le­ment dans les phar­ma­cies d’offi­cine ou sur leurs sites inter­net ;
 ne pas hési­ter à deman­der conseil à un pro­fes­sion­nel de santé ;
 bien lire et res­pec­ter la notice d’uti­li­sa­tion ;
 rester vigi­lant au vu des résul­tats obte­nus (ces der­niers doi­vent être confir­més par des exa­mens réa­li­sés en labo­ra­toire de bio­lo­gie médi­cale et par­ta­gés avec le méde­cin trai­tant afin d’établir un diag­nos­tic précis et fiable).
 Signaler tout inci­dent à l’ANSM : reac­to­vi­gi­lance chez ansm.sante.fr ou signa­le­ment-sante.gouv.fr

Pour les auto­tests VIH, la pla­te­forme Sida Info Service peut aider les uti­li­sa­teurs en cas d’inter­ro­ga­tions. Ce ser­vice, dis­po­ni­ble 7 jours sur 7, 24h/24, est confi­den­tiel, ano­nyme et gra­tuit (0800 840 800).

Recommandations pour le bon usage des auto­tests vendus en phar­ma­cie http://ansm.sante.fr/S-infor­mer/Points-d-infor­ma­tion-Points-d-infor­ma­tion/Recommandations-pour-le-bon-usage-des-auto­tests-vendus-en-phar­ma­cie-Point-d-infor­ma­tion

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