Grève nationale dans les hôpitaux

2 juin 2015
Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers constate qu’après des années de plan d’économies, les directions des hôpitaux remettent en cause les accords sur la réduction du temps de travail signés en 2002.
Dans un premier temps, des hôpitaux sont passés de journées de 8h à du 7h36 ou 7h30, pour réduire le nombre de RTT.
Aujourd’hui, c’est le tour de l’AP-HP, qui constitue 10% de la Fonction Publique Hospitalière, avec ses 75.000 agents dans 38 hôpitaux. Si demain les agents de l’AP-HP cèdent, c’est tous les hospitaliers de France qui risqueront le même sort :
les soignants passant de 7h36 à 7h20
les administratifs, techniques et ouvriers en 7h, sans aucun jour de RTT
Déjà, le point d’indice est gelé depuis 2010, tandis que les charges sociales des fonctionnaires augmentent chaque année, ce qui fait que le salaire baisse d’année en année. Alors pas question de travailler demain 10 à 20 jours de plus pour un salaire en peau de chagrin !
Le 11 juin 2015, les blouses blanches organisent un jeudi noir !
La bataille des 35 heures va se passer le jeudi 11 juin, aussi le SNPI CFE-CGC appelle l’ensemble des hospitaliers de France à faire grève ce jour là.
Nous invitons les personnels de chaque hôpital ou EHPAD à se mobiliser pour aller rencontrer les parlementaires ou les principaux maires de leur département.
Nous demandons à tous les agents des hôpitaux de l’ile de France de venir manifester massivement à l’Elysée le 11 juin, pour que le Président de la République prenne ses responsabilités, comme avait su le faire François Mitterrand lors du grand mouvement infirmier de 1988.
Face aux menaces et intimidations de certains directeurs au comportement indigne d’un pays démocratique (huissier lors d’assemblée générale, policiers dans les halls, tableaux avec des noms de grévistes, etc.), nous proposons aux agents de réduire l’activité :
en ralentissant la saisie du codage PMSI qui sert au financement de l’activité hospitalière
en laissant des trous dans les plannings des consultations
Tous ensemble, nous constituons une force tranquille : il faut agir pour ne pas subir !