ANSM : 25 médicaments génériques suspendus

6 janvier 2015

L’Agence natio­nale de sécu­rité du médi­ca­ment et des pro­duits de santé (ANSM) a annoncé la mise en place d’une pro­cé­dure de sus­pen­sion sur 25 médi­ca­ments géné­ri­ques à partir du 18 décem­bre 2014.

Lors d’une ins­pec­tion sur le site de la société GVK Bio à Hyderabad (Inde), l’ANSM a noté un cer­tain nombre d’ano­ma­lies sur les études de bioé­qui­va­lence ser­vant à garan­tir la simi­li­tude entre l’acti­vité thé­ra­peu­ti­que d’un médi­ca­ment géné­ri­que et celle d’un médi­ca­ment de réfé­rence.

L’ANSM indi­que que les ordon­nan­ces déli­vrées aux patients res­tent vala­bles. Les patients actuel­le­ment trai­tés par l’un de ces médi­ca­ments obtien­dront un médi­ca­ment d’une autre marque lors du pro­chain renou­vel­le­ment de leur trai­te­ment chez le phar­ma­cien. Depuis le 18 décem­bre 2014 les phar­ma­ciens ne déli­vrent plus aucun des 25 médi­ca­ments concer­nés par les sus­pen­sions d’AMM.

Les auto­ri­tés euro­péen­nes ont été sai­sies par la France et, dans l’attente de leur déci­sion finale, l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg ont également décidé de sus­pen­dre les AMM des médi­ca­ments concer­nés.

Lors d’une ins­pec­tion sur le site de la société GVK Bio d’Hyderabad en Inde, les ins­pec­teurs de l’ANSM ont mis en évidence des ano­ma­lies dans les pro­cé­du­res d’enre­gis­tre­ment électrocardiographiques réa­li­sés lors d’essais cli­ni­ques de bioé­qui­va­lence conduits entre 2008 et 2014.

Les électrocardiogrammes, en eux-mêmes, ne ser­vent pas à démon­trer la bioé­qui­va­lence du médi­ca­ment géné­ri­que, mais ils per­met­tent le suivi des sujets inclus dans les essais cli­ni­ques de bioé­qui­va­lence. Cependant, ces ano­ma­lies carac­té­ri­sent un manque de res­pect des Bonnes Pratiques Cliniques concer­nant ces études de bioé­qui­va­lence.

A l’Agence euro­péenne du médi­ca­ment (EMA), le Comité des médi­ca­ments à usage humain (CHMP), saisi par la Commission euro­péenne, a décidé en sep­tem­bre der­nier d’enga­ger une révi­sion du rap­port béné­fice/risque de tous les médi­ca­ments pour les­quels le dos­sier d’AMM com­por­tait des essais cli­ni­ques de bioé­qui­va­lence réa­li­sés par GVK Bio sur son site d’Hyderabad. L’ins­truc­tion par le CHMP est en cours et devrait s’ache­ver début 2015.

L’ANSM a décidé, par pré­cau­tion et dans l’attente de la déci­sion des auto­ri­tés euro­péen­nes, de sus­pen­dre les AMM de 25 spé­cia­li­tés dès lors qu’il n’y avait pas dans leur dos­sier d’autres éléments per­met­tant de jus­ti­fier la démons­tra­tion de la bioé­qui­va­lence. Pour cha­cune de ces spé­cia­li­tés il existe d’autres mar­ques per­met­tant aux patients de pour­sui­vre leur trai­te­ment.

Liste des spé­cia­li­tés com­mer­cia­li­sées dont les AMM sont sus­pen­dues : http://ansm.sante.fr/S-infor­mer/Actualite/L-ANSM-lance-une-pro­ce­dure-de-sus­pen­sion-a-comp­ter-du-18-decem­bre-de-25-medi­ca­ments-com­mer­cia­li­ses-en-France-Point-d-Information

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

AP-HP : vers une grève unitaire contre le plan Bayrou et l’austérité hospitalière

La rentrée sera chaude ! En attendant les consignes de l’intersyndicale nationale unitaire qui (…)

Eau potable : un service public en voie de contamination

Tout le monde boit de l’eau. Mais personne ne sait ce qu’il y a vraiment dedans. Et quand on le (…)

Plan Bayrou : l’austérité frappe les plus vulnérables

Avec le plan Bayrou, le Premier ministre déploie une batterie de mesures d’austérité dont la (…)

Face à un acte individuel inqualifiable, défendre la dignité de toute une profession

La diffusion d’une vidéo relayant des accusations d’agressions sexuelles sur des nourrissons à (…)

Franchise médicale : fausse responsabilisation, vraie injustice sociale

Il paraît que la mesure vise à « responsabiliser » les patients. Le mot est lâché, comme un (…)

Sous l’arrêt de travail, la souffrance au travail qu’on refuse de voir

Limiter les arrêts de travail, réduire les indemnités journalières, renforcer les contrôles : la (…)