Risque allergique aux pollens

10 mai 2012

Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA)

Dans son bul­le­tin du ven­dredi 4 mai 2012, le Réseau natio­nal de sur­veillance aéro­bio­lo­gi­que (RNSA) note en par­ti­cu­lier la pré­sence des pol­lens de gra­mi­nées (céréa­les, herbes des prai­ries) sur une bonne moitié Sud de la France.

Par ailleurs, le RNSA pré­cise que les bou­leaux ter­mi­nent leur saison, mais que les chênes sont très pré­sents, avec un risque allant de faible à moyen.

Ce réseau a pour objet prin­ci­pal l´étude du contenu de l´air en par­ti­cu­les bio­lo­gi­ques pou­vant avoir une inci­dence sur le risque aller­gi­que pour la popu­la­tion. C´est à dire l´étude du contenu de l´air en pol­lens et en moi­sis­su­res ainsi que du recueil des don­nées cli­ni­ques asso­ciées.

Tous les pol­lens ne sont pas aller­gi­sants. Pour pro­vo­quer des symp­tô­mes d´aller­gie, il est indis­pen­sa­ble que les grains des pol­lens arri­vent sur les muqueu­ses res­pi­ra­toi­res de l´homme. Seules les plan­tes ané­mo­phi­les dis­sé­mi­nent les grains de pol­lens par le vent ; alors que les plan­tes ento­mo­phi­les néces­si­tent l´inter­ven­tion d´un insecte pour assu­rer leur féconda­tion en trans­fé­rant le pollen de la fleur mâle d´ori­gine à la fleur femelle récep­trice.

ALERTES POLLENS

Le RNSA met à votre dis­po­si­tion un widget d’aler­tes pol­li­ni­ques vous per­met­tant de consul­ter, pour un grand nombre d’envi­ron­ne­ments numé­ri­ques, les niveaux d’aler­tes en fonc­tion de votre confi­gu­ra­tion per­son­na­li­sée. Vous pouvez ainsi déter­mi­ner les dépar­te­ments et les pol­lens dont vous sou­hai­tez connaî­tre les niveaux d’aler­tes.
Pour plus de détails :
http://www.pol­lens.fr/widget/

Les ris­ques par pol­lens : http://www.pol­lens.fr/les-ris­ques/ris­ques-par-pollen.php

Plus de 20% de la popu­la­tion fran­çaise souf­fre d´aller­gie res­pi­ra­toire. De nom­breux fac­teurs peu­vent être à l´ori­gine de ces mani­fes­ta­tions. Ils peu­vent être clas­sés en 3 caté­go­ries :
 Les fac­teurs envi­ron­ne­men­taux inté­rieurs : il s´agit de tous les aller­gè­nes poten­tiels res­pi­rés avec l´air inté­rieur des locaux : aca­riens, moi­sis­su­res, poils de chat, poils de chien, etc…
 Les fac­teurs envi­ron­ne­men­taux exté­rieurs : il s´agit de tous les aller­gè­nes poten­tiels res­pi­rés avec l´air exté­rieur : pol­lens, moi­sis­su­res.
 Les fac­teurs de pol­lu­tion atmo­sphé­ri­que : il existe des rela­tions trian­gu­lai­res entre pol­lu­tion, pol­lens et aller­gie. La pol­lu­tion peut à la fois agir sur les pol­lens en modi­fiant leur struc­ture bio­chi­mi­que exté­rieure et par là même leur aller­gé­ni­cité et sur les muqueu­ses res­pi­ra­toi­res de l´homme en modi­fiant sa sen­si­bi­lité immu­no­lo­gi­que aux grains de pol­lens.

Comment se mani­feste une pol­li­nose ?
 La rhi­nite aller­gi­que sai­son­nière : nez bouché, éternuements, nez qui coule et déman­geai­sons.
 La conjonc­ti­vite aller­gi­que sai­son­nière : yeux rouges qui piquent, avec sen­sa­tion de sable dans les yeux.
 Les petits pol­lens, qui peu­vent péné­trer jusque dans les bron­ches, peu­vent pro­vo­quer des crises d´asth­mes : dimi­nu­tion du souf­fle, sif­fle­ments bron­chi­ques, toux per­sis­tante sou­vent noc­turne.

Toutes ces réac­tions sont amé­lio­rées par la pluie et aggra­vées par le vent. Elles sont plus impor­tan­tes à l´exté­rieur qu´à l´inté­rieur.

Pollens et aller­gie : les grains de pol­lens mâles contri­buent au déve­lop­pe­ment de la végé­ta­tion qui assure la régé­né­ra­tion de l´oxy­gène et ont un rôle essen­tiel dans l´ali­men­ta­tion.
Cependant, pour 10 à 20% de la popu­la­tion, ils sont res­pon­sa­bles de réac­tions aller­gi­ques, en géné­ral sai­son­niè­res, appe­lées " rhumes des foins ".

Le RNSA fonc­tionne grâce à un Conseil d´Administration com­posé de cli­ni­ciens, d´ana­lys­tes et de mem­bres fonc­tion­nels et d´un Conseil Scientifique com­posé de mem­bres nommés par la Direction Générale de la Santé, l´Institut de Veille Sanitaire, le Conseil Supérieur d´Hygiène Publique, ainsi que des spé­cia­lis­tes en aller­go­lo­gie, en paly­no­lo­gie et en ana­ly­ses bio­lo­gi­ques.

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