Un Ordre Infirmier sourd, aveugle et muet

19 mars 2011

Vous trou­ve­rez dans l’arti­cle ci-des­sous le résul­tat d’une enquête sur l’état d’esprit des infir­miè­res, réa­lisé à partir des répon­ses des pro­fes­sion­nels syn­di­qués au SNPI. http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Enquete-SNPI-cons­tat-acca­blant.html

Tous les sujets sont abor­dés : état d’esprit, rap­port au métier, stress, charge de tra­vail, condi­tions de tra­vail, rému­né­ra­tion, for­ma­tion, évolution pro­fes­sion­nelle, reconnais­sance sociale, réforme uni­ver­si­taire LMD, confiance en l’avenir, pres­crip­tion infir­mière, pas­sage en caté­go­rie A dans la FPH,…

Mais ce qui a fait l’objet de nom­breux com­men­tai­res libres des sondés, c’est la ges­tion actuelle de l’Ordre National des Infirmiers (ONI), avec des résul­tats sans appel.

Le SNPI enre­gis­tre une réelle évolution de l’avis de ses adhé­rents sur l’Ordre : de 85% en février 2008 (à la veille des élections ordi­na­les), seu­le­ment 52% consi­dè­rent aujourd’hui que cet ordre est une bonne chose : le malaise est réel, auprès de mili­tants favo­ra­bles à l’idée, mais cho­qués par la gou­ver­nance actuelle.

Bien que 44% des répon­dants du SNPI soient ins­crits à l’Ordre, et reçoi­vent ainsi les infor­ma­tions ordi­na­les, seu­le­ment 6% esti­ment que l’ONI rem­plit ses mis­sions de repré­sen­ta­tion.

Au regard des docu­ments rendus publics par l’ONI le 16 mars, le SNPI cons­tate :

1) Une grave carence dans la ges­tion du Tableau Ordinal,

2) Un défi­cit cumulé de 10 mil­lions d’euros, car le Bureau National de l’ONI dépense sans comp­ter pres­que trois fois plus que ce qu’il encaisse.

Notre syn­di­cat, qui doit agir au nom des infir­miè­res sala­riées qu’il repré­sente dans toutes les ins­tan­ces (Haut Conseil des Professions Paramédicales, Conseil Supérieur de la FPH, Observatoire National des Emplois et Métiers), réaf­firme fer­me­ment sa demande d’une coti­sa­tion sala­riée à trente euros, et pro­cède à une ana­lyse juri­di­que de la situa­tion.

Le Conseil National de l’ONI doit se réunir le 29 mars pour fixer le mon­tant de la coti­sa­tion 2011 /2012 : le SNPI CFE CGC sou­haite qu’il prenne les mesu­res urgen­tes qui s’impo­sent, faute de quoi ce sera le pre­mier Ordre à se retrou­ver en ces­sa­tion de paie­ment, et donc à passer sous la tutelle d’un admi­nis­tra­teur judi­ciaire. Les irres­pon­sa­bles ordi­naux du Bureau National de l’ordre ver­ront alors leur res­pon­sa­bi­lité per­son­nelle enga­gée, sans comp­ter l’image qu’ils don­ne­ront ainsi de notre pro­fes­sion.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Cadres infirmiers formateurs  : bâtisseurs de compétences, oubliés du système

Dans l’ombre des services, à l’écart du tumulte hospitalier, il est une fonction discrète sans (…)

Duplomb : une loi toxique pour la démocratie, l’environnement et la santé

Une fois encore, la santé publique est reléguée au second plan. La loi Duplomb, votée le 8 (…)

Consultation infirmière : des réalités de terrain à la reconnaissance

Chaque jour, dans l’ombre des cabinets, des services ou des domiciles, les infirmières mènent (…)

Malades et précaires : cibles prioritaires du plan d’économies Bayrou

Franchises doublées, ALD rabotées, arrêts maladie dans le viseur : le SNPI dénonce un projet (…)

Soignants pressurés : travailler plus sans gagner plus, encore une fois

Travailler plus, sans être mieux payé. C’est la logique brutale qui se cache derrière la (…)

Protection sociale : les exonérations creusent le déficit, pas les soins

Le déficit de la Sécurité sociale existe, oui. Mais il est faible. Ce qui est grave, ce sont les (…)